Critique film
Publié le 22/11/2017 à 12h50 par Floriane
Coco
9 /10

Depuis déjà plusieurs générations, la musique est bannie dans la famille de Miguel. Un vrai déchirement pour le jeune garçon dont le rêve ultime est de devenir un musicien aussi accompli que son idole, Ernesto de la Cruz. Bien décidé à prouver son talent, Miguel, par un étrange concours de circonstances, se retrouve propulsé dans un endroit aussi étonnant que coloré : le Pays des Morts. Là, il se lie d’amitié avec Hector, un gentil garçon mais un peu filou sur les bords. Ensemble, ils vont accomplir un voyage extraordinaire qui leur révèlera la véritable histoire qui se cache derrière celle de la famille de Miguel…

Après les circuits automobiles californiens ("Cars 3"), Disney Pixar nous emmène au Mexique avec le coloré "Coco". C'est le réalisateur Lee Unkrich ("Toy Story 3", "Monstres & Cie", "Le Monde de Némo") qui a eu l'idée de se plonger dans la culture mexicaine, et en particulier la fête sacrée "El dia de los muertos" (le jour des morts). Une fête traditionnelle religieuse où les morts et les vivants convergent les uns vers les autres pour que les défunts ne sombrent pas dans l'oubli.

Comme pour "Vaiana, la légende du bout du monde", Disney a tenu à respecter la culture qu'il transpose à l'écran. En plus de recruter de nombreux consultants, le studio a engagé Adrian Molina pour co-réalisé le film et a choisi des comédiens d'origine mexicaine pour le casting vocal, comme Gael Garcia Bernal. Un effort pour la diversité derrière et devant l'écran qu'il est bon de saluer et qui aide à l'authenticité du projet.

Cette volonté d'authenticité se retrouve dans le soin apporté à chaque détail de l'univers du film. Que ce soit le royaume des morts (bien que très différent de celui décrit dans les textes religieux) ou celui des vivants, l'animation déborde de trouvailles donnant à chaque plan une richesse folle. Les animateurs du studio arrivent une fois de plus à nous émerveiller avec une animation toujours plus travaillée.

Avec ce scénario sous forme de récit initiatique, l'histoire de "Coco" peut sembler simpliste. Mais c'est sans compter sur l'intelligence des scénaristes, Adrian Molina et Matthew Aldrich, qui donnent à l'histoire une densité thématique, ainsi qu'une forme d'ambiguïté donnant plusieurs niveaux de lecture à l'½uvre.

"Coco" doit aussi beaucoup à sa galerie de personnages éclectiques, comme l'optimiste Miguel, un jeune garçon tiraillé entre l'amour de sa famille et sa passion pour la musique, mais aussi Hector, un squelette vagabond aussi maladroit qu'attachant ou encore Mama Imelda au caractère bien trempé. Mais notre coup de c½ur va à Mama Coco. Le personnage qui donne son nom au film arrive à nous faire monter les larmes aux yeux en quelques minutes de présence à l'écran.

Mais un Disney ne serait pas un bon Disney sans son lot de créatures attachantes. Dans "Coco" notre préférence va à la catastrophe sur pattes nommée Dante et aux Alebrijes, des guides spirituels colorés pouvant prendre plusieurs formes, dont l'imposant félin ailé Pepita.

Quant au côté musical du film, la partition de Michael Giacchino ("Kubo et l'armure magique", "Rogue One") accompagne parfaitement les péripéties de Miguel et de sa famille, alors que les chansons signées Kristen Anderson-Lopez ("La Reine des Neiges") sont des petites pépites entrainantes (la reprise endiablée de "La Llorona") ou émouvantes (le morceau phare du film "Ne m'oublie pas").

Comme d'habitude chez Disney, les récits sont porteurs de messages universels. Dans "Coco", on trouve un hymne à la famille, à l'amour, mais aussi à la mémoire. Des valeurs traitées avec sincérité et une touche de mélancolie.

"Coco" est un nouveau bijou d'animation signé Disney Pixar. Visuellement magnifique, le film est un tourbillon d'émotions qui vous donnera la larme à l'½il autant qu'il vous fera rire et danser. Bref, la magie Disney a encore frappé pour notre plus grand bonheur !

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