Loïc Le Tallec ne s’est jamais vraiment occupé de son fils. Quand ce dernier disparaît dans un accident de la route, Loïc est dévasté. Il n’a plus qu’une idée en tête : retrouver celui qui vit désormais avec le c½ur de son fils. Il va tomber sur Hugo, un jeune que ce c½ur tout neuf rend totalement déraisonnable et incontrôlable. Leur rencontre promet d'être explosive.
Gérard Jugnot est avant tout un acteur découvert dans la troupe comique du Splendid. Enchaînant de nombreux films, il aime balader son physique de "français moyen" dans des comédies populaires. Parallèlement à sa carrière d'acteur, il est aussi réalisateur et compte à son actif 10 réalisations qui sont toutes des comédies. Et voici qu'il revient derrière la caméra pour sa 11e réalisation avec une comédie dramatique entre rire et mélancolie.
L'histoire d'un père dont le c½ur de son enfant décédé prématurément s'est vu greffé dans le corps d'un jeune homme. Va s'en suivre la découverte de l'un et l'autre pour le meilleur et pour le pire. Le postulat de départ fait écho au don d'organes et de greffe mais ce n'est pas le sujet principal du film. Le réalisateur ayant voulu raconter la vie en mieux. Ou comment passer des larmes pour aller vers le sourire. L'histoire sur un ton dramatique mais n'oubliant pas la petite touche d'humour parvient à toucher le spectateur sans l'accabler. L'histoire évite ainsi les poncifs du genre et les futilités pour ne s'attarder que sur l'essentiel à savoir la relation entre les deux hommes.
Sans vulgarité ni obscénité, Gérard Jugnot signe une belle histoire simple et juste ne cherchant rien d'autre qu'à émouvoir, faire sourire voire rire. Surtout que Jugnot maîtrise la réalisation et ne fait aucune fausse note. La mise en scène est simple et convaincante, les décors de la Bretagne colle parfaitement à l'histoire racontée et la bande originale est elle aussi simple et plaisante à écouter. On sent que Gérard Jugnot a du vécu et met au service des spectateurs aussi bien son talent d'acteur que de réalisateur pour notre plus grand plaisir.
Bien évidemment, Jugnot mène le film tout du long et comme à son habitude on aime le voir jouer. Mais il n'oublie pas de mettre en avant le jeune acteur François Deblock qui l'accompagne. Il lui offre un beau petit rôle en tête d'affiche et le moins que l'on puisse dire est qu'il n'a pas à démériter face à son aîné. Mention spéciale au duo féminin campé là aussi par deux actrices de deux générations différentes à savoir Isabelle Mergault et Gaia Weiss.
Pour sa nouvelle réalisation, Gérard Jugnot signe un beau petit film touchant avec juste ce qu'il faut d'humour. C'est frais, simple et léger pour un bon petit moment de cinéma français comme on aime.
