Critique film
Publié le 23/01/2018 à 16h28 par Floriane
The Greatest Showman
7 /10

The Greatest Showman célèbre la naissance du show-business et l’émerveillement que l’on éprouve lorsque les rêves deviennent réalité. Inspirée par l’ambition et l’imagination de P.T Barnum, voici l’histoire d’un visionnaire parti de rien qui a créé un spectacle devenu un phénomène planétaire.

"Ladies and gents, this is the moment you've waited for." ("Madames et Monsieurs, voici le moment que vous attendiez tous.") Ces paroles qui ouvrent "The Greatest Showman" résument parfaitement le sentiment du spectateur face à la découverte du film de Michael Gracey. Entre son numéro d'ouverture lors des Oscars 2009, ainsi qu'une publicité plus que dansante, la passion et le talent de Hugh Jackman pour les comédies musicales n'est un secret pour personne. Après une première incursion dans le genre plutôt ratée ("Les Misérables"), l'ancien interprète de Wolverine retente sa chance avec une adaptation fantasmée de la vie de P.T Barnum. Resté dans l'histoire comme l'inventeur du show-business et du cirque sous chapiteau, Barnum était surtout connu pour son sens du spectacle. Un personnage en or pour l'acteur australien !

Bien qu'inspiré de la vie de celui qu'on appelait le "Roi des charlatans", "The Greatest Showman" n'est pas un biopic. Le film se concentre sur la magie des shows et la vision unique de l'homme. Un peu à la Baz Luhrmann ("Moulin Rouge"), Michael Gracey, dont c'est le premier film, a choisi d'ignorer la vérité historique. Il offre ainsi un show décomplexé au rythme effréné où le New York des années 1800 rencontre le style steampunk et les costumes d'époque ceux d'un défilé fantastique. Ce mix anachronique est cristallisé par son excellente bande originale. Composées par Benj Pasek et Justin Paul (les génies derrière "La La Land") les chansons mélangent brillamment la pop au musical de Broadway, comme dans les morceaux "The Greatest Show" et "This is Me" (récompensée aux Golden Globes 2018 et nominé aux prochains Oscars).

Bien plus qu'un film enchaînant les séquences musicales aux chorégraphies impressionnantes, "The Greatest Showman" glisse au fil de son récit un beau discours sur la différence. P.T Barnum aimait rassembler des êtres rejetés par la société (femme à barbe, personnes de petites et grandes tailles, albinos, etc.), appelés des "curiosités". Mais contrairement à "Freaks – La monstrueuse parade" de Tod Browning, le cirque n'est pas montré de manière négative. Il est ici un refuge où ces personnes peuvent s'épanouir.

Pour donner vie à cette troupe de saltimbanques, le film peut se reposer sur son casting quatre étoiles. En plus de Hugh Jackman dont la joie d'être la vedette d'une vraie comédie musicale à l'américaine transcende l'écran, on retrouve la délicate Michelle Williams en épouse délaissée, Rebecca Ferguson en chanteuse d'opéra pleine de grâce, Zac Efron qui retrouve le chant et la danse après "High School Musical et "Hairspray", la charismatique Zendaya ("Spider-Man: Homecoming ") ou encore Paul Sparks ("House of Cards").

Malgré toute sa sincérité et sa bonne volonté, le film est loin d'être parfait. Son plus gros défaut réside dans son écriture qui est souvent laissée de côté au profit du spectacle. On a alors du mal à s'attacher à certains personnages (Charity) ou à comprendre leurs agissements (Jenny Lind). L'autre faiblesse du film est son aspect kitsch dû à l'utilisation d'effets numériques grossiers, principalement sur les animaux. Et bien que la raison derrière ce choix artistique soit plus que louable (le réalisateur n'a pas souhaité utiliser de vrais animaux afin d'éviter toutes maltraitances), il à tendance à nous sortir du récit tant le rendu final sonne faux.

Mais qu'importe, "The Greatest Showman" est une comédie musicale entraînante menée par des acteurs investis (Hugh Jackman en tête) et une excellente bande originale.

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