Critique film
Publié le 30/05/2018 à 14h09 par Kévin Aubin
Pacific Rim : Uprising
7 /10

Le conflit planétaire qui oppose les Kaiju, créatures extraterrestres, aux Jaegers, robots géants pilotés par des humains, n’était que la première vague d’une attaque massive contre l’Humanité. Jake Pentecost se voit proposer par Mako Moride de rejoindre les rangs des guerriers Jaegers afin d’honorer la mémoire de son père et combattre une nouvelle menace.

Steven S. DeKnight débute comme scénariste sur la série Buffy contre les vampires et en est également le coproducteur ainsi que sur le série Smallville. En 2010, il crée la série Spartacus ainsi que sa préquelle Spartacus : Les Dieux de l'arène dont il est également scénariste et producteur délégué. Bien installé sur le petit écran, il est nommé en 2014 au poste de showrunner de la série de super-héros Daredevil. Malgré le succès critique de la série, il part au bout de la première saison.

En 2018, il réalise son premier film pour le cinéma avec Pacific Rim : Uprising, suite de Pacific Rim. Faire une suite à un film qui n'a pas été aussi lucratif qu'espéré, et qui plus est sans Guillermo del Toro aux commandes, est pour le moins risqué. Steven S. DeKnight est le réalisateur de ce nouvel opus qui n'atteint pas le niveau de son aîné. L'histoire du film est bien plus simpliste et manque cruellement d'enjeux. On sent davantage une volonté de faire un pop-corn movie qui s'assume tel qu'il est, à savoir un divertissement légèrement décérébré lorgnant sur la saga Transformers. C'est dommage quand on sait que le premier film avait un fond intéressant qu'on aurait aimé voir développé dans cette suite. Même si l'histoire a le mérite de ne pas être une redite du premier opus. Mais le réalisateur ne propose rien de nouveau voire minorise son récit au profit de la forme. C'est sûr que visuellement le film en met plein la vue avec des effets spéciaux efficaces et des scènes d'action bien orchestrées. L'équilibre entre le fond est la forme n'est donc que partiellement trouvé. Le film est également moins sombre que le premier film et apporte une petite dose d'humour sympathique même si quelque peu anecdotique. Notons un remaniement du casting avec des personnages plus jeunes pour insuffler une nouvelle dynamique. Bien évidemment, quelques anciens de l'équipe du précédent film sont présents pour relier les deux films. Dans l'ensemble le film est plaisant à regarder même si ce n'est pas la suite tant espérée.

Steven S. DeKnight a la lourde responsabilité de réaliser le film et pour une première réalisation d'un long-métrage pour le cinéma il s'en sort convenablement. La mise en scène est énergique et efficace, les décors qui sont en majorité numériques apportent l'aspect spectaculaire exigé, la photographie joue sur les couleurs et les tonalités pour en mettre plein les mirettes même si parfois elle se révèle être un peu sombre et pâle, et la bande-son est classique pour ce genre de film. Une réalisation remplissant le cahier des charges.

Exit les quelques anciens personnages qui portaient le film, place à la nouvelle génération. John Boyega, mondialement connu pour le rôle de Finn dans la saga Star Wars, porte le film sur ses jeunes épaules. L'acteur est plutôt bon et fait le job. C'est dommage que son personnage ne soit pas assez travaillé. Scott Eastwood est également de la partie et le moins que l'on puisse dire est qu'il n'apporte pas grand-chose. Malgré son charisme, il joue encore une fois un second couteau sous-développé. La surprise vient de la jeune Cailee Spaeny qui pour son premier rôle au cinéma s'en sort bien. Elle est vivace et impliquée et ça fait plaisir à voir. Rinko Kikuchi, Burn Gorman et Charlie Day sont les seuls rescapés du premier film et assurent plutôt bien. Même si là encore leurs personnages ne servent que de faire-valoir.

Pour sa première réalisation, Steven S. DeKnight fait le job sans plus. Il signe un divertissement sympathique apportant son lot de spectaculaire. On regrette que l'histoire soit aussi banale et que les personnages soient sous-développés. Une suite en demi-teinte qui s'apprécie pour ce qu'elle est, un petit pop-corn movie, rien de plus.

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