Critique film
Publié le 05/10/2018 à 19h20 par Kévin Aubin
Braqueurs d'Élite
5 /10

Une équipe de Navy Seals, en mission dans l'Europe en guerre, découvre au fin fond d'un lac un trésor d'une valeur inéstimable. Ils entreprennent de ramener l'or à la surface afin de le restituer aux habitants démunis. Mais, repérés par l'ennemi, ils ne disposeront que de quelques heures pour mener à bien leur opération.

Steven Quale est réalisateur américain qui a signé un court métrage, et coréalisé avec James Cameron le documentaire "Aliens of the Deep". Il a également travaillé en tant que deuxième réalisateur sur "Titanic" et "Avatar", et a même fait partie de l'équipe des effets visuels sur ce dernier. Il signe son premier long en 2011 avec "Destination Finale 5".

En 2018, il revient avec le film d'action" Braqueurs d'Élite". Autant le dire tout de suite, ce film aurait dû sortir directement en vidéo tant il n'est pas fait pour le cinéma. Sur le papier, le film a tout d'une petite série B divertissante où le spectateur prendra du plaisir sans prise de tête. Si le film commence bien et met le spectateur dans le feu de l'action, la suite est d'une banalité affligeante voire ne raconte quasiment rien du tout. Le scénario, coécrit par Luc Besson, est cousu de fil blanc et n'apporte rien de nouveau au genre. Entre le scène d'ouverture et la scène de clôture qui elles sont bien rythmées avec un minimum d'action bien orchestrée, tout le reste du film s'enchaîne à un rythme apathique où les dialogues n'en finissent pas avec des un seul et même enjeu qui traîne en longueur. Le spectateur qui attendait du spectaculaire repassera. C'est dommage car il y avait matière à faire un film simple et efficace mais malheureusement l'ensemble du film est plat avec une histoire désuète. Les rebondissements manquent cruellement à l'appel et on s'ennuie ferme. Encore un énième divertissement comme on en voit sortir chaque année principalement en DTV et qui s'oublie aussitôt vu.

Steven Quale n'offre pas grand-chose à se mettre sous la dent. La mise en scène est des plus classiques, les décors sont de bonne facture, la photographie est pâle avec des tonalités froides qui met le spectateur en retrait et la bande-son est déjà entendue. Une réalisation sans saveur comme le film.

Sullivan Stapleton, habitué aux personnages de durs à cuire, se retrouve bien malgré lui dans ce film où son rôle ne le fait pas briller. Il joue simplement et sans entrain où le spectateur ne prend pas vraiment plaisir à le regarder. Les seconds rôles sont nombreux et eux aussi offrent un jeu limité dû en partie à des rôles peu exploités voire inutiles pour certains. Notons la présence incongrue de J.K. Simmons où l'on se demande bien ce qu'il fait dans cette galère.

Pour sa nouvelle réalisation, Steven Quale signe un film qui a tout du divertissement éclair à savoir aussitôt oublié. Il n'y pas grand-chose à sauver de ce naufrage où même les acteurs prennent l'eau. Un film qui aurait dû sortir uniquement en vidéo.

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