Claire Randall, une infirmière de la Seconde Guerre Mondiale se retrouve projetée dans le passé, en 1743. Forcée d'épouser Jamie Fraser, un Écossais rebelle, elle en tombe amoureuse et doit alors composer avec deux amours à deux époques différentes. Claire doit apprendre à vivre au XVIIIe siècle dans un monde violent et imprévisible tout en menant une guerre sans merci pour sauver le coeur et l'âme de Jamie...
À la fin de la saison 3 nous quittions Jamie (Sam Heughan) et Claire (Caitriona Balfe) fraichement débarqués en Amérique du Nord.
Dans cette nouvelle saison nous retrouvons les Fraser quelques semaines seulement après les avoir quittés à la fin de la saison 3. Dès le premier épisode nous rentrons dans le vif du sujet ; la famille Fraser va devoir faire un choix : retourner en Écosse ou rester sur ce nouveau continent et rapidement s’habituer à ce pays inconnu et ces dangers.
Dès le premier épisode la saison s’annonce captivante. Même s’il faut bien se l’avouer l’Écosse et le vieux monde nous manque, ces nouveaux enjeux et l’inconnu ouvrent de nombreuses possibilités pour la série, ainsi qu’un potentiel extrêmement intéressant à la saison.
Le premier épisode est magnifiquement orchestré et met en place tout ce dont la saison a besoin pour s’épanouir. Une fois le choix fait par Claire et Jamie de rester et de tenter l’expérience en Caroline du Nord, tout se met en place naturellement pour eux.
En toute logique, et après les nombreuses épreuves, qu’ils ont traversé, nous ne pouvons nous empêcher de remarquer que Jamie et Claire semblent enfin pouvoir profiter de leur couple pleinement et cela fait plaisir à voir.
Puisque que l’enjeu n’est pas de savoir s’ils se retrouveront ou s’ils resteront ensemble les scénaristes peuvent enfin se permettre de prendre le temps de dérouler une trame qui s’annonce passionnante aussi bien pour cette saison que les prochaines.
Le mot-clé de la saison 4 et clairement le futur. Car même si le couple est plus fort que jamais, le futur aussi bien du pays qui n’est encore qu’un rassemblement de colonies en 1766, que le futur incertain des personnages, est en jeu. Le personnage de Brianna (Sophie Skelton) est la quintessence même de l’incertitude aussi bien à son époque (vingtième siècle) avec sa vie et son couple que dans le passé.
La vraie réussite de cette saison se trouve dans l’orchestration des deux trames narratives celle du futur et du passé : Brianna à son époque et Claire-Jamie dans la leur. C’est un vrai jeu du chat et la souris entre le passé et le futur, puis entre personnages dans le passé. Chaque épisode de cette saison est trépidant et donne envie d’en voir plus. Et quand enfin Brianna retrouve sa mère et découvre pour la première fois son père biologique cela laisse place à une scène très émouvante et ouvre encore plus de possibilités pour le futur des personnages.
La saison n’est pas parfaite : la trame Roger-Brianna en est le plus belle exemple. Ce jeu du « attrape moi si tu peux » entre les deux personnages est plutôt cohérent dans le futur. Mais après leur voyage dans le passé et les retrouvailles puis une nouvelle séparation, tout cela en devient ridicule. Tuant ainsi tout intérêt ou affection que l’on aurait pu avoir pour le personnage de Roger.
Les mésaventures de Brianna pendant la recherche de ses parents dans le passé sont plutôt intéressantes au début, mais à force de répétition, elles ne font que souligner la faiblesse de l’écriture des différents rebondissements.
Malgré ces quelques défauts nous nous laissons encore une fois happer très facilement par l’histoire des Fraiser. Et le changement de cadre historique permet à la série de se renouveller. Les retrouvailles émouvantes avec certains personnages permettent aussi de créer de nouvelles lignes scénaristiques plus variées annonçant beaucoup de potentiel pour les prochaines saisons.
Après le cliffhanger final, la prochaine saison s’annonce déjà intéressante et pleine de possibilités pour les personnages. Nous espérons tout de même nettement un peu plus de focus et d’interactions avec les Indiens et leur culture. Et Il en va de même avec la question de l’esclavage qui nous l’espérons sera plus présente la saison prochaine.