Test jeu vidéo
Publié le 24/03/2022 à 11h48 par Pikminouchon
Monark
6,5 /10
PLATEFORME
ÉDITEUR DU JEU VIDÉO

ACTION - AVENTURE - RPG

Des anciens de la série Shin Megami Tensei qui lancent leur propre RPG : il fallait bien se dire qu'il allait y avoir pas mal de références à la série phare d'Atlus mais aussi à son spin-off, Persona....

Le scénario de ce nouveau jeu ne sort hélas pas des sentiers battus : un établissement scolaire entouré d'une étrange brume, des ados perturbés, des adultes antipathiques, un monde parallèle... C'est du archi vu et revu, le héros étant également amnésique ! Sachez pourtant que les thèmes abordés dans ce jeu ne s'adressent pas à tout le monde : le titre tourne autour des 7 pêchés capitaux mais également de la folie et de la frustration. En somme, c'est spécial et cela ne plaira pas à tout le monde... Pour autant les fans de Persona (ou de Shin Megami Tensei) ne seront pas dépaysés, le concept d'égo remplaçant habilement celui de persona : et hop !

Concernant la réalisation technique et graphique, on sent bien que le budget pour installer cette nouvelle franchise était serré, le jeu est même moins beau que la série Caligula, autre nouveau fer de lance du studio... Ce n'est donc pas avec ses atours que "Monark" peut attirer le joueur curieux, fan de J-RPG. Pourtant, il lui reste quelques atouts dans sa manche.

En effet, dès le début de l'aventure, on comprend vite que l'on va avoir affaire à un titre mélant habillement le jeu de rôle classique et le tactical : les combats demandent de la patience, il faut souvent attendre d'être physiquement proche d'un ennemi avant de l'attaquer, les coups pouvant rater leur cible si les conditions idéales ne sont pas réunies. Visiter l'Overworld et mettre à mal les 7 monarques n'est pas évident et les game-over (même en mode easy) sont nombreux au début, vous voilà prévenus. Il faudra donc non seulement anticiper les coups lors d'un combat mais aussi maîtriser rapidement les nombreuses possibilités offertes par le gameplay. On peut déplacer ses personnages sur de larges zones bien définies ce qui rend les joutes dynamiques, d'autant que les personnages à diriger en même temps seront de plus en plus nombreux. Il est donc nécessaire de bien varier son équipe afin de pallier à toutes les éventualités. Deux jauges sont à gérer : folie et éveil. Si les deux atteignent les 100%, vous serez quasi invincible, mais gare à ne pas sombrer dans la folie entre temps (et vous en prendre à vos co-équipiers !)... Un système risqué et à double tranchant, donc.
Les combats sont néanmoins techniques et méritent d'être approfondis sur le long terme ; de toute façon le niveau de difficulté ne vous en laissera pas le choix.

Sur ce point, il faut se pencher sur l'Ego et le système de progression qu'il apporte : il consiste en un arbre de compétence qui regroupe les pêchés capitaux avec des points à répartir. C'est le seul moyen de révéler votre véritable personnalité, celle qui vous permettra de tenir tête aux Pactbearers que vous allez affronter tout au long du jeu.

Le plus gros défaut de "Monark" réside dans la progression imposée au joueur : vous arrivez dans un nouveau lieu, rencontrez un nouvel antagoniste, vous explorez plusieurs étages et, au final, vous affrontez un boss. Ces donjons peuvent être entièrement traversés sans faire le moindre combat, ce qui permet de se concentrer sur l'aspect enquête et progresser dans l'histoire. Certes optionnels, il faudra quand même férailler de temps en temps pour mettre vos stats à jour et pouvoir battre le boss du niveau.

Il faut se faire à cet aspect répétitif, rempli de textes pas toujours passionnants, sans compter des graphismes très datés . Le studio Furyu étant un tout petit studio, il est clair que "Monark" n'éclatera pas vos rétines, pour autant il s'en sort moins bien que Caligula Effect... Peut-être qu'il faudra attendre un deuxième opus plus abouti comme ce fût le cas pour Caligula ? En attendant, il est nécessaire de rendre cet univers et ces personnages plus affirmés et uniques.

Côté musiques, "Monark" emprunte le même compositeur que les premiers Shin Megami Tensei : on retrouve l'ambiance de ces titres mais le panache n'est pas le même. Un travail en demi-teinte, à l'image des doublages qui ne concernent pas tous les dialogues. Ce choix nuit à l'ambiance, il faut beaucoup lire et le soft ne profite pas d'une traduction française qui aurait pu en faciliter l'accès. Dommage !

En résumé, "Monark" pompe beaucoup du côté de "Persona", cultivant l'égo du protagoniste comme un leitmotiv. S'il est techniquement décevant nous renvoyant 20 ans en arrière, il faut reconnaître que le scénario est assez intéressant si on prend le soin d'interroger les nombreux PNJ, ce qui reste complétement subsidiaire. Vous pouvez, à l'inverse, vous concentrer sur l'efficace système de combat et son soupçon de stratégie, à condition d'en accepter la répétitivité.
Un petit J-Rpg très tiède qui doit se frotter à tellement meilleur que lui : difficile de se faire une place au soleil dans ces conditions, l'ensemble manquant de personnalité, d'ambition et d'originalité.
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ UN NOUVEAU PERSONA-LIKE

+ SCÉNARIO ET THÈMES ABORDÉS PAS DÉGUEULASSES

+ BON SYSTÈME DE COMBAT
- TRÈS QUELCONQUE AU FINAL

- OST DÉCEVANTE

- PAS DE TRADUCTION FRANÇAISE, DOMMAGE
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