Test jeu vidéo
Publié le 28/07/2021 à 12h28 par Pikminouchon
NEO : The World Ends With You
7 /10
ACTION - ACTION RPG
Petit jeu de niche sorti sur la défunte DS en 2008, "The World Ends With You" a même eu le droit à une réédition sur Switch il y a quelques mois, histoire de bien préparer le terrain à cette suite inattendue... Toujours produit par Square Enix, ce jeu se veut totalement indépendant scénaristiquement du 1er opus et peut donc être joué sans avoir poncé le précédent, ce qui est toujours appréciable pour les nouveaux entrants.
L'histoire, bien que différente, est pourtant exactement la même ! Le jeune Rindo et son pote Fret chillaient bien tranquilles dans Shibuya quand une étrange appli s'installe sans prévenir sur leurs mobiles... Dès lors, ils vont participer, bien malgré eux au "jeu des Reapers", leur permettant d'alterner avec une réalité parallèle, user de supers-pouvoirs et, accessoirement, lire dans les pensées des gens...
On retrouve donc un jeu parfaitement similaire au premier essai sur DS : il s'agit d'un J-RPG mêlant énigmes et bastons dynamiques, le tout se situant dans le quartier tokyoïte le plus à la mode (et le plus facile à marketer pour l'occident!)...
L'histoire se déroule en journées : en effet, les deux Emo doivent marquer un maximum de points dans les 7 jours s'ils veulent retrouver leur "vie d'avant" et collecter de mystérieux badges de puissance. A défaut, la sentence sera irrévocable et définitive, inutile de vous faire un dessin !
Ce jeu des Reapers ne restera pas bien longtemps nébuleux pour le joueur : les développeurs ont jugé bon de détailler dans tous les sens les états d'âmes des protagonistes ce qui engendre des dialogues à rallonge. Heureusement, il est possible de passer en mode automatique ! Les dialogues apparaissent en français, sous forme de bulles, dans un style très typé "manga"... A ce propos, c'est toujours Tetsuya Nomura qui s'est occupé du chara-design : des ados peroxydés aux coupes de cheveux improbables, de la capuche, de la chaîne en métal... les personnages sont très clichés, pas de doute, surtout si vous connaissez bien le travail du fameux chara-designer des Final Fantasy. D'ailleurs, sur ce point, les petits clins d'œil au RPG culte de Square Enix sont légion, notamment quand Rindo texte avec son énigmatique pote Swallow : les emojis utilisés sortent tout droit de FF ! Du chocobo, du mog, on appréciera le geste …
Les décors quant à eux modélisent avec une certaine liberté le quartier branché de Shibuya et ses alentours. C'est coloré, la perspective s'affole régulièrement et ça ressemble beaucoup à Jet Set Radio dans la représentation graphique : on ne s'en plaindra pas ! A l'inverse, les musiques sont moins inspirées : un mélange de grunge et de métal rarement mélodieux mais qui sied bien aux combats, forts pêchus. Ces derniers sont clairement le cœur du jeu.
Ils consistent à se battre en 3D temps réel et à appuyer sur les touches d'action avec un certain timing. Si vous le perdez, le combo s'interrompt et votre barre de vie en prendra rapidement un coup. Il faut donc rester concentré et bourriner en cadence, le jeu proposant très peu d'alternative stratégique. Régulièrement, vous gagnerez un badge que vous pourrez affecter à l'un des membres de votre équipe (Rindo et Fret ne restent pas seuls bien longtemps...) et donc à un bouton d'action : ces badges sont le leitmotiv du jeu et gagnent en puissance au fil des combats. Certains même se transformeront et offriront de nouvelles capacités à vos personnages : en somme, il convient de bien se préparer avant chaque (grosse) baston et équilibrer les badges en conséquence... Ils sont d'ailleurs particulièrement nombreux à collecter (300), de même que tout un tas de petits items comme des fringues stylées offrant des boosts de stats ou des musiques : les collectionneurs seront aux anges !
Sachez que les combats ne sont pas aléatoires : en se promenant dans les ruelles de Shibuya, Rindo peut à loisir basculer dans le monde des Reapers (en appuyant sur R) et voir l'invisible. Ainsi, il peut déceler la présence des Echos (les ennemis du jeu, que vous pourrez même combattre à la chaîne, sans temps mort...) mais aussi lire dans les pensées des quidams.
Cette intrusion psychologique est, bien entendue, la source de nombreuses quêtes annexes, souvent éparpillées aux 4 coins du quartier. Tôt dans l'aventure, Rindo pourra également manipuler les pensées des autres à sa guise : plusieurs possibilités s'offriront alors à lui.
En premier lieu, le héros pourra "graver" un esprit en injectant une idée subliminale à sa victime. Avec l'option "rappel", il aidera un PNJ à se souvenir d'un élément oublié. Enfin, avec "plonger", il peut s'introduire dans un esprit malade et le purger de l'Echo qui l'affecte... Tout un éventail de petites possibilités qui diversifient le gameplay mais pas toujours de façon heureuse : par exemple, le "rappel" oblige à s'atteler à un petit jeu mal fagoté et source de stress, dans lequel il faut faire une mise au point sur une image floue en utilisant les sticks du pad... Bof !
Cette plongée dans l'Underground de Shibuya ne manque pas donc de sel ni d'intérêt : l'histoire est intéressante, le jeu fait tout pour paraître cool et on se surprend à toujours vouloir connaître le dénouement de cette semaine infernale. Même l'excellente traduction française ne se prend pas la tête avec les convenances, en particulier quand les SMS pleuvent. Cependant, le cœur de "NEO The World Ends With You" manque de profondeur et de subtilités : les combats, pourtant pleins de punch, restent finalement très bourrins voire répétitifs en dépit d'une représentation graphique en 3D fort réussie. Les quêtes annexes n'ayant que peu d'intérêt, le joueur restera vraisemblablement sur des rails, découvrant un scénario original sur une vingtaine d'heures de jeu. On se retrouve en fin de compte avec un petit J-RPG agréable et frais dans la forme mais très balisé dans le fond... Un essai à confirmer !
L'histoire, bien que différente, est pourtant exactement la même ! Le jeune Rindo et son pote Fret chillaient bien tranquilles dans Shibuya quand une étrange appli s'installe sans prévenir sur leurs mobiles... Dès lors, ils vont participer, bien malgré eux au "jeu des Reapers", leur permettant d'alterner avec une réalité parallèle, user de supers-pouvoirs et, accessoirement, lire dans les pensées des gens...
On retrouve donc un jeu parfaitement similaire au premier essai sur DS : il s'agit d'un J-RPG mêlant énigmes et bastons dynamiques, le tout se situant dans le quartier tokyoïte le plus à la mode (et le plus facile à marketer pour l'occident!)...
L'histoire se déroule en journées : en effet, les deux Emo doivent marquer un maximum de points dans les 7 jours s'ils veulent retrouver leur "vie d'avant" et collecter de mystérieux badges de puissance. A défaut, la sentence sera irrévocable et définitive, inutile de vous faire un dessin !
Ce jeu des Reapers ne restera pas bien longtemps nébuleux pour le joueur : les développeurs ont jugé bon de détailler dans tous les sens les états d'âmes des protagonistes ce qui engendre des dialogues à rallonge. Heureusement, il est possible de passer en mode automatique ! Les dialogues apparaissent en français, sous forme de bulles, dans un style très typé "manga"... A ce propos, c'est toujours Tetsuya Nomura qui s'est occupé du chara-design : des ados peroxydés aux coupes de cheveux improbables, de la capuche, de la chaîne en métal... les personnages sont très clichés, pas de doute, surtout si vous connaissez bien le travail du fameux chara-designer des Final Fantasy. D'ailleurs, sur ce point, les petits clins d'œil au RPG culte de Square Enix sont légion, notamment quand Rindo texte avec son énigmatique pote Swallow : les emojis utilisés sortent tout droit de FF ! Du chocobo, du mog, on appréciera le geste …
Les décors quant à eux modélisent avec une certaine liberté le quartier branché de Shibuya et ses alentours. C'est coloré, la perspective s'affole régulièrement et ça ressemble beaucoup à Jet Set Radio dans la représentation graphique : on ne s'en plaindra pas ! A l'inverse, les musiques sont moins inspirées : un mélange de grunge et de métal rarement mélodieux mais qui sied bien aux combats, forts pêchus. Ces derniers sont clairement le cœur du jeu.
Ils consistent à se battre en 3D temps réel et à appuyer sur les touches d'action avec un certain timing. Si vous le perdez, le combo s'interrompt et votre barre de vie en prendra rapidement un coup. Il faut donc rester concentré et bourriner en cadence, le jeu proposant très peu d'alternative stratégique. Régulièrement, vous gagnerez un badge que vous pourrez affecter à l'un des membres de votre équipe (Rindo et Fret ne restent pas seuls bien longtemps...) et donc à un bouton d'action : ces badges sont le leitmotiv du jeu et gagnent en puissance au fil des combats. Certains même se transformeront et offriront de nouvelles capacités à vos personnages : en somme, il convient de bien se préparer avant chaque (grosse) baston et équilibrer les badges en conséquence... Ils sont d'ailleurs particulièrement nombreux à collecter (300), de même que tout un tas de petits items comme des fringues stylées offrant des boosts de stats ou des musiques : les collectionneurs seront aux anges !
Sachez que les combats ne sont pas aléatoires : en se promenant dans les ruelles de Shibuya, Rindo peut à loisir basculer dans le monde des Reapers (en appuyant sur R) et voir l'invisible. Ainsi, il peut déceler la présence des Echos (les ennemis du jeu, que vous pourrez même combattre à la chaîne, sans temps mort...) mais aussi lire dans les pensées des quidams.
Cette intrusion psychologique est, bien entendue, la source de nombreuses quêtes annexes, souvent éparpillées aux 4 coins du quartier. Tôt dans l'aventure, Rindo pourra également manipuler les pensées des autres à sa guise : plusieurs possibilités s'offriront alors à lui.
En premier lieu, le héros pourra "graver" un esprit en injectant une idée subliminale à sa victime. Avec l'option "rappel", il aidera un PNJ à se souvenir d'un élément oublié. Enfin, avec "plonger", il peut s'introduire dans un esprit malade et le purger de l'Echo qui l'affecte... Tout un éventail de petites possibilités qui diversifient le gameplay mais pas toujours de façon heureuse : par exemple, le "rappel" oblige à s'atteler à un petit jeu mal fagoté et source de stress, dans lequel il faut faire une mise au point sur une image floue en utilisant les sticks du pad... Bof !
Cette plongée dans l'Underground de Shibuya ne manque pas donc de sel ni d'intérêt : l'histoire est intéressante, le jeu fait tout pour paraître cool et on se surprend à toujours vouloir connaître le dénouement de cette semaine infernale. Même l'excellente traduction française ne se prend pas la tête avec les convenances, en particulier quand les SMS pleuvent. Cependant, le cœur de "NEO The World Ends With You" manque de profondeur et de subtilités : les combats, pourtant pleins de punch, restent finalement très bourrins voire répétitifs en dépit d'une représentation graphique en 3D fort réussie. Les quêtes annexes n'ayant que peu d'intérêt, le joueur restera vraisemblablement sur des rails, découvrant un scénario original sur une vingtaine d'heures de jeu. On se retrouve en fin de compte avec un petit J-RPG agréable et frais dans la forme mais très balisé dans le fond... Un essai à confirmer !
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ LE DESIGN DE NOMURA : ON AIME...
+ SHIBUYA, MON AMOUR !
+ LE PUNCH DES COMBATS
+ LA COOL-ATTITUDE
+ SHIBUYA, MON AMOUR !
+ LE PUNCH DES COMBATS
+ LA COOL-ATTITUDE
- ...OU ON DÉTESTE !
- LA BASTON RÉPÉTITIVE ET BOURRINE À LA LONGUE
- DES MUSIQUES QUI NE FERONT PAS L'UNANIMITÉ
- LA BASTON RÉPÉTITIVE ET BOURRINE À LA LONGUE
- DES MUSIQUES QUI NE FERONT PAS L'UNANIMITÉ
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