Critique film
Publié le 09/09/2020 à 12h56 par Grégory
Alice au Pays des Merveilles (1933)
7,5 /10

La jeune Alice, âgée de 12 ans, s'ennuie à mourir dans sa maison, ne pouvant pas profiter de la neige qui tombe dehors. Elle voudrait bien s'amuser, mais on la force à coudre. Profitant de l'absence des adultes, la jeune fille s'imagine que le miroir en haut de la cheminée est un passage vers un univers merveilleux. Elle passe de l'autre côté du miroir, vers un monde enchanté...

Des versions cinématographiques du roman éponyme de Lewis Carroll datant de 1865, il y en a eu quelques unes comme les plus célèbres celle de Disney datant de 1951 et plus récemment celle de Tim Burton en 2010 mettant en vedette Mia Wasikowska dans le rôle d'Alice et Johnny Depp excellent dans le costume du Chapelier Fou. Mais celle qui nous intéresse ici date de beaucoup plus loin, remontons en 1933... Il ne s'agit pas de la première adaptation, qui date elle de 1903, mais de la troisième réalisée par le cinéaste Norman Z. McLeod ("Le Kid de Brooklyn"...).

S'inspirant des deux récits écrits par l'auteur, le scénario d'"Alice au Pays des Merveilles" est clairement ambitieux pour l'époque avec son budget conséquent, ses effets spéciaux et ses décors soigneusement travaillés pour l'année de production et son casting riche et efficace. Néanmoins, on notera tout de même une histoire qui manque un peu de clarté et de travail dans l'écriture car le film succède frénétiquement les personnages pour en faire apparaître le plus possible à l'écran sans nécessairement nous laisser le temps de s'y attacher. En plus, le film ne dure pas très longtemps et c'est bien dommage car avec l'embarras du choix au niveau des personnages, on aurait pu prendre un peu plus de temps à les connaître, à les apprécier ou à les détester. Bref, Alice n'est pas au bout de ses surprises et son voyage au Pays des Merveilles en laissera plus d'un rêveur même si, il faut l'avouer, les costumes et les effets spéciaux ont assez mal vieilli... Mais, dans un sens, c'est ce qui fait son charme aussi...

Devant la caméra, on retiendra la prestation de Charlotte Henry ("Amour défendu"...) qui, pour beaucoup d'entre vous, interpréta le mieux le personnage d'Alice. Nous avons aussi Gary Cooper ("Le Train sifflera trois fois"...) et Cary Grant ("La Mort aux trousses"...) dans les rôles respectivement du Chevalier Blanc et la Tortue mais aussi Edward Everett Horton ("La Veuve joyeuse"...) et May Robson ("Le Tourbillon de la danse"...).

Bref, enveloppé d'une pointe de nostalgie et de poésie, "Alice au Pays des Merveilles" de Norman Z. McLeod a ce petit quelque chose qui laisse songeur et mélancolique au sujet d'un film ambitieux et d'une époque désormais bien lointaine. Une oeuvre magique pleine de tendresse et de folie qui laissera personne indifférent.

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