Test jeu vidéo
Publié le 24/04/2023 à 13h33 par Pikminouchon
Front Mission 1st : Remake
5 /10
STRATÉGIE
Les Tactical-Rpg ont vraiment le vent en poupe en ce moment ! Et les prétendants sont fatalement nombreux... Square Enix représente bien cette catégorie de jeux avec une multitude de T-Rpg : le remake du tout premier Front Mission en fait partie.
Sachez que l'original est sorti à l'époque sur Super Famicom et qu'il n'avait pas marqué les esprits nippons : il a fallu attendre deux épisodes supplémentaires pour que, progressivement, la série atteigne le statut de "culte" auprès des initiés. Ajoutez une pincée d'import, de rareté et vous obtiendrez une côte phénoménale en matière de rétro-gaming !
En 2023, c'est le studio Forever Entertainment (qui a déjà remastérisé le cultissime Panzer Dragoon ou encore The House of the Dead chez Sega...) qui s'est attelé à la tâche, sous la supervision de Square Enix. Et si l'idée d'un remake était bonne, encore faut-il que sa mise en œuvre soit pertinente.
L'histoire est divisée en 2 campagnes, relatives aux 2 nations qui s'affrontent : l'OCU et l'UCS. En gros, les gentils et les méchants ! L'île d'Huffman, riche en matières premières, est l'objet de toutes les convoitises et une guerre d'ampleur y prend ses racines... Vous suivez les aventures du pilote Royd Clive qui se voit embauché par une mystérieuse organisation secrète suite au décès de sa compagne, elle aussi pilote. Bien entendu, notre héros sera vite rejoint par de courageux soldats, tous pilotes de Wanzers, ces gigantesques robots de combat armés jusqu'aux dents.
Vous l'aurez compris, le scénario reprend celui d'origine est reste un prétexte pour enchaîner les combats tactiques sur différentes maps. Classiquement, on dirige ses unités en prenant garde au terrain : en fonction de votre positionnement, vos coups porteront plus ou moins... Il faudra pas mal d'apprentissage pour maîtriser ce système car les boni-mali ne s'affichent pas directement sur l'écran. Seuls les joueurs les plus tâtillons auront le courage de rentrer régulièrement dans les sous-menus pour obtenir la bonne information. De même pour vos attaques : il existe des attaques de mélée, de tir court ou de tir long. En fonction de votre équipement (une arme différente dans chacune des mains de votre Wanzer...), vous pourrez donc spécialiser vos unités de combat mais, là encore, rien n'est lisible ou précis : on attaque au petit bonheur la chance, sans vraiment savoir si le tir va porter ou non. En cas de victoire, vous pourrez détruire (et réciproquement!) les bras, les jambes ou le corps du Wanzer ennemi... Cela affectera ses performances au combat et vous pouvez décider de ne vous en prendre qu'aux armes de longues portée par exemple... Un système d'Exp valorise votre progression, vous pourrez obtenir des items sur les dépouilles de vos ennemis et, à la fin du chapitre, une somme d'argent vous est attribuée : un petit tour à l'armurerie s'impose. Ici, vous pouvez changer votre équipement (et l'apparence de votre Wanzer...), l'idée étant de renforcer certaines stats essentielles. Le jeu n'est de toute façon pas très difficile et vous pourrez choisir votre niveau de difficulté au départ. Comptez une grosse trentaine d'heures pour boucler les 2 scénarios...
Dès le lancement du titre, l'austérité saute au yeux ! Hommage au jeu original ou budget visiblement limité : quoi qu'il en soit, on ne peut pas dire que le jeu flatte la rétine . Commençons par l'affichage des maps : vous pourrez opter pour le mode Original ou le mode Moderne.
Dans le 1er, il s'agit de la classique vue isométrique de l'époque 16 bits : figée, intangible. Elle peut paraître ringarde mais n'est pourtant jamais prise à défaut, question lisibilité.
Le second mode offre, quant à lui, la possibilité de bouger la caméra sous n'importe quel angle dans une réinterprétation entièrement en 3D : l'idée serait bonne si l'ensemble n'était pas imprécis et peu ergonomique. On a souvent du mal à positionner son Wanzer à l'endroit voulu. En conséquence, le mode classique est finalement à privilégier... mais réfléchissez bien : impossible de modifier ce choix en cours de scénario, alors que les 2 modes utilisent le même moteur 3D et les mêmes assets. Quel dommage !
Graphiquement, le mode Moderne est néanmoins un poil plus joli avec des environnements détaillés (herbe, feuillage, eau...) : c'est très générique et sans aucune personnalité, mais on sent que les développeurs ont fait des efforts pour rendre le jeu plus actuel. Malheureusement, vos Wanzer n'ont aucun charme sur le terrain et on a beaucoup de mal à s'attacher à cette escouade de mechas... Pour achever le tout, les vignettes des différents pilotes reprennent le style du maître Amano, mais ce n'est qu'une impression de surface : Yoshitake Amano n'a pas été embauché sur ce remake et toute l'ambiance du jeu s'en ressent ! En somme, on perd beaucoup rien que sur cet aspect là...
En tant que T-Rpg, "Front Mission 1st" fait dans le très classique et il est clairement daté. L'histoire peu passionnante n'aide pas à se sentir impliqué aux côtés des protagonistes, c'est certain. Concernant le gameplay, c'est là encore sans éclat, on a déjà joué ça mille fois : l'habitué trouvera vite ses repères... trop vite ! Encore faut-il que le joueur ne s'endorme pas entre deux escarmouches, celles-ci manquant cruellement de patate... Seuls le contenu des sous-menus offrent de la profondeur mais ils sont tellement austères et peu détaillés qu'on évite finalement de s'y pencher.
Les musiques d'origine sont présentes mais vous pouvez choisir leur version réorchestrées : de toute façon, l'OST de Front Mission 1st reste relativement banale avec des thèmes fades et qui n'accrochent pas l'oreille.
Dernier détail : la traduction française est vraiment médiocre, pour ne pas dire mauvaise ! Quand on loupe son attaque, le jeu indique "MANQUER", les dialogues passent du tutoiement au vouvoiement sans raison, les fautes et coquilles sont innombrables. En somme, la version française est un vilain défaut.
Au final, ce remake manque clairement sa cible : le jeu de base n'est pas folichon, cette version ne peut plaire qu'aux puristes qui connaissent déjà la série et en tolèrent les nombreuses limites. Graphiquement pas désagréable, c'est surtout son ergonomie qui est prise à défaut, à commencer par la caméra et le simple déplacement des unités sur une map imprécise et fouillie. Ajoutez une relative lenteur dans les déplacements, une direction artistique qui piétine le travail d'Amano et vous obtiendrez un 1er opus assez quelconque. On espère que les remakes annoncés des épisodes 2 et 3 seront plus attractifs, dans la mesure où les matériaux de base sont d'ores et déjà plus réussis que l'initiateur de la série. On croise les doigts !
Sachez que l'original est sorti à l'époque sur Super Famicom et qu'il n'avait pas marqué les esprits nippons : il a fallu attendre deux épisodes supplémentaires pour que, progressivement, la série atteigne le statut de "culte" auprès des initiés. Ajoutez une pincée d'import, de rareté et vous obtiendrez une côte phénoménale en matière de rétro-gaming !
En 2023, c'est le studio Forever Entertainment (qui a déjà remastérisé le cultissime Panzer Dragoon ou encore The House of the Dead chez Sega...) qui s'est attelé à la tâche, sous la supervision de Square Enix. Et si l'idée d'un remake était bonne, encore faut-il que sa mise en œuvre soit pertinente.
L'histoire est divisée en 2 campagnes, relatives aux 2 nations qui s'affrontent : l'OCU et l'UCS. En gros, les gentils et les méchants ! L'île d'Huffman, riche en matières premières, est l'objet de toutes les convoitises et une guerre d'ampleur y prend ses racines... Vous suivez les aventures du pilote Royd Clive qui se voit embauché par une mystérieuse organisation secrète suite au décès de sa compagne, elle aussi pilote. Bien entendu, notre héros sera vite rejoint par de courageux soldats, tous pilotes de Wanzers, ces gigantesques robots de combat armés jusqu'aux dents.
Vous l'aurez compris, le scénario reprend celui d'origine est reste un prétexte pour enchaîner les combats tactiques sur différentes maps. Classiquement, on dirige ses unités en prenant garde au terrain : en fonction de votre positionnement, vos coups porteront plus ou moins... Il faudra pas mal d'apprentissage pour maîtriser ce système car les boni-mali ne s'affichent pas directement sur l'écran. Seuls les joueurs les plus tâtillons auront le courage de rentrer régulièrement dans les sous-menus pour obtenir la bonne information. De même pour vos attaques : il existe des attaques de mélée, de tir court ou de tir long. En fonction de votre équipement (une arme différente dans chacune des mains de votre Wanzer...), vous pourrez donc spécialiser vos unités de combat mais, là encore, rien n'est lisible ou précis : on attaque au petit bonheur la chance, sans vraiment savoir si le tir va porter ou non. En cas de victoire, vous pourrez détruire (et réciproquement!) les bras, les jambes ou le corps du Wanzer ennemi... Cela affectera ses performances au combat et vous pouvez décider de ne vous en prendre qu'aux armes de longues portée par exemple... Un système d'Exp valorise votre progression, vous pourrez obtenir des items sur les dépouilles de vos ennemis et, à la fin du chapitre, une somme d'argent vous est attribuée : un petit tour à l'armurerie s'impose. Ici, vous pouvez changer votre équipement (et l'apparence de votre Wanzer...), l'idée étant de renforcer certaines stats essentielles. Le jeu n'est de toute façon pas très difficile et vous pourrez choisir votre niveau de difficulté au départ. Comptez une grosse trentaine d'heures pour boucler les 2 scénarios...
Dès le lancement du titre, l'austérité saute au yeux ! Hommage au jeu original ou budget visiblement limité : quoi qu'il en soit, on ne peut pas dire que le jeu flatte la rétine . Commençons par l'affichage des maps : vous pourrez opter pour le mode Original ou le mode Moderne.
Dans le 1er, il s'agit de la classique vue isométrique de l'époque 16 bits : figée, intangible. Elle peut paraître ringarde mais n'est pourtant jamais prise à défaut, question lisibilité.
Le second mode offre, quant à lui, la possibilité de bouger la caméra sous n'importe quel angle dans une réinterprétation entièrement en 3D : l'idée serait bonne si l'ensemble n'était pas imprécis et peu ergonomique. On a souvent du mal à positionner son Wanzer à l'endroit voulu. En conséquence, le mode classique est finalement à privilégier... mais réfléchissez bien : impossible de modifier ce choix en cours de scénario, alors que les 2 modes utilisent le même moteur 3D et les mêmes assets. Quel dommage !
Graphiquement, le mode Moderne est néanmoins un poil plus joli avec des environnements détaillés (herbe, feuillage, eau...) : c'est très générique et sans aucune personnalité, mais on sent que les développeurs ont fait des efforts pour rendre le jeu plus actuel. Malheureusement, vos Wanzer n'ont aucun charme sur le terrain et on a beaucoup de mal à s'attacher à cette escouade de mechas... Pour achever le tout, les vignettes des différents pilotes reprennent le style du maître Amano, mais ce n'est qu'une impression de surface : Yoshitake Amano n'a pas été embauché sur ce remake et toute l'ambiance du jeu s'en ressent ! En somme, on perd beaucoup rien que sur cet aspect là...
En tant que T-Rpg, "Front Mission 1st" fait dans le très classique et il est clairement daté. L'histoire peu passionnante n'aide pas à se sentir impliqué aux côtés des protagonistes, c'est certain. Concernant le gameplay, c'est là encore sans éclat, on a déjà joué ça mille fois : l'habitué trouvera vite ses repères... trop vite ! Encore faut-il que le joueur ne s'endorme pas entre deux escarmouches, celles-ci manquant cruellement de patate... Seuls le contenu des sous-menus offrent de la profondeur mais ils sont tellement austères et peu détaillés qu'on évite finalement de s'y pencher.
Les musiques d'origine sont présentes mais vous pouvez choisir leur version réorchestrées : de toute façon, l'OST de Front Mission 1st reste relativement banale avec des thèmes fades et qui n'accrochent pas l'oreille.
Dernier détail : la traduction française est vraiment médiocre, pour ne pas dire mauvaise ! Quand on loupe son attaque, le jeu indique "MANQUER", les dialogues passent du tutoiement au vouvoiement sans raison, les fautes et coquilles sont innombrables. En somme, la version française est un vilain défaut.
Au final, ce remake manque clairement sa cible : le jeu de base n'est pas folichon, cette version ne peut plaire qu'aux puristes qui connaissent déjà la série et en tolèrent les nombreuses limites. Graphiquement pas désagréable, c'est surtout son ergonomie qui est prise à défaut, à commencer par la caméra et le simple déplacement des unités sur une map imprécise et fouillie. Ajoutez une relative lenteur dans les déplacements, une direction artistique qui piétine le travail d'Amano et vous obtiendrez un 1er opus assez quelconque. On espère que les remakes annoncés des épisodes 2 et 3 seront plus attractifs, dans la mesure où les matériaux de base sont d'ores et déjà plus réussis que l'initiateur de la série. On croise les doigts !
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ UNE PRÉSENTATION MODERNE QUI FAIT DES EFFORTS
+ LE DOUBLE SCÉNARIO ET LEUR DURÉE DE VIE
+ UN SYSTÈME DE COMBAT TACTIQUE INTÉRESSANT DANS LE DÉTAIL
+ ON ATTEND LES 2 SUITES, FORCÉMENT PLUS ABOUTIES
+ LE DOUBLE SCÉNARIO ET LEUR DURÉE DE VIE
+ UN SYSTÈME DE COMBAT TACTIQUE INTÉRESSANT DANS LE DÉTAIL
+ ON ATTEND LES 2 SUITES, FORCÉMENT PLUS ABOUTIES
- C'EST MOU ET IMPRÉCIS
- AUCUNE PERSONNALITÉ
- OÙ EST L'ART D'AMANO ?
- LA TRADUCTION FRANÇAISE COMPLÉTEMENT FOIRÉE
- AUCUNE PERSONNALITÉ
- OÙ EST L'ART D'AMANO ?
- LA TRADUCTION FRANÇAISE COMPLÉTEMENT FOIRÉE
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