Test jeu vidéo
Publié le 19/04/2021 à 11h37 par Pikminouchon
The Legend of Heroes : Trails of Cold Steel IV
8,5 /10
PLATEFORME
ÉDITEUR DU JEU VIDÉO

RPG

C'est la guerre ! Tout le continent de Zemuria est plongé dans le conflit et l'empire d'Erebonia prépare ses forces armées. Tous les héros de la Classe VII doivent s'unir pour mettre un terme au conflit avant que tout le royaume ne s'embrase : voici la fin tant attendue de cette épopée englobant un continent tout entier dans le dernier chapitre de la série Trails of Cold Steel.

Le développeur japonais Falcom ne s'occupe désormais que de deux série phare du J-RPG : Ys et Trails of Cold Steel. De fait, ce dernier épisode a fait l'objet d'un soin très particulier de la part d'une équipe qui a pris soin de faire monter la pression d'une aventure au long court. Trails of Cold Steel s'est finalement étalé sur 4 épisodes et plusieurs générations de consoles (tout a commencé sur PlayStation en 2006 ).
Sachez que le jeu comporte une intrigue très profonde et surtout de très nombreux personnages : présenter l'ensemble de façon digeste pour les nouveaux venus est quasiment impossible, et Falcom propose même un prologue à rallonge dans ce dernier opus (et même deux génériques qui s'enchaînent afin d'introduire les nombreux protagonistes). Il y a même intérêt à se plonger dans les résumés des épisodes précédents si vous souhaitez maîtriser le lore sur le bout des ongles : hélas, tout cet épisode est entièrement en anglais ce qui représente une tonne de texte fastidieux à assimiler. Rappelons que le 3ème épisode était pourtant intégralement adapté en français, une marche en arrière particulièrement incompréhensible du point de vue du simple marketing...

Mais revenons à notre guerre qui mijote méchamment : à la fin du précédent épisode, le héros principal, Rean Schwarzer, instructeur de la fameuse Classe VII, se voyait kidnappé et réduit à l'impuissance par son géniteur, le terrible Giliath Osborne. Le jeu se terminait sur un furieux cliffhanger, ce que nous rappelle Trails of Cold Steel IV dès ses prémices... Inutile de préciser ici que les nouveaux venus ne se sentiront pas en terrain conquis et seront même rapidement largués face à la tonne de personnages ! Juna, Kurt et Altina, sauvés in extremis lors de la bataille finale, vont se retrouver et unir leur force afin de secourir Rean et arrêter définitivement le vil Osborne. Bien entendu, de nouveaux membres et d'anciens alliés se joindront à eux dans leur assaut désespéré.

Les combats en temps réels sont au cœur du jeu comme dans les épisodes précédents : pour les newbies, le jeu introduit progressivement les nombreuses mécaniques lors du prologue (en parallèle de l'histoire principale). Comme toujours avec Falcom, les possibilités sont très riches, souvent tactiques et en maîtriser les arcanes prendra du temps. Le dynamisme des combats est à souligner et l'ensemble est globalement difficile (d'où les 5 modes de difficulté...). Cela dit, on assimile rapidement que les attaques en Link sont à privilégier : elles se déclinent en 3 types (Assist, Rush et Burst) et demandent un certain temps pour être déclenchées. A vous d'anticiper les attaques de vos adversaires afin de placer le bon coup au bon moment... D'autres attaques sont disponibles et coûtent moins de points pour être lancées, la magie étant aussi très présente. Dernier détail, le système Arcus 2 devra être maîtrisé rapidement si vous souhaitez voir vos combattants évoluer rapidement : chaque héros peut s'équiper d'un Quartz Cardinal (à crafter ou à récupérer...) afin d'améliorer ses stats ou obtenir des sorts plus puissants.

Comme toujours dans la série, les méchas sont de la partie et apportent de la variété dans les combats, même si le dynamisme en prend un léger coup. C'est un plaisir de cibler avec précision les parties de la machine adverse que vous souhaitez anéantir ou demander de l'aide (offensive ou défensive) aux méchas en soutien !

La durée de vie du jeu est énorme, à l'image de ses prédécesseurs : la quête principale s'étale sur près de 70 heures mais comptez-en 30 de plus au minimum si vous voulez goupiller les nombreuses missions annexes. Forcément, les aller-retours imposés par le scénario sont autant de ficelles un peu grosse avec lesquelles le joueur de J-RPG a l'habitude de composer...
Avec cette ambiance de fin du monde, le côté "vie universitaire" a cette fois été gommé pour laisser place à une ultime réunion de près de 40 héros : c'est un crève cœur pour le fan de la 1ère heure de se limiter à une poignée de combattants et d'en ignorer la grande majorité afin de se concentrer sur le meilleur équipement possible et construire son jeu de façon méthodique. Néanmoins, chaque combattant reste unique et on peut dire qu'il y a vraiment de quoi faire et de quoi voir : les attaques spécifiques sont très nombreuses et spectaculaires à découvrir. Soulignons aussi que vous pouvez vous détendre entre 2 combats grâce aux mini-jeux, indémodables, comme la pêche, la cuisine ou le jeu de carte repris des épisodes précédents. Un peu de variété ne nuit jamais et rien ne vous empêche de zapper ces distractions pour vous concentrer sur la trame principale, déjà bien copieuse.

Techniquement, cette version Switch améliore encore un peu le rendu graphique que l'on avait pu avoir dans le 3ème épisode : pas d'aliasing en mode nomade, tout est très propre. Les persos sont particulièrement bien travaillés, mais les décors restent hélas assez simples. On notera toutefois quelques jolies fulgurances lors des cut-scenes en temps réel avec un effort sur la mise en scène... et toujours de très belles illustrations mettant en valeur nos héros. Dommage que les animations soient aussi rigides et génériques : les postures des personnages restent les mêmes, avec des démarches de robot comme on en voyait il y a 15 ans sur PS2. Dans un autre registre, l'OST de son côté fait honneur aux compositions dynamiques des équipes de Nihon Falcom qui soignent proverbialement l'ambiance musicale de leurs RPG aussi bien dans les moments d'action que dans les pauses plus contemplatives, forcément moins nombreuses dans ce dernier baroud d'honneur.

Au final, cet épisode s'inscrit dans la droite ligne de la saga : un J-RPG particulièrement long, au lore foisonnant au point de perdre complètement les nouveaux joueurs ! Le système de combat est profond, dynamique, et souvent impressionnant graphiquement quand tout explose dans une débauche d'effets pyrotechniques.
Il est évident que les fans de la série ne négligeront pas ce dernier opus et retrouveront Rean et toute sa clique avec une immense satisfaction, même si le jeu est techniquement en deçà des normes graphiques actuelles. Les autres devront s'y frotter avec crainte, tant le lore peut être assommant, d'autant que l'absence de traduction française est à déplorer. En somme, un J-RPG incontournable pour les amateurs éclairés seulement !
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ UN J-RPG COPIEUX QUE C'EST PAS PERMIS

+ LE SYSTÈME DE COMBAT RODÉ QUI POUTRE TOUT

+ LES À-CÔTÉS ET LES MINI JEUX

+ DES PERSOS NOMBREUX ET ATTACHANTS
- TECHNIQUEMENT TOUJOURS UN PEU À LA TRAÎNE

- LE LORE, REPOUSSANT POUR LES NEWBIES

- PEUT-ÊTRE TROP DE PERSONNAGES FINALEMENT...

- LE RETOUR INCOMPRÉHENSIBLE DE L'ANGLAIS !
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