Critique film
Publié le 27/05/2017 à 16h48 par Kévin Aubin
Sage Femme
8 /10

Claire est la droiture même. Sage-femme, elle a voué sa vie aux autres. Déjà préoccupée par la fermeture prochaine de sa maternité, elle voit sa vie bouleversée par le retour de Béatrice, ancienne maîtresse de son père disparu, femme fantasque et égoïste, son exacte opposée.

Avant tout comédien, Martin Provost s'illustre au cinéma et au théâtre notamment en tant que pensionnaire à la Comédie Française. Ce n'est qu'en 2001, pour relancer sa carrière, qu'il passe derrière la caméra en réalisant son premier long-métrage. Habitué des drames, avec des femmes comme premier rôle, il signe avec ce cinquième film à nouveau un drame avec en deux actrices dans les rôles principaux.

L'histoire d'une retrouvaille entre deux femmes à la personnalité diamétralement opposée où chacune d'entre elles vont voir leur vie bouleversée. Une histoire dont l'arc narratif est simple mais qui sonne toujours juste pour un moment de cinéma classique du cinéma français. Du cinéma français comme on aimerait en voir plus souvent qui fait la part belle aux acteurs. Une relation hors du commun qui arrive inopinément dont le spectateur doit prendre part. En somme, l'histoire d'une rencontre fortuite comme il pourrait vous en arriver dans votre vie.

Le réalisateur maîtrise son sujet avec une réalisation certes classique dans sa forme mais sur le fond très efficace. Une véritable histoire nous ait racontée dans son plus simple appareil à savoir une mise en scène profitant aux acteurs, une photographie reflétant parfaitement la réalité et une bande-son aux sonorités douces et posées s'inscrivant bien dans le film. Une réalisation qui va droit à l'essentiel et ça fait plaisir à voir.

Bien évidemment, le film doit beaucoup à ses deux actrices principales qui sans elles n'aurait pas eu la même saveur. On retrouve notre inépuisable Catherine Deneuve dans un rôle de femme fantasque qui lui va comme un gant. En même temps elle excelle dans n'importe quel rôle et dans tous les registres. Face à elle, la trop rare Catherine Frot, davantage présente au théâtre, dans un rôle de femme réfléchie à la vie routinière au antipode de Deneuve. Un duo où les opposés s'attirent parfaitement assorti. Leur relation à l'écran est un plaisir que le spectateur savoure avec délectation. N'oublions pas également Olivier Gourmet, qui dans un second rôle arrive à tirer son épingle du jeu.

Pour son nouveau long-métrage, Martin Provost propose ce qu'il a l'habitude de faire et le fait bien. Il permet à deux actrices de renom de prendre plaisir à jouer ensemble et de convier le spectateur à cette rencontre immanquable. Du cinéma français comme on l'aime, traditionnel certes mais attachant.

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