Critique film
Publié le 23/01/2019 à 15h42 par Floriane
The Wife
6,5 /10

Joan, épouse fidèle du célèbre auteur Joe Castleman, accompagne son mari à Stockholm où il doit recevoir le prix Nobel de littérature. Or dans l'avion, elle comprend petit à petit qu'après de longues années de vie commune, elle ne le supporte plus. Pourquoi ? Le passé et les rancoeurs ressurgissent alors. Devra-t-elle briser leur secret au risque de tout perdre ?

Mis en lumière par la récente victoire de Glenn Close aux Golden Globes et aux Critics's Choice Awards, le film "The Wife" réalisé par Björn Runge arrive en France par la case E-Cinema.

Adapté du roman de Meg Wolitzer "L'épouse", "The Wife" reprend l'un des thèmes privilégiés du réalisateur suédois : la place difficile des femmes dans la société. En pleine ère Me Too et Time's Up, "The Wife" s'attaque au système patriarcal et les dégâts qu'il peut causer sur les femmes.

A l'aide de flash-backs sur le passé de Joan (Glenn Close), le scénario dissèque l'emprise de certains hommes, mais surtout démontre de manière plutôt subtile l'absence d'encouragement qu'une femme peut recevoir pour s'accomplir, la poussant à s'effacer et à rentrer dans le moule que notre société lui a tracé.

Le film s'intéresse au point de rupture de cette femme "abusée" toute sa vie. Sur 1h40, le cinéaste suit le personnage de Joan dans son éveil psychologique. Il est à la fois passionnant et terrifiant de voir Joan prendre conscience de la bulle dans laquelle elle s'est elle-même enfermée.

Pour incarner cette prise de conscience à l'écran l'actrice Glenn Close livre une performance touchante toute en retenue. Une performance qui lui permettra peut-être d'enfin décrocher l'Oscar de la Meilleure Actrice après six nominations depuis le début de sa carrière. Face à elle, Jonathan Pryce cabotine trop pour vraiment convaincre. On retiendra plus la performance tout en sournoiserie du toujours excellent Christian Slater, ainsi que celle émouvante de Max Irons.

Malgré une construction classique, "The Wife" captive par son propos (malheureusement) plus que d'actualité, ainsi que l'interprétation bluffante de la grande Glenn Close.

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