Critique film
Publié le 19/06/2018 à 13h59 par Kévin Aubin
Insidious : la Dernière Clé
6 /10

Le docteur Elise Rainier, la brillante parapsychologue, va affronter le cas le plus effrayant et le plus personnel de son histoire : elle doit intervenir dans sa propre maison…

Adam Robitel est un réalisateur, producteur, scénariste et acteur. Il débute sa carrière en tant qu'acteur dans quelques seconds rôles avant de se lancer dans la réalisation. En 2014, il réalise L'étrange cas Deborah Logan, qui sort directement en vidéo en France. En 2015, il assure le rôle de scénariste sur le film Paranormal Activity 5 : The Ghost Dimension.

En 2018, il signe son second long-métrage avec Insidious : la dernière clé. Ce nouvel opus est un préquel aux précédents films de la saga. Cette fois-ci, le spectateur revient aux origines du personnage d'Elise. Il est intéressant d'explorer davantage ce personnage qui sert de fil conducteur depuis le premier Insidious. Au-delà de l'épouvante-horreur, le réalisateur propose une relecture de la saga en signant un thriller efficace tentant d'insuffler un peu de nouveauté. Si l'intérêt que l'on porte à la saga est toujours intact, il faut bien dire que le filon s'épuise un peu. Bien que l'idée de départ soit bonne, plus l'histoire avance moins elle convainc sur la durée. La faute à un scénario trop classique qui enchaîne les poncifs du genre. Résultat, les rebondissements ne manquent pas mais ne délivrent que très peu de terreur et dans le genre c'est du déjà-vu. L'ensemble du film se suit donc sans déplaisir et demeure sans grande surprise si ce n'est d'en savoir plus sur le personnage d'Elise qui reste toujours aussi captivant. On continue de suivre ses aventures qui amènent à quelques scènes bien senties à défaut d'être novatrices. Un quatrième opus qui plaira aux fans de la première heure mais il est peut-être temps de dire au revoir à la saga. Le risque étant de faire l'opus de trop.

Derrière la caméra, Adam Robitel signe une réalisation classique mais efficace qui va droit à l'essentiel. La mise en scène délivre quelques moments de frayeur et profite à son actrice principale, les décors participent à créer une atmosphère pesante et angoissante notamment dans les lieux clos, la photographie joue sur les couleurs sombres en étant très froide et délivre une ambiance générale anxiogène et la bande-son distille des sons stridents typiques du genre.

On retrouve au casting Lin Shaye qui campe le personnage d'Elise Rainier pour la quatrième fois. L'actrice est toujours aussi à l'aise dans ce rôle de parapsychologue. Rien que pour elle, ce nouvel opus vaut une nouvelle fois le détour. Les autres acteurs s'en sortent plutôt bien et arrivent plus ou moins à tirer leur épingle du jeu. Il faut dire que ces personnages secondaires ont peu développés et donc ne servent que de faire-valoir. Ce qui est typique dans ce genre de film.

Pour sa nouvelle réalisation, Adam Robitel signe un opus de la saga Insidious en demi-teinte. On sent que le filon s'épuise et que la saga n'a plus grand chose à raconter. A réserver aux fans du genre.

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