Sonia, 17 ans, a failli commettre l'irréparable pour "garantir" à sa famille une place au paradis. Mélanie, 16 ans, vit avec sa mère, aime l'école et ses copines, joue du violoncelle et veut changer le monde. Elle tombe amoureuse d'un "prince" sur internet. Elles pourraient s'appeler Anaïs, Manon, Leila ou Clara, et comme elles, croiser un jour la route de l'embrigadement… Pourraient-elles en revenir ?
Traiter d'un sujet d'actualité tel que le djihadisme demande beaucoup de dextérité pour éviter de tomber dans les écueils habituelles.
La réalisatrice choisie de parler de l'embrigadement des jeunes filles uniquement.
En se concentrant sur cette partie au demeurant intéressante et primordiale à connaître, elle se perd dans un récit lisse et qui au final à dû mal à trouver le ton juste.
La faute peut-être a une réalisation trop sage qui s'oriente davantage sur le combat de deux familles que sur le sujet lui-même.
Bien sûr que tout ne peut pas être traité mais l'objectif est d'éveiller les consciences et de toucher tout le monde. Le film y arrive mais qu'à moitié notamment par sa structure narrative trop alambiquée.
Au lieu d'axer son propos sur une jeune fille et son entourage familial, la réalisatrice fait le choix de croiser plusieurs destins. Ce qui fait le spectateur a du mal à s'y retrouver et assiste à une histoire décousue entrecoupée de scènes parfois travaillées parfois vite expédiées.
Résultat, on se retrouve avec une bonne intention de départ mais avec un goût d'inachevé.
On a aussi cette impression que le film hésite entre documentaire et fiction.
Pour un tel sujet, il aurait peut-être mieux fallu développer plus longuement l'histoire d'une famille et de son rapport à l'embrigadement dû au djihadisme.
Quant au casting, on retrouve quelques acteurs connus du grand public mais c'est avant tout deux jeunes filles qui sont mises en avant à savoir Noémie Merlant et Naomi Amarger.
Toutes deux campent bien leur rôle avec une personnalité propre à chacune.
Quoiqu'il en soit, ce film mérite que l'on s'y attarde un instant ne serait-ce que pour son sujet fort mais mieux traité, on aurait pu avoir une belle œuvre cinématographique qui parle à tous.
