Depuis la mort de son épouse Evelyn, Alan Cunningham, un lord anglais, voit sa santé mentale s’effondrer. Il passe son temps à se livrer à des jeux sadomasochistes avec des prostituées dans son château en ruines. Un jour, il rencontre la belle Gladys, sosie parfait d’Evelyn. Il la demande en mariage et la fait venir vivre au château. Peu à peu, il devient alors victime d’hallucinations, hanté par le fantôme de se première femme.
Production italienne sortie en 1971, "L'Appel de la Chair" est un long métrage co-écrit et réalisé par Emilio Miraglia ("La dame rouge tua sept fois"...) qui se classe directement dans le genre giallo, autrement dit un film d'exploitation principalement italien à la frontière du cinéma policier, du cinéma d'horreur et de l'érotisme qui a connu son âge d'or dans les années 1960 à 1980.
Le scénario est assez inégal car certes on retrouve les ingrédients typiques de ce genre de production, une histoire lorgnant un peu vers le fantastique avec au menu manipulations, trahisons et rebondissements à foison vers la fin le tout teinté d'érotisme mais honnêtement, la plupart des scènes sont cousues de fill blanc, c'est prévisible de bout en bout et ce n'est pas la prestation des acteurs qui risque d'attiser davantage notre curiosité étant donné qu'ils sont assez décevants. Il n'y a que Marina Malfatti ("Le Tueur à l'orchidée"...) qui s'en tire le mieux. Néanmoins, l'ensemble reste divertissant si on est amateur de ce genre de production.
Devant la caméra, on notera aussi les présences de quelques habitués du genre comme Anthony Steffen ("Viva Django"...) et Giacomo Rossi Stuart ("Les derniers jours de Mussolini"...) mais aussi d'Enzo Tarascio ("La victime désignée"...), Umberto Raho ("Meurtres au soleil"...) et Roberto Maldera ("L'affaire Vatican"...).
Bref, sans réelle ambition ni originalité, "L'Appel de la Chair" est un giallo italien distrayant à défaut d'être remarquable à réserver pour les aficionados du genre.
