Critique film
Publié le 08/03/2017 à 12h31 par Ciné Vor
31
6 /10

Le 30 octobre 1976, cinq beatniks sont enlevés et retenus en otage par une bande de fous furieux. Durant la nuit d'Halloween, ils vont devoir participer à un jeu de massacre pervers, pourchassés par une meute de dangereux maniaques. Ils ont 12 heures pour s'en sortir.

Rob Zombie le réalisateur qui a su relancer la terrifiante saga "Halloween" au cinéma, en nous contant les prémices du mal qui rongeait alors, le jeune Michael Myers, avec une violence et une angoisse d'une totale efficacité, revient aujourd'hui nous proposer son dernier film "31" !
Présenter comme son film le plus violent, quand n'est-il vraiment ?
Tout d'abord, je vais vous nommer le casting : en tête de liste, la comédienne Sheri Moon Zombie qui se retrouve une nouvelle fois confrontée à l'enfer sanguinaire et dégoulinant de son mari. Toujours aussi sexy et efficace au moment de montrer les crocs, la belle du cinéaste n'a pas peur du sang et le prouve une fois de plus. Face à elle, le grand Malcolm McDowell, emblématique "Alex Delarge" de Kubrick dans le film culte "Orange Mécanique", vient ici diriger un piège sanglant dont personne ne devrait pouvoir repartir vivant. Le Britannique n'en n'est pas à sa première collaboration avec Rob, son regard pervers et terrifiant, n'est que du pur bonus, pour l'un des nouveaux maîtres du cinéma d'horreur. Parmi les fidèles, nous retrouvons également les comédiens Jeff Daniel Phillips ("Halloween 2"), Daniel Roebuck et Lew Temple ("The Devil's Rejects"). Mais aussi le troublant regard azur de Meg Foster ("Lords of Salem") et un Richard Brake ("Halloween 2") terrifiant !

Avec un casting aussi fidèle et habitué à l'univers saignant de son dirigeant, on ne peut qu’espérer du lourd, et pourtant, le résultat laisse un peu pantois. Son intrigue demeure plus que banale pour un "slasher", n'arrivant jamais à surprendre ni à effrayer. Du coup, le spectateur enthousiaste que j'étais à l'annonce d'un nouveau projet de Zombie se trouve face à un terrible constat, celui de la déception et d'un manque cruel de promesses, non tenues. Rob Zombie, ne semble plus être très inspiré et les lignes directrices de sa nouvelle œuvre paraissent n’être qu'un "bis repetita" du genre, incluant des clowns méchants, des nazis, des tronçonneuses et des couteaux, un compte à rebours, bref du déjà vu et revu !
Certes, l'hémoglobine coule à souhait, mais l'inefficacité du scénario dessert sans conteste possible, une aventure des plus anodines dans le cinéma d'horreur.

On peut tout de même trouver quelques points positifs, rares, mais on essaye... Comme l'incarnation du mal absolu de Richard Brake, son personnage "DoomHead" est terrifiant et ardent. Celui de Sheri Moon, ici victime de ce piège labyrinthique, fait face avec la même intensité que lorsqu'elle incarne une psychopathe, même si j'avoue préférer la voir dans la peau du bourreau, elle demeure une fois de plus la star qui hisse vers le haut l'œuvre de son mari. Certaines scènes arrivent légèrement à satisfaire par leur violence et leurs projections de sang mais la mise en scène et le montage final paraissent bâclés et non aboutis. Là, où l'on nous promettait le film le plus violent de la filmographie d'un cinéaste barbare, on se retrouve avec un film plus près du "teen movie" d'auteur, que d'un classique marquant l'histoire du genre.

Bien entendu, certains y trouveront (je l'espère) un intérêt, moi, je reste déçu étant donné que je suis plus que certains que Rob Zombie peut nous offrir un vrai grand film d'horreur ! Un film tripant, flippant et sanglant qui pourrait marquer un tournant ! Mais là... Non !
En attendant, une éventuelle résurrection du malin, je vous recommande les deux meilleurs films de Zombie (pour moi) : "The Devil's Rejects" et "Halloween".

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