Lou est un flic alcoolique qui a pris pour habitude de se réveiller dans les endroits les plus improbables avec une sérieuse gueule de bois. Rien de très surprenant en fait, jusqu'au jour où les scènes de crimes sur lesquelles il est appelé à enquêter commencent à lui sembler bien familières. Il réalise en outre que sa vue, son ouïe et son flair, ou plus exactement son odorat, sont tout à coup décuplés. Ayant compris qu'il est atteint de lycanthropie galopante, Lou Garou va tenter de devenir un homme meilleur le jour alors qu'il est un animal la nuit...
Icône du film d'horreur depuis des lustres, le loup-garou refait parler de lui. Doté d'un budget d'un million de dollars grâce au financement participatif sur la toile, le réalisateur Lowell Dean livre sa vision du mythe du lycanthrope avec "Wolfcop".
Dans la petite ville de Woddyheaven, le shérif Lou Garou est un alcoolique notoire au prise avec de régulière et sévère gueule de bois. Paresseux, il ne s’intéresse pas vraiment aux enquêtes qu'il doit mener préférant traîner dans les bars. Avec l'organisation annuel du festival et des élections locales, toute la ville est en ébullition mais des événements étranges vont faire se rencontrer Lou et une secte obscure. Victime d'une malédiction, il va voir sa nature se transformer les soirs de pleine lune, l'être humain va laisser place au loup.
Hautement révérenciel aux années quatre-vingt, "Wolfcop" est totalement construit et assumé comme une série B potache à l'humour gore et gras. Assumant pleinement son côté second degré, le film nous offre une galerie de personnages décalés. La petite ville où se déroule les événements semblent uniquement peuplée d'ivrognes et de crétins, ce qui rend la ville d'autant plus sympathique.
Lowell Dean est un réalisateur généreux et donne aux spectateurs un maximum de plaisir avec un budget très serré. Les transformations du loup-garou sont une belle réussite, la première d'entre elle, dans les toilettes d'un bar, étant particulièrement bien amenée. Les effets à l'ancienne fonctionnent à merveille et sont un vrai hommage nostalgique aux classiques des films de lycanthrope.
Fidèle au genre, l'histoire part dans tous les sens et fait se croiser politiciens véreux, secte ancestral et caïd de la drogue. Souvent incohérent et bordélique, le film compense un scénario approximatif pour un rythme soutenu et une réalisation toujours inspirée. Ainsi, Lou, transformé en monstre hirsute, garde ses capacités intellectuels et utilise son nouveau pouvoir pour devenir le vigilante dont la ville a besoin pour se débarrasser de ses mauvaises graines.
Sur soixante-dix-neuf minutes, Lowell Dean nous sert un film gonflé à bloc. Développant trop d'idées pour une durée aussi courte, il manque de temps pour vraiment exploiter son scénario mais Il parvient tout de même à réaliser un film sincère et généreux qui remet le mythe du loup-garou sur le devant de la scène. Que les fans se réjouissent, une suite est en cours de tournage.
