Test jeu vidéo
Publié le 06/07/2017 à 16h34 par Pikminouchon
Samurai Warriors : Spirit of Sanada
6 /10
PLATEFORME
ÉDITEUR DU JEU VIDÉO

ACTION

Depuis plusieurs années maintenant, l'éditeur Koei Tecmo s'attache à nous narrer la glorieuse époque féodale nippone, après avoir écumé en long, en large et en travers, les champs de bataille de l'Empire du Milieu...
La série Samurai Warriors a donc évolué sur les acquis de sa doyenne, Dynasty Warriors, en ne changeant pas la recette gagnante : un bon gros beat'em all qui tâche (plus communément appelé "Mûso"), où le joueur va anéantir des milliers d'ennemis clonés en balançant le plus souvent possible de supers attaques pyrotechniques dévastatrices !

Ce coup-ci, les développeurs ont décidé de resserrer le propos autour d'un seul et unique clan de guerriers : les Sanada (d'où le titre !). Bien sûr, cela n'empêchera pas toute une flopée de guests de se joindre à la boucherie générale (60 officiers jouables quand même!), mais le scénario se concentre sur l 'ascension (et le déclin inéluctable) de la famille historiquement connue par tous les petits écoliers japonais. Pourquoi pas, finalement...

Leur dynastie prend son envol dès le début du XVème siècle dans le petit village familial, servant de hub à toute l'épopée... Vous incarnerez pour commencer le patriarche du clan et assisterez à sa redoutable ascension, faite de batailles épiques et de diplomatie subtile.
Partez en mission de reconnaissance depuis votre base (vous allez réviser la géographie nippone !), puis remplissez les objectifs militaires qui vous seront assignés. De retour au bercail, vous pourrez forger vos armes, prendre le thé, fabriquer des potions ou apprendre de nouvelles aptitudes. Pas de doute, le jeu sait vous mettre dans l'ambiance  mais la recette n'a pas bougé d'un iota depuis ses prémices...

Comme on s'y attendait, les missions seront l'occasion de gagner en puissance au fur et à mesure, d'accumuler de l'or et du loot pour améliorer ses armes … Que du vu et revu, depuis des lustres ! La seule nouveauté réside ici dans le fait que l'aventure se découpe en multi-stages, les actions militaires pouvant être également ponctuées (moyennant finance et conditions particulières...) par des « stratagèmes » pouvant influer sur l'issue du combat : le joueur aura donc la possibilité d'envoyer des assassins faire le ménage, pourra enclencher une attaque surprise au moment opportun, etc... Ce système pimente un peu la progression, mais généralement les objectifs sont toujours les mêmes (anéantir 1000 soldats, tuer un général, escorter un officier...). Seul le respect scrupuleux du contexte historique et des protagonistes célèbres saura captiver le joueur avide d'en savoir davantage sur la vie des samouraïs et le contexte géopolitique de l'époque.
Pour le reste du gameplay, c'est le bourrinage classique de boutons : l'inépuisable chair à canon à l'intelligence proche du néant sera seulement là pour gonfler vos jauges de Rage et de Super, destinées à déverser toute votre rage guerrière sur le boss de fin d'étape. C'est bourrin, redondant, mais ça peut défouler !

L'ascension du clan Sanada est maladroitement contée par le biais de dialogues très laborieux et statiques, le tout en anglais et doublé en japonais. Les cinématiques sont très rares dans ce nouvel opus, on sent bien que le budget a été revu à la baisse depuis le précédent épisode. C'est bien dommage car la modélisation des personnages est très réussie, dans le pur style "Koei Tecmo" : les personnages sont charismatiques, le regard perçant et le verbe haut. Le soucis du détail historique est également présent dans leurs tenues : un gros travail de recherche a été effectué pour coller au plus près au Japon féodal.

Dans le même ordre d'idée, le village se révèle également superbe et détaillé, une bénédiction car vous allez y passer pas mal de temps entre deux missions ! Quant à l'ambiance sonore, elle vous transporte plusieurs siècles en arrière, usant de nombreux instruments folkloriques japonais (shamisen, koto, taiko : ils sont tous là!).

Si la direction artistique est efficace, et calquée sur la totalité des Mûso-like engendrés à la chaîne par les programmeurs d'Omega Force, il faut bien constater que technologiquement parlant, ce "Spirit of Sanada" est clairement à la traîne ! Et ça commence à trop se voir...
L'aliasing en combat passe encore, mais les murs invisibles ou les textures baveuses rappellent que le moteur du jeu date de plusieurs années (2004) et devrait songer à prendre rapidement sa retraite à l'heure où la PS4 crache ses tripes régulièrement.

Vous l'aurez compris, en dépit de sa vérité historique et de son "Drama" intrinsèque, cet épisode ne passionnera que les fans de la famille Sanada, ce qui fait sans doute fort peu de monde dans notre beau pays. Le gameplay répétitif et dépassé, la technique indigne d'une PS4 en pleine maturité, tout concorde pour que seuls les fans de la franchise "Samurai Warriors", ou des Mûso en général, se penchent sur cet épisode.
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ UNE LEÇON D'HISTOIRE

+ PERSONNAGES CHARISMATIQUES

+ DU "PATATOR", EN VEUX-TU ? EN VOILÀ !
- TECHNIQUEMENT ARCHAÏQUE

- PLUS RÉPÉTITIF, TU MEURS !

- QUI CONNAISSAIT LES SANADA, FINALEMENT ?!
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