Critique film
Publié le 30/03/2018 à 12h19 par Ciné Vor
Un Temps Pour Vivre, Un Temps Pour Mourir
7 /10

Evocation des trois périodes de la vie de Ah-Hsiao, surnommé Ah-Ha par sa grand-mère. En 1957 sa famille s'installe dans une petite ville du sud de Taiwan, après avoir quitté la Chine continentale en 1948. L'histoire commence par l'enfance de Ah-Ha qui est marquée par les souvenirs de ses parents, les jeux pleins d'insouciance, puis son adolescente agitée, les premiers émois amoureux et se termine dans les années soixante, dans la désillusion et le chagrin provoqué par le decès de ses parents...

Il s’agit certainement de l’une des premières œuvres dans laquelle le style du cinéaste Hou Hsia-Hsien se déploie avec le panache et l’atypisme qui lui est propre.
Ce film qui lui permet cet épanouissement, est une chronique autobiographique teintée de souvenirs aussi bien détaillés, que de fiction qu’il érige comme des faits liés aux épreuves de sa vie.

Il retranscrit quelques périodes de sa vie, sans vouloir cacher quoi que ce soit, et n’hésite pas à proposer des plans larges à travers sa mise en scène. Il provoque toute une foule de sentiments chez le spectateur par de simples conclusions de dialogues, de regards, de gestes ou de pensées qui se voient ponctuer d’un plan fixe et silencieux, laissant son public en proie à la réflexion et à la compassion.

C’est une œuvre profonde et intime, filmée avec singularité, mais esquissée avec maturité, dont le rythme lancinant ne fait guère défaut à la narration, et bien au contraire la rend plus sentimentale, libre et identitaire pour chaque spectateur.

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