Critique film
Publié le 20/12/2017 à 12h15 par Kévin Aubin
Roxxy
5,5 /10

Deux jeunes rebelles tombent amoureux mais doivent composer avec le retour de leurs violents passés respectifs.

Gary Michael Schultz se passionne très tôt pour la narration et l'illustration dont il tire son influence des bandes dessinées et des films d'horreur. C'est en toute logique qu'il suit des cours d'art. Par la suite, il étudie le cinéma notamment la scénarisation et la réalisation. Il écrit, produit et joue dans quelques films indépendants, et réalise quelques courts-métrages. Il a également été le chanteur du groupe de heavy metal "Neotribe" et du groupe de rock "Dead Radio". Il a d'ailleurs sorti plusieurs démos musicales avec les deux groupes.

En 2017, il signe la réalisation de son premier long avec Roxxy. Le film peut faire penser à une sorte de "Bonnie & Clyde" des temps modernes, mais on en est loin. En effet, et ce dès les premières minutes, le réalisateur prend le parti pris d'être très évasif sur l'histoire en rentrant directement dans le vif du sujet sans que le spectateur ne sache rien. Bien évidemment, on se doute que les explications arriveront un peu plus tard mais cette amorce sonne un peu faux. Surtout que les explications à venir sont sans surprise. La première heure du film se concentre sur la relation naissante entre Vincent et Roxxy que le spectateur va apprendre à découvrir. Une première partie où il ne se passe pas grand chose avec des dialogues creux et des situations convenues et déjà-vues. Tout ce qui se passe reste assez banal et cela ne produit aucun effet sur le spectateur qui tente d'y voir un intérêt même limité. Viens ensuite la dernière demi-heure et seconde partie du film qui relève un peu le niveau général. Même si c'est prévisible, le spectateur a enfin droit à un peu d'action avec des scènes violentes et crues assez efficaces. Une vengeance qui se fait attendre et qui arrive un peu tardivement. Un déséquilibre notable entre la première et la seconde partie qui entache malheureusement l'ensemble du film. Résultat, un divertissement qui est loin de tenir toutes ses promesses.

Pour son premier essai en tant que réalisateur d'un long-métrage, Gary Michael Schultz signe une réalisation classique. La mise en scène est prévisible, les décors sont ordinaires, la photographie est de bonne facture et la bande-son s'inscrit dans un film de ce genre. Une réalisation aux allures de DTV en somme.

C'est dommage car le casting est pas mal surtout le quatuor de tête. Emile Hirsch et Zoë Kravitz formant un bon duo d'acteurs. En jeunes rebelles, ils mènent le film tout du long avec efficacité malgré que leur personnage manque de consistance. En tant que spectateur, on prend plaisir à les retrouver même si leur talent n'est pas pleinement exploité.

Pour sa première réalisation, Gary Michael Schultz peine à convaincre malgré un synopsis alléchant. Un divertissement convenu comme on en voit plein chaque année. Reste un bon casting avec en tête le duo Hirsch/Kravitz.

  VOUS AIMEREZ AUSSI :
  RECOMMANDATIONS :
  COMMENTAIRES :
Prénom :
Mail :
Votre mail ne sera pas publié  
Code de vérification
:
0 commentaire