Critique film
Publié le 31/07/2019 à 14h14 par Grégory
Razorback
7,5 /10

Au fin fond du désert australien vit une créature indestructible capable de déchiqueter un homme en deux et de détruire une maison en quelques secondes. Plus de 400 kilos de défenses et de muscles avec pour unique objectif de terroriser la petite communauté isolée de Gamulla, une ville tout aussi violente et primitive que la bête qui la menace...

Bien avant de réaliser "Highlander" en 1986, "Resident Evil : Extinction" en 2007 et de nombreux épisodes de "Teen Wolf" de 2011 à 2017, le cinéaste australien Russel Mulcahy met en scène son tout premier long métrage avec "Razorback" en 1984. Juste après avoir signé la réalisation de nombreux clips musicaux pour divers artistes comme Elton John, le réalisateur se lance dans sa première production cinématographique avec pour sujet un sanglier énorme mangeur d'hommes au beau milieu de nulle part dans les paysages désertiques et arides d'Australie. Malgré un succès mitigé au box office et des critiques également assez négatives (dues en grande partie à cause d'effets spéciaux peu convaincants), le film de Russel Mulcahy finit, au fur et à mesure des années, par être apprécié à sa juste valeur.

Sublimé par une mise en scène soignée, une photographie bien travaillée et des décors naturels qui servent à merveille l'intrigue, le long métrage dispose d'un scénario assez bien ficelé qui évite les clichés du genre avec par exemple des personnages atypiques et parfois extravagants (mention spéciale aux frères Baker) et une histoire qui réserve quelques surprises (bonnes et mauvaises...). La véritable faiblesse de "Razorback" c'est justement le Razorback, autrement dit l'immense sanglier qui peine véritablement à convaincre avec des mouvements peu naturels et réalistes pour un animal (et peu importe sa taille). D'ailleurs, lors d'une interview dans le making-of du film, on apprend que le réalisateur et l'un des producteurs n'étaient pas du tout satisfait du design de la bête... C'est bien regrettable surtout que tout était bien parti...

Pour le cast, on retiendra les performances de Gregory Harrison ("L'âge de cristal"...) qui s'est vraiment donné à fond pour ce rôle mais aussi Arkie Whiteley ("Scandal"...), Bill Kerr ("La chevauchée de feu"...), Chris Haywood ("L'Ile de Nim 2"...), David Argue ("Le gang des BMX"...) vraiment époustouflant dans le rôle de Dicko Baker et Judy Morris ("Les Maîtres des sortilèges"...).

Bref, malgré une bête qui manque clairement de réalisme, "Razorback" est un film de monstres divertissant et travaillé avec soin avec au menu un scénario imprévisible, des personnages atypiques et une mise en scène soignée.

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