Test jeu vidéo
Publié le 12/06/2017 à 15h39 par Pikminouchon
Operation Babel : New Tokyo Legacy
6 /10
PLATEFORME
ÉDITEUR DU JEU VIDÉO

RPG

C'est l'histoire d'un petit jeu, exclusif à la PsVita, qui a eu visiblement un certain écho auprès des fans, suffisamment en tout cas pour revenir dans une suite qui en reprend les grandes lignes : "Operation Babel "est donc un Dunjeon-Crawler faisant directement suite à "Operation Abyss", sorti deux ans plus tôt...

Le "Dunjeon Crawler" est un genre de jeu très particulier dont les codes remontent presque à une trentaine d'années, inchangés ou presque. Basiquement, le joueur va explorer jusqu'à plus soif les profondeurs de donjons, en enchaînant les combats aléatoires, récoltant points d'expérience et items...
Cette recette peut s'avérer hypnotique et accrocheuse si elle est bien amenée, et "Operation Babel" reprend les bases de son prédécesseur, dans le gameplay comme dans le scénario.

L'histoire vous met donc rapidement en présence de l’héroïne du précédent opus, Alice Mifune, ainsi que de votre avatar. Alors qu'une période de paix était survenue à la fin d'Operation Abyss, Tokyo est à nouveau dans la tourmente, envahi par une hordes de monstres sanguinaires. Confrontés aux "variants", êtres maléfiques issus d'un embryon céleste (!), vous ne tarderez pas à constituer une équipes de plusieurs héros interchangeables, prêts à écumer les couloirs sans fin d'une multitude de donjons labyrinthiques et piégés. On se retrouve donc dans un Tokyo apocalyptique, thème cher à une grande majorité de RPG japonais, ainsi qu'une importante quantité de personnages jouables, souvent issus de l'opus précédent. Votre héros se contentera toutefois de superviser le travail de tous les autres et n'intégrera jamais l'équipe de combat, formée de 6 membres.

Concernant les personnages, sachez que deux possibilités originales vous seront offertes lors de la création de vos combattants : un mode "basic" (des cartes de style manga déjà superbement illustrées...) et un mode "classic" (vous créez de A à Z vos persos, comme dans un éditeur de personnages désormais présent dans tout RPG qui se respecte). Ce dernier mode, certes efficace et complet, s'avère pourtant visuellement fade et rugueux, comparé aux 45 illustrations offertes dans le mode "basic".
L'ensemble offre quand même de belles possibilités de customisation, pour les joueurs souhaitant rendre leur équipe de guerriers unique.
C'est surtout l'occasion d'admirer les superbes illustrations qui jonchent les écrans d'Operation Babel ! La direction artistique sur ce titre est vraiment magnifique et surclasse la plupart de ses concurrents sur PsVita, nomade pourtant fort bien pourvue en Donjon RPG (Moe Chronicles, Stranger of Sword City, Demon Gaze, etc...). Assurément, cette patte nippone est un argument massu en faveur de ce titre : "Operation Babel" est particulièrement beau à jouer !

A cette personnalisation, déjà bien poussée, se rajoute un nouveau système de "blood code", directement hérité du 1er opus : il permet en effet d'ajouter à votre "blood" principal (un pouvoir laissé par un ancien héros tombé au combat...), un "blood" subsidiaire, améliorant ainsi vos caractéristiques, mais moyennant une baisse d'XP. Du coup, le leveling de votre team s'en trouvera ralenti, mais en échange, votre équipe pourra profiter de divers bonus toujours sympa pour arpenter plus facilement les couloirs sans fins des donjons.

Car "Operation Babel", s'adressant à un public averti et rodé à l'exercice des Donjons-RPG, est un jeu difficile d'accès, en particulier les premières heures : si vous n'équipez pas correctement votre équipe, le game over vous attend régulièrement au détour de l'un des innombrables combats aléatoires. Impossible alors de revenir à l' "Academy" (votre point de ralliement...) pour valider l'expérience accumulée dans les donjons et crafter de nouveaux items !

La progression peut donc se faire à la dure, mais une fonctionnalité sympathique peut également vous simplifier la tâche : comme dans l'impitoyable série "Dark Souls", les joueurs du monde entier peuvent laisser des petits mémos dans les couloirs des donjons, afin de donner des indices sur ce qui attend l'impétueux explorateur. De même, le joueur pourra laisser un petit message afin d'avertir ses congénères de l'immédiateté d'une chausse-trappe ou d'un coffre piégé (les empoisonnements sont une vraie plaie si on ne peut pas se soigner rapidement !)... Ce système a également le bon goût d'apporter un peu de vie et d'humanité dans cet enchevêtrement sans fin de couloirs, où les donjons à explorer finissent fatalement par tous se ressembler un peu.

Si d'un point de vue purement graphique "Operation Babel" flatte la rétine, il faut quand même reconnaître que la présentation est très statique : tous les combats au tour par tour se font avec un arrière plan fixe, les monstres ne sont pas animés non plus. Seules les attaques sont rendues visuellement à l'écran : bof ! De même, l'histoire est contée dans un mode "visual novel", peu excitant et peu interactif (les choix scénaristiques n'impactent en rien l'histoire générale !).

Dans le même ordre d'idée, les musiques et l'habillage sonore sont franchement quelconque, à moins de kiffer les grognements peu inspirés entre deux escarmouches... Le peu de voix est en japonais, ce qui n'était pas le cas précédemment : avis aux amateurs ! Par contre, tous les textes du jeu sont en anglais : jeu de niche sur support de niche oblige, le choix économique a sans doute été vite vu...

L'essentiel de l'intérêt du jeu provient donc de l'exploration approfondie des donjons et du loot d'objets que vous pourrez en tirer. Encore faut-il accepter le mécanisme répétitif du binôme combat/exploration, inhérent au genre.
Car même si "Operation Babel" retouche un peu les éléments de son prédécesseur et reste un RPG agréable à parcourir, il n'est pas non plus réellement passionnant et, surtout, est largement dispensable pour les joueurs ayant déjà parcouru les couloirs périlleux d'Operation Abyss...
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ LES SUPERBES ILLUSTRATIONS

+ UN GENRE DE JEU ORIGINAL POUR LES NOUVEAUX VENUS

+ PAS MAL DE POSSIBILITÉS DE CUSTOMISATION

+ LES VOIX EN JAPONAIS
- RÉPÉTITIF ET PARFOIS DÉCOURAGEANT

- MISE EN SCÈNE AUSTÈRE

- PAS DE TRADUCTION FRANÇAISE
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