Critique film
Publié le 21/04/2017 à 11h48 par Kévin Aubin
La Confession
9 /10

Sous l’Occupation allemande, dans une petite ville française, l’arrivée d’un nouveau prêtre suscite l’intérêt de toutes les femmes... Barny, jeune femme communiste et athée, ne saurait cependant être plus indifférente. Poussée par la curiosité, la jeune sceptique se rend à l’église dans le but de défier cet abbé : Léon Morin. Habituellement si sûre d’elle, Barny va pourtant être déstabilisée par ce jeune prêtre, aussi séduisant qu’intelligent. Intriguée, elle se prend au jeu de leurs échanges, au point de remettre en question ses certitudes les plus profondes. Barny ne succomberait-elle pas au charme du jeune prêtre ? La Confession est une libre adaptation du roman Léon Morin, Prêtre de Béatrix Beck.

Habitué des thrillers, Nicolas Boukhrief change complètement de registre avec un drame portant sur la relation entre une jeune femme et un prêtre ébranlés par leur conviction.

Un film centré sur la religion qui soulève également des questions universelles sur le rapport à l'engagement, la fidélité, l'amour, la raison... Mais c'est avant tout un témoignage, celui d'une femme ayant été à un moment de sa vie chamboulée par une rencontre. Une rencontre qu'elle conservera en mémoire tout au long de sa vie.

Le réalisateur maîtrise son métrage et le déroule avec un grand professionnalisme. De fait, le spectateur est totalement pris à parti dans cette histoire et observe ce qui se déroule sous ses yeux.

On est à la limite de la contemplation de plusieurs tableaux, qui mis bout à bout, s'imposent comme une grande fresque. Pas une fresque grandiloquente, mais plutôt de la simplicité.

Tout est épuré, rien n'est laissé au hasard avec notamment une très belle mise en scène, des dialogues sonnant toujours justes et deux acteurs habités par leur rôle.

Bien évidemment, le film repose pour beaucoup dans la prestation de ses deux acteurs principaux.
Romain Duris est comme à son habitude très impliqué dans ce qu'il fait et le fait toujours bien. Quant à Marine Viacth, elle colle parfaitement au personnage avec sa beauté naturelle et sa candeur.
Le duo fonctionne parfaitement et chacun compose avec sa personnalité qui lui est propre.

C'est un film intelligent, avec une atmosphère, délicat et fin. La religion est bien amenée et ne tombe pas dans la bondieuserie facile puisqu'ici la remise en cause est de mise.

Un moment de cinéma un peu hors du temps, touché par la Grâce, qui mérite que l'on s'y attarde.

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