Critique film
Publié le 08/06/2017 à 12h46 par Ciné Vor
Les Sorcières de Salem
8 /10

Au XVIIe siècle, dans le petit village de Salem dans le Massachusetts, Abigail Williams se livre à la sorcellerie... Arrêtée, elle prétend être une victime et la cour de justice formée à cette occasion va alors envoyer à la potence toutes les personnes dénoncées comme sorcières...

Sortie en 1957, ce film est l'adaptation d'une pièce d’Arthur Miller qui développe un fait réel devenu tristement célèbre en engendrant une multitude de fantasmes et de légendes fantastique autour de la sorcellerie.
Je découvre ce film seulement, mais à travers une édition vidéo de qualité, puisqu'il est restauré en 2K à partir du négatif original. Une sortie qui permet de découvrir ou de redécouvrir, un film captivant grâce à une bonne initiative supervisée par Pathé.
L'intrigue est passionnante, sulfureuse, tragique et malsaine, elle décortique l'origine de cette légende qui fit de Salem le repère des sorcières, et démantèle une supercherie forgée par le désir.
Un casting incroyable nous transporte dans le Massachusetts du XVIIe siècle : Yves Montand ("La Folie des Grandeurs", "Le Salaire de la Peur"), Simone Signoret ("Les Diaboliques", "L'armée des Ombres"), Michel Piccoli ("Le Mépris", "Habemus Papam") et la séduisante Mylène Demongeot ("La Bataille de Marathon", "Sois belle et Tais-toi").

L'histoire m'a réellement emballée, puisqu'elle met à mal un tas de superstitions fondées sur la religion, ses règles, et ses idéologies, mais également parce qu’elle met en avant un plan diabolique guidée par le désir de chair. En tant, que spectateur, nous découvrons l’ampleur de la supercherie, la faiblesse d'esprit d'une population dont l'idéologie spirituelle semble aujourd'hui démesurée, mais qui ne nous surprend guère. Puis l'on assiste à cet incroyable engrenage, dans lequel s’engouffrent à la fois, les bourreaux et les victimes.
J'ai totalement été séduit par la jeune Mylène Demongeot, et terrifié par sa machiavel, mais j'ai également su apprécier, le rythme et la mise en scène de l'œuvre. Sa restauration est impeccable et l'implication des comédiens et en particulier, celle de Simone Signoret, qui ici se veut une victime digne. Yves Montand n'est pas en reste, mais se trouve tout de même en retrait, et pour le coup, ce n'est pas le film que l'on retiendra de lui.

Énergique et intense, ce classique mérite amplement sa restauration qui je l’espère, lui permettra une nouvelle vie auprès des nouvelles générations, et devrait ravir les cinéphiles et les plus anciens d'entre nous.

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