Critique film
Publié le 08/06/2017 à 12h48 par Ciné Vor
Les Portes de la Nuit
7 /10

Paris, février 1945. Malou, une jeune femme déçue par son mari profiteur de la guerre, rencontre une nuit le jeune Diego, militant de la Résistance. Mais le destin, personnifié par un clochard mystérieux, va mettre sur le chemin de Malou et Diego des enjeux cruels dont peu sortiront indemnes.

1946, un an après son chef d'œuvre incontesté : "Les Enfants du Paradis", Marcel Carné nous invite à découvrir sa nouvelle et dernière collaboration avec le scénariste, parolier et poète Jacques Prévert.
Ce dernier écrit pour ce film, à la fois le scénario, à la fois les deux chansons, qui le parsèment. Ainsi, "Les enfants qui s'aiment" et "Les Feuilles mortes", les deux titres musicaux de l'œuvre sont interprétés pour le premier par Fabien Loris (le chanteur des rues), et le second par Yves Montand (Diego) et Irène Joachim, voix chantée de Nathalie Nattier (Malou).

L'intrigue se développe dans les rues du Paris d'après-guerre, offrant des plans et des décors urbain, sublimes et poétiques. Contée comme, une romance sombre et une tragédie, le film déploie également une part de fantastique non-négligeable, par les simples apparitions d'un personnage incarné ici par Jean Vilar (le clochard). Celui-ci semble connaitre le destin de chacun, et sa présence à l'écran, fait froid dans le dos.

Le tout se consolide par une parfaite harmonie entre les dialogues, la musique et les décors et l'on assiste ainsi, à une tragédie qui provoque le respect et l’émerveillement.
Les seuls points négatifs, que j'ai pu y noter, sont une piste son encore malmenée malgré la restauration 4K du film, les images, quant à elles, sont propres, quelques rebonds de temps à autre, mais rien d'alarmant. Mais la piste son, qui s'abaisse quand les comédiens se mettent à chanter, provoque un léger agacement. Outre les carences techniques qui se trouvent être dues au temps qui passe (70 ans), le film manque par moment d'un regain d'énergie et de rythme et incite malgré lui, à quelques lourdeurs scénaristiques.

Pour ma part, j'ai découvert un classique du cinéma français plaisant, surprenant, touchant et habilement imagé.

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