Critique film
Publié le 08/12/2017 à 12h00 par Grégory
La Planète des Vampires
6,5 /10

Deux vaisseaux Argos et Galyot reçoivent des signaux de détresse venant d'un planète nommée Aura. Une force invisible les oblige à se poser sur celle-ci. Dés qu'il atterrisse, une ennemi inconnu les agresse et prend possession des corps...

Beaucoup plus connu dans la réalisation de films d'horreur, le cinéaste italien Mario Bava s'essaie dans le genre de la science-fiction avec "La Planète des Vampires", une petite production italienne et espagnole réalisé en 1965 qui aurait, selon diverses rumeurs, inspiré de nombreux films du genre dont le fameux "Alien" de Ridley Scott. Ici, pas de vampires à l'horizon mais plutôt des extra-terrestres, ne disposant pas de formes physiques, qui prennent possession des corps humains afin de s'échapper de leur planète.

Dès les premières minutes du film, et qui se confirment après environ 90 minutes de visionnement, on sent clairement que le long métrage, malgré son âge avancé, souffre d'un manque cruel de moyens et cela se ressent clairement sur l'écran. Les décors simplistes, les effets spéciaux risibles, les accessoires peu soignés et parfois grossiers, les costumes étranges (les combinaisons en cuir noir et jaune sont hilarantes), les maquillages décevants et j'en passe... Néanmoins, on a parfois l'impression que ces éléments sont délibérés pour proposer un divertissement de S.F kitsch et décalé. Si on a peu de moyens, autant y aller à fond !... A la fois, coloré, étrange, sombre et lumineux, Mario Bava expérimente avec nous l'exploration d'une planète hostile où le danger pourrait surgir de n'importe où. Aussi, même si l'histoire reste classique et parfois prévisible avec des dialogues peu inspirés, l'intrigue reste tout de même divertissante.

En ce qui concerne le casting, ce n'est certainement pas sur lui que tout repose et fort heureusement car la plupart des acteurs ne tirent pas leur épingle du jeu et nous livre une prestation fort décevante avec des gestes parfois hésitants et des expressions vides d'émotion. On notera quand même les présences de Barry Sullivan ("La Horde sauvage"...), Norma Bengell ("OSS 117 prend des vacances"...), Ángel Aranda ("Les Cruels"...) et Stelio Candelli ("Demons"...).

Bref, kitsch jusqu'à la moelle mais non dénué d'un certain charme si cher aux amateurs de série B avec son côté rétro, son manque aberrant de moyens et ses trucages risibles, "La Planète des Vampires" restera, pour ma part, le film le plus personnel et marquant dans la filmographie de Mario Bava.

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