Critique film
Publié le 31/07/2018 à 12h57 par Kévin Aubin
La Finale
7 /10

Toute la famille Verdi est aux petits soins pour s’occuper de Roland, le grand-père, qui perd un peu la boule ces derniers temps. Tous sauf JB, l'ado de la famille, qui n'a qu'un seul but : monter à Paris pour disputer sa finale de basket. Mais ses parents, bloqués ce week-end-là, lui demandent d’y renoncer pour surveiller son grand-père. JB décide alors de l’embarquer avec lui… Pendant ce voyage, rien ne se passera comme prévu…

Robin Sykes démarre comme assistant réalisateur à la télévision sur la série Baldi. Il officie ensuite pour le cinéma en étant premier assistant réalisateur sur de nombreux films peu connus dans le paysage cinématographique français. En 2001, il réalise un court métrage, La Nuit du chien, qui remporte un prix au Festival du film policier de Cognac. En 2005, il participe à la réalisation de la série Commissaire Cordier.

En 2018, il écrit et réalise son premier film avec la comédie La Finale. Robin Sykes aborde la maladie d'Alzheimer sur un ton léger et traite d'un thème peu abordé dans la comédie. Ainsi, l'histoire d'un papy qui perd gentiment la boule avec l'âge se veut attendrissante tout en étant riche en émotion. Car même si l'humour est présent, la maladie reste le sujet central du film. C'est donc avec un regard bienveillant que le réalisateur embarque le spectateur au prise avec "ce papy zinzin" embarqué dans une escapade mouvementée et inattendue. On le suit dans cette aventure riche en rebondissements délivrant au passage de nombreux messages : le vivre-ensemble, le respect, la famille, l'amitié le regard des autres... Une chronique douce-amère dans l'air du temps. Et la bonne idée du réalisateur est de confronter le vieux de la vieille à la jeune génération en l'occurrence le petit-fils du personnage. Cela permet de vivre une histoire intergénérationnelle de deux points de vue différents et de s'attacher très facilement aux personnages. Le film à la fois drôle et touchant sait trouver l'équilibre entre moments comiques et moments plus intimes. Une petite comédie sympathique qui s'affranchit des comédies romantiques habituelles et des films potaches du genre.

Robin Sykes a l'habitude de la caméra et pour une première réalisation il s'en sort très bien. La mise en scène est classique mais efficace et met en valeur ses acteurs, les décors sont de bonne facture, la photographie aux couleurs naturelles renforce l'aspect réaliste de l'histoire du film et la bande-son est plaisante à écouter. Une réalisation qui va droit à l'essentiel et qui demeure efficace pour ce genre de film.

Le duo d'acteurs formé par Thierry Lhermitte et Rayane Bensetti est parfait à l'écran. Thierry Lhermitte, acteur que l'on ne présente plus, apporte son côté naturel et s'amuse à jouer un personnage qui fait preuve d'un si mauvais caractère. Rayane Bensetti apporte sa fougue et sa jeunesse prêt à bousculer l'ordre établi. Les seconds rôles ne sont pas en reste et s'inscrivent bien avec le duo d'acteurs principaux.

Pour sa première réalisation, Robin Sykes signe un joli petit film à la fois drôle et touchant. Une évocation de la maladie d'Alzheimer amenée avec intelligence par un humour léger bienvenu. Le tout servi par un bon duo d'acteurs.

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