Test jeu vidéo
Publié le 15/07/2024 à 18h10 par Pikminouchon
Dragon's Dogma 2
6 /10
ACTION RPG
Capcom y croit encore : après le succès mitigé, à la fois critique et commercial, du premier épisode, le développeur nippon persiste et signe avec le retour de "Dragon's Dogma" sur PS5.
Petit rappel sur le contexte : quand Capcom lance la production du tout premier "Dragon's Dogma", il lorgne sur l'insolent succès de "The Witcher 3" (toujours au top aujourd'hui d'ailleurs...) et souhaite surfer sur la mode de "Game of Thrones" : à sa sortie, cet action Rpg ne ressemble en rien à la production japonaise habituelle et s'adresse ostensiblement au public occidental. Ce second opus reprend donc cette philosophie : exit l'histoire, toute cette aventure se concentre sur l'exploration d'un monde ouvert gigantesque où votre personnage et ses "pions" (le nom donné aux compagnons qui vous épaulent) vont se frotter bien souvent à de gigantesques créatures, loot surpuissant à la clef.
Capcom a tenté de créer un lore profond et tentaculaire, à l'image du premier jeu. En fait, on retrouve peu ou prou la même intrigue avec un "insurgé" en quête de vengeance. Personnages principaux quelconques, dialogues longs et insipides : on ne peut pas dire que "Dragon's Dogma 2" capture l'imaginaire du joueur, malgré sa saveur digne de l'épopée de George R.R. Martin ! En fait, on aura tendance à penser que le joueur est directement catapulté dans ce monde Héroic-Fantasy hostile... Le tout saupoudré d'une pléthore de quêtes annexes souvent très peu intéressantes, il faut aussi l'avouer !
Parlons gameplay : il s'agit d'un jeu d'action en monde ouvert... en trompe l'œil. En effet, ne croyez pas que vous pourrez aller n'importe où ! Bien souvent, les zones sont vastes mais limitées, impossible par exemple de s'écarter d'une route bien définie, en particulier lors de certaines quêtes subsidiaires. De toute façon, le jeu mise tout sur l'action, en temps réel. Votre avatar est toujours assisté d'un pion, avec parfois 2 subalternes en complément. Votre classe (à choisir parmi les nombreuses disponibles...) permettra de faire des combos, de balancer des sorts, etc... Mais ce que l'on préfère, c'est escalader un dragon pour le rouer de coup : le côté théâtral et épique est très bien mis en avant dans cette suite et son gameplay à la Monster Hunter World, même s'il ne plaira pas à tout le monde, apporte beaucoup de souplesse à un genre souvent très figé dans l'archaïsme. En fait, il y a même une approche créative dans la façon d'aborder les combats : au final, on peut toujours innover et les rendre, à la longue, moins répétitifs.
La grosse faiblesse du jeu vient peut-être de son système de pions : seul le principal gagne en expérience et il faudra du coup, changer régulièrement les deux autres dès que vous trouverez mieux pour vous donner un coup de main. Ce parti pris nous fait alors regretter le fait que cette aventure ne puisse être jouée en multi, en coop : "Dragon's Dogma 2" aurait pu devenir un excellent "Monster Hunter World" à la sauce Heroic Fantasy... Au lieu de ça, il faut maladroitement gérer une équipe bancale et la mettre à jour régulièrement, l'IA de ces pions n'aidant pas vraiment pour achever le tout. Tout reposera sur votre capacité à composer une escouade aux talents complémentaires (un soigneur, un guerrier, un mage...).
La gestion de l'inventaire est également très clivante : chaque objet pèse son poids et handicape votre endurance, limitant vos mouvements ou votre habileté au combat. En somme : il faudra être sélectif et avisé concernant votre stock d'objets à emporter.
Et les maladresses conceptuelles ne s'arrêtent pas là : aucune monture dans le jeu, un système de téléportation laborieux, l'impossibilité de nager (on se noit direct !), une sauvegarde automatique handicapante à la veille d'un combat décisif, etc... On se demande pourquoi Capcom a voulu donner autant de fil à retordre à ses joueurs !
Et c'est bien dommage de devoir dompter un tel système de jeu et tant de petits détails qui font tiquer. Car, d'un autre côté, la réalisation de ce "Dragon's Dogma 2" est magnifiquement soignée : le monde est bien conçu, le bestiaire, à défaut d'être original, impressionne bien souvent par son gigantisme et la qualité des animations. Ne parlons pas des effets pyrotechniques lors des combats (on oubliera même quelques saccades sur PS5...) ! Même l'éditeur de personnage, pourtant archi vu et revu, met une claque : on peut faire un personnage hyper original et détaillé (jusqu'aux crocs!), avec une représentation de la peau assez bluffante (mention spéciale aux cuirs les plus tannés!)... Avec un peu de patience, vous créerez l'avatar ultime... bien dommage là encore que l'on ne puisse pas frimer en ligne !
Au final, on se rend compte que cette suite ne transcende en rien le jeu d'origine : de nombreux défauts de conception subsistent, à tel point que l'on croit jouer à un soft de la génération précédente. Certains choix de gameplay navreront même le joueur : on ne l'a pas évoqué plus haut mais tout pousse à accomplir les missions seulement de jour, les monstres étant trop féroces de nuit, sans compter une visibilité quasi nulle... Si on ajoute une direction artistique, certes efficace, mais peu inspirée, l'absence mortifère de coop en ligne, et un monde ouvert finalement très étriqué, on peut se demander ce qu'il reste à sauver ? Sans aucun doute des combats en temps réel dynamiques et explosifs où toutes les approches fantaisistes semblent possibles. C'est bien, mais en 2024, ce n'est pas suffisant pour faire de ce titre un incontournable de l'action RPG moderne. Un coup d'épée dans l'eau et une copie à revoir. Encore une fois !
Petit rappel sur le contexte : quand Capcom lance la production du tout premier "Dragon's Dogma", il lorgne sur l'insolent succès de "The Witcher 3" (toujours au top aujourd'hui d'ailleurs...) et souhaite surfer sur la mode de "Game of Thrones" : à sa sortie, cet action Rpg ne ressemble en rien à la production japonaise habituelle et s'adresse ostensiblement au public occidental. Ce second opus reprend donc cette philosophie : exit l'histoire, toute cette aventure se concentre sur l'exploration d'un monde ouvert gigantesque où votre personnage et ses "pions" (le nom donné aux compagnons qui vous épaulent) vont se frotter bien souvent à de gigantesques créatures, loot surpuissant à la clef.
Capcom a tenté de créer un lore profond et tentaculaire, à l'image du premier jeu. En fait, on retrouve peu ou prou la même intrigue avec un "insurgé" en quête de vengeance. Personnages principaux quelconques, dialogues longs et insipides : on ne peut pas dire que "Dragon's Dogma 2" capture l'imaginaire du joueur, malgré sa saveur digne de l'épopée de George R.R. Martin ! En fait, on aura tendance à penser que le joueur est directement catapulté dans ce monde Héroic-Fantasy hostile... Le tout saupoudré d'une pléthore de quêtes annexes souvent très peu intéressantes, il faut aussi l'avouer !
Parlons gameplay : il s'agit d'un jeu d'action en monde ouvert... en trompe l'œil. En effet, ne croyez pas que vous pourrez aller n'importe où ! Bien souvent, les zones sont vastes mais limitées, impossible par exemple de s'écarter d'une route bien définie, en particulier lors de certaines quêtes subsidiaires. De toute façon, le jeu mise tout sur l'action, en temps réel. Votre avatar est toujours assisté d'un pion, avec parfois 2 subalternes en complément. Votre classe (à choisir parmi les nombreuses disponibles...) permettra de faire des combos, de balancer des sorts, etc... Mais ce que l'on préfère, c'est escalader un dragon pour le rouer de coup : le côté théâtral et épique est très bien mis en avant dans cette suite et son gameplay à la Monster Hunter World, même s'il ne plaira pas à tout le monde, apporte beaucoup de souplesse à un genre souvent très figé dans l'archaïsme. En fait, il y a même une approche créative dans la façon d'aborder les combats : au final, on peut toujours innover et les rendre, à la longue, moins répétitifs.
La grosse faiblesse du jeu vient peut-être de son système de pions : seul le principal gagne en expérience et il faudra du coup, changer régulièrement les deux autres dès que vous trouverez mieux pour vous donner un coup de main. Ce parti pris nous fait alors regretter le fait que cette aventure ne puisse être jouée en multi, en coop : "Dragon's Dogma 2" aurait pu devenir un excellent "Monster Hunter World" à la sauce Heroic Fantasy... Au lieu de ça, il faut maladroitement gérer une équipe bancale et la mettre à jour régulièrement, l'IA de ces pions n'aidant pas vraiment pour achever le tout. Tout reposera sur votre capacité à composer une escouade aux talents complémentaires (un soigneur, un guerrier, un mage...).
La gestion de l'inventaire est également très clivante : chaque objet pèse son poids et handicape votre endurance, limitant vos mouvements ou votre habileté au combat. En somme : il faudra être sélectif et avisé concernant votre stock d'objets à emporter.
Et les maladresses conceptuelles ne s'arrêtent pas là : aucune monture dans le jeu, un système de téléportation laborieux, l'impossibilité de nager (on se noit direct !), une sauvegarde automatique handicapante à la veille d'un combat décisif, etc... On se demande pourquoi Capcom a voulu donner autant de fil à retordre à ses joueurs !
Et c'est bien dommage de devoir dompter un tel système de jeu et tant de petits détails qui font tiquer. Car, d'un autre côté, la réalisation de ce "Dragon's Dogma 2" est magnifiquement soignée : le monde est bien conçu, le bestiaire, à défaut d'être original, impressionne bien souvent par son gigantisme et la qualité des animations. Ne parlons pas des effets pyrotechniques lors des combats (on oubliera même quelques saccades sur PS5...) ! Même l'éditeur de personnage, pourtant archi vu et revu, met une claque : on peut faire un personnage hyper original et détaillé (jusqu'aux crocs!), avec une représentation de la peau assez bluffante (mention spéciale aux cuirs les plus tannés!)... Avec un peu de patience, vous créerez l'avatar ultime... bien dommage là encore que l'on ne puisse pas frimer en ligne !
Au final, on se rend compte que cette suite ne transcende en rien le jeu d'origine : de nombreux défauts de conception subsistent, à tel point que l'on croit jouer à un soft de la génération précédente. Certains choix de gameplay navreront même le joueur : on ne l'a pas évoqué plus haut mais tout pousse à accomplir les missions seulement de jour, les monstres étant trop féroces de nuit, sans compter une visibilité quasi nulle... Si on ajoute une direction artistique, certes efficace, mais peu inspirée, l'absence mortifère de coop en ligne, et un monde ouvert finalement très étriqué, on peut se demander ce qu'il reste à sauver ? Sans aucun doute des combats en temps réel dynamiques et explosifs où toutes les approches fantaisistes semblent possibles. C'est bien, mais en 2024, ce n'est pas suffisant pour faire de ce titre un incontournable de l'action RPG moderne. Un coup d'épée dans l'eau et une copie à revoir. Encore une fois !
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ UN MONDE HÉROIC FANTASY QUI RESTE TRAVAILLÉ
+ DES COMBATS DANTESQUES !
+ LES ANIMATIONS ET LES GRAPHISMES QUI EN JETTENT
+ TECHNIQUEMENT SOLIDE
+ DES COMBATS DANTESQUES !
+ LES ANIMATIONS ET LES GRAPHISMES QUI EN JETTENT
+ TECHNIQUEMENT SOLIDE
- TROP DE QUÊTES INUTILES
- UN MONDE "OUVERT" BIEN ÉTRIQUÉ
- DE NOMBREUX CONCEPTS DE GAMEPLAY ÉCULÉS ET PÉNIBLES À GÉRER !
- UN MANQUE DE FINITION
- PAS DE MULTI EN LIGNE ?!
- UN MONDE "OUVERT" BIEN ÉTRIQUÉ
- DE NOMBREUX CONCEPTS DE GAMEPLAY ÉCULÉS ET PÉNIBLES À GÉRER !
- UN MANQUE DE FINITION
- PAS DE MULTI EN LIGNE ?!
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