Pour la première fois de sa vie Mario, un jeune footballeur, tombe amoureux de Léon, nouvel attaquant venu d’Allemagne. Mais dans l’équipe, des rumeurs commencent à circuler sur leur relation et Mario voit sa carrière compromise pour intégrer un club de première division.
Alors que la Coupe du Monde de Football bat on plein, réunissant des millions de personnes dans les stades ou devant les écrans, sort en vidéo le film "Mario". Réalisé par le suisse Marcel Gisler, le long métrage aborde le sujet de l'homophobie dans le milieu sportif, en particulier celui du foot.
Le film débute comme une comédie romantique classique. Mario et Léon se rencontrent, tombent amoureux avant que la dure réalité les rattrape. L'intelligence de Marcel Gisler est de bien montrer que l'homophobie vient surtout des grosses têtes de ces clubs prêtes à tout pour gagner un maximum d'argent et non du sport lui-même. Et à cause de cette homophobie bien installée dans notre société, deux joueurs qui couchent ensemble n'est pas vendeur.
Bien-sûr le film n'échappe pas à certains clichés, comme les scènes de vestiaires, les fausses petites-amies, mais malheureusement ces clichés reflètent bien souvent la réalité.
Mais le film gagne en profondeur quand il se concentre sur l'histoire d'amour de Mario et Léon (excellents Max Hubacher et Aaron Altaras). Au début naïfs les deux sportifs se retrouvent à devoir choisir entre leur carrière et leur amour. Le réalisateur écrit avec justesse les réactions et sentiments de ces personnages face à cette hostilité qu'ils vivent chaque jour.
Malgré ses qualités, "Mario" se perd dans un scénario trop long et une mise en scène scolaire éclairée sans saveur. Mais le film reste nécessaire pour ouvrir les yeux sur l'homophobie dans le milieu sportif afin que les mentalités changent.
