Critique film
Publié le 21/02/2017 à 13h06 par Floriane
Nos Meilleures Années
7 /10

A la fin des années soixante, deux frères d'une famille italienne, Nicol et Matteo, partagent les mêmes rêves, les mêmes espoirs, les mêmes lectures et les mêmes amitiés, jusqu'au jour où la rencontre avec Giorgia, une jeune fille souffrant de troubles psychiques, détermine le destin de chacun : Nicola décide de devenir psychiatre, alors que Matteo abandonne ses études et entre dans la police. Leur parcours ainsi que celui du reste de leur famille s’inscrivent en parallèle avec les événements qui ont joué un rôle crucial dans l'histoire de l'Italie : l'inondation de Florence, la lutte contre la mafia en Sicile, les grands matchs de football de l'équipe nationale...

Prix Un Certain Regard au Festival de Cannes de 2003, "Nos Meilleures Années" est une saga italienne réalisée par Marco Tullio Giordana. Au début prévu pour une diffusion sur le petit écran, ce film ambitieux deviendra très vite culte pour toute une génération.

En liant le destin de ses personnages à l’histoire du pays, le réalisateur mêle la petite histoire à la grande avec brio. Ils sont alors confrontés aux inondations de Florence en 1966, la montée de la mafia en Sicile, le climat économique et social difficile, etc.

Tout au long du film l'atmosphère sociale pèse sur les protagonistes. Mais Giordana reste toujours dans la subtilité. Ces discours sociaux sont prononcés par différents personnages, de différentes classes et différentes époques. On entend alors parler de la hausse du chômage, mais aussi des mensonges des patrons sur le danger de certains produits d’usines.

Pour conter son histoire le réalisateur s’est focalisé sur deux frères aux parcours différents : Matteo (Alessio Boni) et Nicola (Luigi Lo Cascio), mais qu’un personnage rassemble comme un point d’ancrage tout au long de leur vie : Giorgia, personnage passionnant par sa seule présence. Fascination sûrement aidé par son interprète Jasmin Trinca. Actrice que l’on a pu voir dans les films de Nanni Moretti ("Le Caïman") et de Bertrand Bonello ("L’appolonide" et "Saint Laurent") ne succombe jamais à la sur-performance...

Qui dit saga générationnelle, dit la présence de tubes (Queen, The Animals) rythmant le début des deux parties et quelques scènes du film. Mais aussi des références culturelles. Il est impossible de ne pas penser au "Parrain" lors de la scène qui clos la première partie. Heureusement ces références ne sont jamais écrasantes. Elles sont là uniquement pour accompagner le film et parfois l’état d’esprit des personnages.

Avec "Nos Meilleures Années", Marco Tullio Giordana relève le défi de conter un récit populaire sur une longue période. Avec sa construction simple mais efficace, le film évoque les dégâts du temps sur chacun et les durs choix de la vie. Des thèmes vus mille fois au cinéma mais racontés ici avec une sincérité touchante.

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