"Warriors Orochi" revient tout juste un an après son incursion remarquée sur Nintendo Switch. Tecmo Koei nous refait donc le fameux coup de la version "complète et définitive" mais permet aux acheteurs de la version d'origine d'upgrader moyenant une quarantaine d'euros pour ce qui s'apparente à un season pass du pauvre.

Vous trouviez qu'il serait difficile de faire mieux que 170 personnages jouables ? En raclant les fonds de tiroir de son catalogue d'IP, Koei Tecmo a réussi à rajouter... 7 personnages ! Et pas des moindres : en plus de 4 personnages mythologiques (dont Persée et Hadès...), les développeurs ont carrément convoqué Jeanne d'Arc (issue du jeu méconnu "Bladestorm"), Achilles (de "Legend of Troys") et, surtout, le très cool Ryu Hayabusa de la série à succès "Ninja Gaiden" !
A cette poignée de nouveaux persos, les développeurs ont rajouté 10 nouvelles musiques épiques, quelques costumes, montures et armes, un mode défis... Des ajouts subtils qui ne bouleversent pas la recette de base, déjà bien copieuse et appréciée des fans de la série d'Omega Force.

Pour le reste, rien n'a changé depuis la version "vanilla" de l'an dernier : un bon gros retour aux sources, avec des maps labyrinthiques faisant fi du monde ouvert (maladroit...) instauré par "Dynasty Warriors 9"... Un système de missions plus ou moins variées (mais toujours redondantes...) parfois interrompues par un twist scénaristique censé casser la monotonie. Enfin, un système de combat efficace qui reste violent et dynamique, permettant de jongler avec plusieurs héros au sein d'une même bataille, d'utiliser des montures et surtout, d'arroser des légions de clones de coups spéciaux pyrotechniques !
A noter que les arbres de compétences sont toujours de la partie et, concernant les armes légendaires, cette version définitive propose une progression un peu plus facile.

Comme précédemment, la Switch s'en sort techniquement assez bien pour l'affichage des nombreux personnages et de l'animation. Seuls les décors, par ailleurs variés, poppent toujours allègrement !
Le scénario fourre-tout inclus bien entendu les nouvelles têtes d'affiche mais il s'avère toujours aussi peu passionnant à découvrir... et reste en anglais ! Rapidement, vous zapperez toute cette diatribe pour en venir à l'essentiel : le moissonnage et le matraquage de boutons en bonne et due forme .
Evidemment, il sera possible d'importer la sauvegarde de la précédente version et bénéficier directement des nouveaux ajouts (notamment la possibilité de changer les musiques en cours d'exploration), le jeu étant reconnu comme un simple add-on...

Au final, on obtient une version encore plus complète que la précédente même si les ajouts sont très mineurs ! Seulement 7 nouveaux personnages, c'est franchement peu pour le prix pratiqué, même s'ils ont tous leurs techniques de combats et leurs armes propres (comme les 170 autres, remarquez...). Ceux qui possèdent la précédente version ne repasseront sans doute pas à la caisse et éviteront même d'upgrader leur jeu au prix fort, vu le contenu anecdotique apporté (il y a déjà beaucoup à faire dans le jeu d'origine !). Les nouveaux acquéreurs, amateurs de Mûso, peuvent à l'inverse se jeter sans vergogne sur ce sympathique défouloir exotique... Il reste que, dans l'ensemble, cette édition est pompeusement qualifiée de "Ultimate" et ne s'imposait vraiment pas.