Critique film
Publié le 19/07/2017 à 15h48 par Ciné Vor
Le Clan des Irréductibles
7 /10

La petite ville de Wakonda dans l'Orégon est en ébullition depuis que les bûcherons de la région ont appelé à la grève pour défendre leur activité contre l'arrivée d'un conglomérat. Farouchement indépendants, Hank Stamper et son père Henry décident de continuer à abattre les arbres et à livrer le bois, provocant l'animosité de leurs compagnons bûcherons...

"Le Clan des irréductibles" est le second long métrage de Paul Newman en tant que réalisateur, après "Rachel, Rachel" (1968), il adapte donc cette fois le roman Ken Kesey ("Sometimes a Great Notion"). Une intrigue qui porte sur une famille de bûcherons qui fait face aux autres abatteurs de la région. Ces derniers qui forment un mouvement de grève important et tentent d’inciter l’entreprise familiale à faire de même, quitte à employé les grands moyens.

C’est donc un film sociétal de plus dans la carrière Newman, qui est ici à la fois l’un des personnages importants de cette allégorie, et à la fois l’homme qui dirige toute l’équipe de ce drame sentimental et brutal. Il expose de manière délicate les conflits qui peuvent émerger au sein d’une entreprise familiale, le silence pour les éviter qui malgré tout peut se confondre en tragédie malheureuse.
La famille qu’il dépeint est dirigée de mains de fer par l’emblématique Henry Fonda ("12 hommes en colère"), bien qu’il est un bras dans le plâtre. Malgré les tensions et les secrets, un profond respect et un amour incontestable règnent entre les membres de cette famille. Toutefois, les femmes ne semblent pas trop avoir leur mot à dire, demeurant aux tâches ménagères et dans l’attente soucieuse que leurs hommes rentrent à la maison en un seul morceau.

Là, où le film pourrait basculer dans la tristesse, il s’égaye par des situations cocasses, des bagarres, des gestes et des regards qui alimentent une source plus tendre et sarcastique.
Ce qui rend l’œuvre authentique, c’est essentiellement le fait que Newman impose sa manière de filmer et de mettre en scène. Il exploite habilement ces artifices avec un réalisme certains, rendant l’intrigue plus intense et imprévisible.

Le film propose des décors naturels magnifiques et impressionnants, des scènes d’abattages spectaculaires, un final héroïque et bien périlleux, qui remet la nature et la force familiale en premier plan.
Le tout est porter par une musique country de Henry Mancini, grand compositeur américain de musiques de films ("La Panthère Rose"), une aubade qui rappel aisément ces films et séries portées sur l’Amérique profonde des années 60-70. Malgré une bonne restauration, je suis obligé de notifier que le grain apparaît épais dans les scènes sombres, en revanche les couleurs sont éclatantes.
L'aventure est belle, sensible et généreuse.

  VOUS AIMEREZ AUSSI :
  RECOMMANDATIONS :
  COMMENTAIRES :
Prénom :
Mail :
Votre mail ne sera pas publié  
Code de vérification
:
0 commentaire