Critique série
Publié le 25/10/2016 à 16h21 par Floriane
Luke Cage - Saison 1
6,5 /10

Transformé en colosse surpuissant à la peau impénétrable après avoir été le cobaye d'une expérience sabotée, Luke Cage (Mike Colter) s'enfuit et tente de recommencer à zéro dans le Harlem d'aujourd'hui, à New York. Bientôt tiré de l'ombre, il va devoir se battre pour le c½ur de sa ville dans un combat qui l'oblige à affronter un passé qu'il espérait avoir enterré.

Troisième série issue de la collaboration Marvel / Netflix, "Luke Cage" est enfin disponible sur la plateforme de streaming. Petit rappel, Luke Cage est un personnage de comics créé dans les années 70 par Archie Goodwin et John Romita Sr. Il est surtout connu pour avoir fait entrer Marvel dans le genre de la blaxploitation.

Attention, si vous n’avez pas vu les 13 épisodes, risque de spoilers !!

Bien moins spectaculaire que "Daredevil", "Luke Cage" se rattrape par une identité forte, liée au quartier dans lequel elle se situe : Harlem. Dès le premier épisode, on navigue des lieux de l’ancien au nouvel Harlem, donnant à la série son ambiance singulière. Ambiance appuyée par une musique prédominante dans beaucoup de séquences. De plus, en ancrant son personnage dans la réalité d’un quartier précis la série le rend plus accessible. Les spectateurs peuvent alors s’identifier plus facilement à lui. Notamment grâce à l'aspect politique du show et son affiliation au mouvement "Black Lives Matter".

Cependant, la série déçoit sur certains points. La première déception concerne les adversaires du Power Man. Les scénaristes ont voulu surprendre en divisant la saison entre deux ennemis : Cottonmouth (Mahershala Ali) et Willy Stryker (Eric LaRay Harvey). Seul problème, face à Luke Cage aucun des deux n’est assez charismatique. Pire, la storyline de Stryker semble bâclée et ne présente aucun enjeu réel. Cottonmouth s’en sort un peu mieux grâce à son acteur, mais son personnage reste inexploité. Quant à Mariah Dillard (Alfre Woodard), elle n’est guère plus passionnante.

La série peine à se rattraper du côté des "bons". Misty Knight (Simone Missick) se révèle, pour l’instant, être un énième flic idéaliste en colère, avec, bien sûr, un partenaire corrompu. En espérant que la saison 2 lui permette un développement plus proche des comics. La présence de Claire Temple (Rosario Dawson), véritable fil conducteur de l’univers Marvel / Netflix, rehausse le manque d’originalité de ses partenaires.

Et pour finir, la série souffre d’un vrai problème de rythme. Sur treize épisodes, au moins quatre sont assez laborieux. Et alors que le grand final approche, aucune intensité n’en ressort, le scénario étant trop distillé pour provoquer la moindre excitation.

Heureusement, la série se rattrape grâce au portrait réussi de Luke Cage interprété avec poigne par Mike Colter.
Alors que les fans s’attendaient à le voir ouvrir sa boite de "Héros à louer", cette saison se concentre sur l’acceptation du personnage de son statut de héros. Car au moment où l’on retrouve Cage, la phrase de l’Oncle Ben ("Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités.") ne semble pas lui parler… Au contraire, un peu comme Jessica Jones, l’ex-prisonnier ne souhaite qu’une chose : qu’on le laisse tranquille ! L’évolution du personnage est un des aspects les plus passionnants de la saison.

Avec "Luke Cage", Netflix continue de développer sa version réaliste de l’univers Marvel. Mais là, ou "Daredevil" et "Jessica Jones" débordaient d’ingéniosité, "Luke Cage" prêche par un manque d’émotions et de cohérence peinant à convaincre sur la longueur. Reste le personnage en lui-même, toujours aussi charismatique et dont nous sommes curieux de voir le développement.

On retrouvera le Power Man dans l’ultime série Marvel / Netflix : "The Defenders", qui réunira Daredevil, Jessica Jones, Luke Cage et Iron Fist.

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