Critique film
Publié le 06/02/2017 à 12h17 par Fred
Instinct de Survie - The Shallows
6,5 /10

Nancy surfe en solitaire sur une plage isolée lorsqu'elle est attaquée par un grand requin blanc. Elle se réfugie sur un rocher, hors de portée du squale. Elle a moins de 200 mètres à parcourir à la nage pour être sauvée, mais regagner la terre ferme sera le plus mortel des combats...

Quarante-deux ans après la sortie de "Jaws" de Steven Spielberg, le grand squale fascine toujours autant et reste une valeur sûre du cinéma de genre. Traité au premier degré, avec humour ou dans le Z le plus absolu, le sujet se prête à toutes les interprétations. Jaume Collet-Serra choisit un point de vue très réaliste et sans emphase pour raconter un duel entre une jeune surfeuse et un grand blanc.

Nancy (Blake Lively), jeune étudiante en médecine, se rend avec une amie sur les côtes du Mexique. Unique objectif : trouvée une plage mystérieuse, connue uniquement des autochtones, pour surfer les mêmes vagues que sa mère quelques années auparavant.

Jaume Collet-Serra va prendre son temps pour mettre en place la caractérisation de son personnage principal, unique ressort du film, la projection du spectateur et son empathie pour la jeune Nancy est primordiale à la réussite du film et du suspens qui va s'établir.

En quelques dialogues et astuces de réalisation, il isole la jeune surfeuse sur une plage paradisiaque et nous apprend son passé difficile. Suite au décès de sa mère après une longue maladie, Nancy abandonne ses études de médecine. Pour elle, impossible d'aider les autres si sa propre mère n'a pu être sauvée. Pourtant dans les prochaines heures, elle va devoir apprendre à se surpasser et puiser au plus profond de ses ressources.

Une fois, le personnage et les décors posés, le réalisateur met en place les éléments qui vont amener à la confrontation entre Nancy et le grand requin blanc. Des détails qui font monter la pression jusqu’à la première attaque de la créature aquatique qui va faire basculer le film dans le survival le plus pur.
Doté d'un budget très faible, Jaume Collet-Serra assèche sa réalisation pour être le plus efficace possible. La caméra colle à Blake Lively au plus près et faire ressentir toute la tension et la souffrance qui immerge la naufragé.

Le grand squale, créé avec des CGI plutôt réussis, nous est livré avec parcimonie pour ne vraiment le découvrir en entier que dans la dernière partie du film. Choix plutôt judicieux de la part du réalisateur qui créé ainsi une menace sourde et non identifié. Révélant dans la dernière partie, un monstre aux dimensions impressionnantes.

Aidé par le score inspiré de Marco Beltrami, le film parvient à maintenir une tension forte dans sa globalité. Dommage que le climax se révèle quelque peu "too much" et verse dans un ridicule que ne méritait pas le long métrage. Jaume Collet-Serra livre une série B honnête et optimise les contraintes d'un budget resserré à son avantage pour gagner en efficacité.

  VOUS AIMEREZ AUSSI :
  RECOMMANDATIONS :
  COMMENTAIRES :
Prénom :
Mail :
Votre mail ne sera pas publié  
Code de vérification
:
0 commentaire