Critique film
Publié le 03/06/2015 à 14h35 par Fred
John Wick
6 /10

Veuf, John Wick se retrouve seul avec pour seul compagnie sa mustang de 1969 et un petit chien que lui a offert sa femme avant de mourir. Lors d’un arrêt a une station service, il est interpellé par des membres de la mafia russe qui souhaite lui acheter sa voiture. Devant le refus de John Wick, la bande de criminels débarque chez lui pendant la nuit pour la lui voler. Pendant le braquage, le chien est tué. John va se mettre en chasse pour assouvir sa vengeance…

Le premier long métrage de Chad Stahelski et David Leitch, connu pour leur travail de cascadeur et doublure de Keanu Reeves sur plusieurs longs métrages (notamment dans "Matrix") raconte la folie vengeresse qui s'empare d'un ex-tueur à gage : John Wick.
Devenu veuf, John se retrouve seul avec sa voiture et un chiot que lui a légué sa femme avant de mourir d'un cancer. Lors d'une sortie avec sa Mustang 1969, il croise une bande de mafieux russes qui lui propose de racheter l'engin de collection. Ne supportant pas le refus de John Wick, les gangsters décident de le braquer à domicile, tue le chien et vole la voiture.
Tuer le chiot après avoir montrer son attachement avec son propriétaire pendant toute l'introduction du film s’avère être un postulat de départ plutôt mince et manquant d'une vraie subtilité, mais qui va permettre de créer un instant dramatique au pathos appuyé et justifier une hécatombe chez les mafieux russes. John sort donc l'artillerie lourde pour leur faire payer l'affront. Totalement décomplexé dans son héritage des actionners bourrins des années 80/90, le film ne s'embarrasse pas d'un scénario à tiroir ni même de rebondissement qui pourrait surprendre le spectateur. Pourtant ce n'est pas faute d'essayer, le gimmick du one shot/one kill fonctionne d'ailleurs plutôt bien dès le premier gunfight au domicile de John Wick mais la répétition de l'idée tout au long du métrage sans véritable créativité au niveau de la mise en scène fini par lasser au bout de la soixante-dixième victimes.
Iconisé à outrance dans le genre badass imperturbable et visiblement investi physiquement dans le rôle, Keanu Reeves assure des chorégraphies parfaitement maîtrisées mais le personnage de John Wick ne retrouve jamais un adversaire à sa hauteur et fait face à une bande de malfrats qui ne brillent pas par leur intelligence. Le film se déroule ainsi dans une linéarité sans faille alternant les lieux des fusillades sans jamais arriver à tirer toute la substance des quelques bonnes idées insufflées dans le scénario, ainsi l'Hôtel réunissant toutes la fine fleur des assassins de la ville finit par n'être qu'une anecdote de plus dans l'histoire.Les archétypes sont d'ailleurs sont tous réunis comme une sorte de pot pourri des personnages secondaires de ce genre de film (le sidekick ambivalent joué par Willem Dafoe ou encore la tueuse sans remord). Sentant bien que son élément de départ est un peu faible pour justifier le massacre sur plus d'une heure trente, Chad Stahelski apporte un décalage au second degré à son film qui permet d'insuffler quelques respirations plus légères entre chaque scènes d'intenses bagarres.
En Petite Série B tenue à bout de bras par Keanu Reeves, "John Wick" manque de fond et aurait mériter des enjeux dramatiques plus puissants pour se positionner dans le haut du panier. Déjà annoncée par les réalisateurs, une suite est en cours de préparation, une chance pour eux de passer a l'étape supérieure.

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