Kolima et Gagarin, deux jeunes garçons, grandissent ensemble dans une communauté mafieuse ultra-violente. Le patriarche les initie aux m½urs criminelles à l'ancienne et à ses codes d'honneur. A 20 ans, les deux amis vont devenir peu à peu les pires ennemis, pris au piège par des choix de vie radicalement opposés.
Si l'Amérique nous à été contée par le grand Sergio Leone, à travers le destin de gamins new-yorkais qui basculent dans la criminalité. Ici, c'est autre cinéaste italien de talent, qui nous conte la destinée d'une bande de gosses de Sibérie, dont l'avenir sombre, semble également se dessiner.
C'est Gabriele Slavatores ("Nirvana", "L'été où j'ai grandi", "Le Garçon Invisible"), qui réalise ce film sorti en Direct-to-Video. Il adapte les mémoires de Nicolai Lilin, criminel repenti, devenu aujourd'hui auteur. L'intrigue évoque l’existence de clans mafieux en Sibérie, nés à l’époque du régime communiste qui avait organisé la déportation de criminels dans des lieux hostiles loin des centres du pouvoir.
Loin du traditionnel film de gangsters, le cinéaste choisi avec bizarrerie, de nous embarquer dans un style peu conventionnel, entre le cinéma d'auteur et le véritable film de genre. Laissant la gâchette de coter, il préfère développer une histoire plus humaine, plus poétique, et nous propose un film bien moins violent que le grand public pourrait l’espérer.
Il s’attelle toutefois, à énoncer un code d'honneur qui suscitera d'avantage d’empathie, que de rejet chez le spectateur, un code forgé dans la foi et les règles. On prie, on ne te touche pas aux pauvres et on ne se drogue pas !
Le film peut décevoir les férues de films d'action, dans lesquels les bandits, sortent armes à feu à tout-va, mais personnellement, j'y ai trouvé un certain entrain. L’histoire est belle, l'ambition présente et le jeune casting intéressant. John Malkovich y est peu présent, mais incarne un patriarche respectable et respecter.
Pour ma part, ce film est une bonne surprise, pas totalement aboutie, mais suffisamment passionnante !
