Venu tourner un film à Cineccitta, Peter Elliot, star du cinéma américain, s'éprend de sa jeune partenaire française, Jane Steiner. Il est marié et père de deux enfants, et leur liaison enflammée perturbe le tournage et remet en cause toutes leurs certitudes à l'écran et dans la vie.
Présenté en ouverture du Festival de Cannes de 1987 "Un Homme Amoureux" fait partie de ces films injustement oublié de l'histoire du cinéma. Réalisé par Diane Kurys ("Diabolo Menthe","Sagan") "Un Homme Amoureux" est un film passionnel sur l'amour.
L'histoire d'amour entre cet acteur américain et cette jeune star française arrive à nous toucher par sa justesse et sa sensualité exacerbée. La réalisatrice filme ces deux amants à la fois comme des héros mythiques et comme le couple de jeunes amoureux qu'ils sont. Peter Coyote ("Erin Brockovich") prête son flegme charismatique à ce personnage d'amoureux transit alors que Greta Scacchi ("Sur la Route de Nairobi", "Flight Plan") est immortalisée dans toute sa beauté.
S'ajoute à ce couple, la femme trompée (formidable Jamie Lee Curtis) et le metteur en scène de théâtre éconduit (Vincent Lindon).
Cet éventail de personnages permet à la cinéaste d'aborder l'un des thèmes phares de sa filmographie, le triangle amoureux. Mais là où souvent ce ressort scénaristique est utilisé de manière superficielle, Diane Kurys l'utilise pour sonder les rapports humains. Elle évite alors les clichés de la sur-dramatisation et privilégie l'émotion simple.
Pour sublimer cette histoire d'amour, le film est baigné dans une lumière chaleureuse digne des plus doux étés. Cette douce imagerie est aidée par le décor de l'Italie de l'époque et ses studios de légende de Cineccitta. En voyant ce film méta, on ne peut s'empêcher de penser à l'un des maîtres du cinéma italien, Frederico Fellini. En particulier à ses chefs-d'œuvre "Huit et Demi" et "La Dolce Vita" dont se dégageait cette même douce sensualité.
Avec "Un Homme Amoureux" Diane Kurys filme une histoire d'amour touchante dans l'Italie des années 80.
