Critique film
Publié le 14/04/2017 à 13h16 par Floriane
La Belle et la Bête
7,5 /10

Fin du XVIIIè siècle, dans un petit village français. Belle, jeune fille rêveuse et passionnée de littérature, vit avec son père, un vieil inventeur farfelu. S'étant perdu une nuit dans la forêt, ce dernier se réfugie au château de la Bête, qui le jette au cachot. Ne pouvant supporter de voir son père emprisonné, Belle accepte alors de prendre sa place, ignorant que sous le masque du monstre se cache un Prince Charmant tremblant d'amour pour elle, mais victime d'une terrible malédiction.

Après "Cendrillon" et "Le Livre de la Jungle" et avant "Mulan", Disney adapte en live (prises de vue réelles), son classique sorti il y a 25 ans, "La Belle et la Bête". Et que les fans du dessin animé se rassure, la magie est toujours là !
Dès sa scène d'introduction expliquant la malédiction de la bête, à son final dansant, on retrouve l'enchantement de l'animé. Des chansons de l'original dépoussiérées pour l'occasion, auxquelles s'ajoute trois morceaux inédits composés par Alan Menken (l'homme derrière les classiques d'"Aladdin", "La Petite sirène" et "La Belle et la Bête"), en passant par la célèbre scène du bal.

Une fois l'émerveillement devant la magie intacte passé, c'est la joie de retrouver les personnages emblématiques qui prend le dessus. Car quel bonheur de revoir Lumière, Big Ben, Miss Potts, Chip et autre Garde-robe dans ce château habité par la bête. La bête qui est d'ailleurs une vraie réussite, bien loin de l'aspect nounours de la version de Christophe Gans ou celle figée de Jean Cocteau. Avec la voix et le regard de Dan Stevens, elle arrive à nous émouvoir, tout en nous faisant trembler avec son physique imposant.
Face à elle, la talentueuse Emma Watson est parfaite dans cette version 2017 de Belle. Car bien qu'elle ait toujours partie des personnages féminins Disney les moins fleur bleue, on sent la volonté des scénaristes de lui donner encore plus de profondeur. Notamment en lui donnant un passé douloureux, absent des précédentes adaptations, mais surtout en faisant attention de ne pas sombrer dans la mièvrerie dès que ses sentiments pour la Bête apparaissent. C'est pourquoi le choix d'Emma Watson n'est pas anodin. Féministe engagée l'actrice apporte de la modernité au rôle grâce à sa persona en plus de ne pas oublier la personnalité de son personnage lorsque la romance débarque dans sa vie.

Car l'intérêt des adaptations live de Disney, en plus de faire découvrir des classiques aux nouvelles générations, est de moderniser ces vieux contes afin qu'ils correspondent plus au monde d'aujourd'hui Bien que les contes soient souvent intemporels par leur sujet (ici la beauté intérieure et les préjugés), une relecture ne leur fait pas de mal.

L'autre bon point du film est Luke Evans. Là où Gaston était juste un idiot dans le film de 1992, il est ici un mélange de comique (en duo avec Le Fou joué par Josh Gad), d'étrangeté et de charisme qui n'est sûrement pas étranger aux choix de l'acteur révélé par le film de Stephen Frears, "Tamara Drew".

Cette version de "La Belle et la Bête" réalisée par Bill Condon contient certaines longueurs, mais aussi de nombreux moments de grâce, de burlesque et de numéros chantés. Un film qui mélange habillement émerveillement, renouveau et nostalgie.

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