Critique film
Publié le 19/07/2017 à 15h57 par Ciné Vor
La Castagne
6,5 /10

Reggie Dunlop (Paul Newman) est l'entraîneur des Chiefs, l'équipe de Baseball de Charlestown, une bande de bras cassés plus enclins à la bagarre qu'au fair-play. Alors qu'un important match contre l'équipe de Hyannisport s'annonce, Reggie Dunlop va devoir remettre de l'ordre dans ses troupes.

Paul Newman, après avoir été boxeur dans le formidable "Marqué par la haine", puis pilote de course dans "Virages", est ici, joueur et entraîneur d’une équipe de hockey sur glace. Une équipe au bord du gouffre financier, qui pour autant bénéficie en son sein d’une ambiance cordiale, brute, virile et amusée. Amusée par le sport, amusé par la bagarre qu’il provoque, cette équipe sans donne à c½ur joie, régale le public pas son spectacle de coups-de-poing, sa folie, plutôt que par le palet et les coups de crosse. Sous les huées, elle fait pourtant bien rire la galerie et tout en s’engouffrant dans la crise, forme une véritable solidarité et amitié entre les joueurs.

Ce sport est peu mis en avant en France, mais chacun sait, que le hockey peu occasionné de belles scènes de bastons sur glace, dingues et sournoisement jouissives. L'équipe représentée dans le film, les "Chiefs de Charlestown" serait inspirée de celle des "Jets de Johnstown", aux états unis.

Le film marque la troisième collaboration entre Paul Newman et George Roy Hill après "Butch Cassidy & le Kid" et "L'Arnaque". Sortie en 1977, ce drame sociétal est également une comédie et un film d’action, les personnages apportent à la fois leur dose d’humour et leur charisme, à la fois leur violence et leurs faiblesses. Quelques répliques hilarantes et situations cocasses parsèment cette intrigue pourtant basée sur un échec, elles se font accompagner d’échauffourées sanglantes, mais amusantes.
Mais derrière cet humour tordant se cache un message sur la chute industrielle de l'Amérique profonde, son taux de chômage élevé et en particulier l’économie de la ville de Charleston clairement mis en avant. À travers cette équipe, c’est une lutte acharnée contre le système, un combat brave et honnête qui se joue, et c’est donc avec force et courage que ce championnat se joue. Et que chaque match apparaît comme un mode de survie et d’espoir.

Ce n’est clairement pas le meilleur film de Paul Newman, toutefois, il demeure culte dans la catégorie des films sportifs. Et puis surtout, il transpire carrément la nostalgie seventies, et rien que pour ça, il mérite d’être découvert ou redécouvert.

  VOUS AIMEREZ AUSSI :
  RECOMMANDATIONS :
  COMMENTAIRES :
Prénom :
Mail :
Votre mail ne sera pas publié  
Code de vérification
:
0 commentaire