Interview
Publié le 09/07/2013 à 15h31 par Grégory
Marilyne Fontaine
Actrice
Filmographie sélective :
"L'Importance d'être Sérieux" (Théâtre - 2013)
"Un Monde de Douceur" (Télévision - 2012)
"Un enfant de toi" (Cinéma - 2012)
"Le Songe de Didier" (Court métrage - 2012)
Pour cette première interview sur Ciné-Média, la comédienne Marilyne Fontaine s'est prêté au jeu et a répondu à nos questions. Diplômée du Conservatoire National de Région de Montpellier en 2008 (direction Ariel Garcia Valdès) et du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris en 2011 (classes de Daniel Mesguich, Dominique Valadié et Alain Françon), Marilyne débute au théâtre sous la direction de Cyril Teste dans "Romances", Yann Joël Collin dans "Casting", Alain Françon dans "Chaise de Bond", Barthélémy Méridjen dans "Les Bacchantes d’Euripide", et Olivier Py dans "Opus Magnum".
Vous avez commencé votre carrière dans le théâtre avec "Romances" sous la direction de Cyril Teste. Comment s'est passé cette première collaboration ?
Cette première collaboration eut lieu au Conservatoire Régional de Montpellier où j'ai étudié entre 2005 et 2008. Plusieurs intervenants tels que Michel Fau, Vincent Macaigne, Claude Degliame, André Wilms ou encore Cyril Teste ont pu se succéder. Ce dernier avec qui nous avons travaillé plusieurs mois sur une création collective... C'était une sorte de laboratoire de recherche, où nous lisions des livres, regardions des films, et échangions des idées afin d'avoir une matière propice à la création d'un spectacle mêlant théâtre et cinéma. Cette expérience fut un vrai pas dans l'aventure théâtral où chaque personnage s'inspirait de nos propres personnalités.
Entre théâtre, télévision, radio et cinéma, que préférez-vous et pourquoi ?
J'adore le théâtre depuis toujours. Je n'ai pas spécialement de "préférence". Chaque travail entrepris est différent que ce soit au théâtre, à la radio, au cinéma ou à la télévision. J'aime cette polyvalence car c'est une remise en question constante pour moi. C'est comme ça qu'un comédien se construit je pense.
En 2012, vous avez joué dans le long métrage de Jacques Doillon "Un enfant de toi", pouvez-vous nous dire comment s'est déroulé le tournage ? Cette expérience a-t-elle été pour vous enrichissante ?
C'était mon premier long métrage l'expérience était unique. J'étais assez angoissée et à la fois très excitée par cette nouvelle découverte. Chaque jour, un plateau neuf, de nouvelles situations, répliques, partenaires, de nouveaux vêtements. Le cinéma demande une vraie gymnastique de l'esprit. En tournage, Jacques guide merveilleusement. Il cherche avec nous comment la scène peut avoir lieu, se préoccupant beaucoup du rythme et des silences de la scène, de ce qui se joue entre les êtres, de ce qui vit en deçà des mots. C'est un formidable directeur d'acteur qui nous laisse très libre tout en sachant là où il veut nous emmener.
D'ailleurs, grâce à votre prestation dans "Un enfant de toi", vous avez reçu le Prix du Meilleur Espoir au Festival de Rome 2012. Qu'est-ce que vous ressentez après avoir reçu un tel prix ?
Reconnue ou plutôt remarquée par la profession sur mon premier film, c'est incroyable et un vrai honneur que je dois à Jacques. Je prend ça comme un encouragement à continuer dans le métier que je rêvais de faire quand j'étais ado. Je ne cours pas du tout après les distinctions (que je considère un peu vaines), mais c'est vrai qu'on se sent très fière quand notre travail est reconnu et que ça ne se refuse pas. Ce prix me rassure quant à mon choix de vie et de carrière, mais ne m’arrête en rien dans mes projets et mes engagements.
De 2008 à 2011, vous avez étudié au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique. Qu'est ce que cette formation vous a apporté personnellement et professionnellement ?
C'est une formidable expérience d'être passé par le Conservatoire de Paris, mais je crois que ce n’est pas tant l'école qui fait les acteurs que les acteurs qui font l’école. En ce sens je veux dire que chacun en tire sa propre expérience et son propre enseignement quelque soit son parcours. Personnellement, j'ai beaucoup grandi grâce aux rencontres que j’ai faites. Travailler auprès d'Olivier Py, Dominique Valadié, Philippe Garrel, Daniel Mesguich, Robin Renucci, Alain Francon et avec chaque élève que j'ai pu rencontrer fut une expérience très riche. Le travail fut rude, parfois douloureux ou jubilatoire. Chaque jour différent, crevant, réjouissant, laborieux, exigeant, et libérateur, avec de très belles réflexions sur le métier d'acteur et sur le jeu en scène. L’école m'a offert de nombreux outils et j'ai beaucoup gagné en autonomie dans ma façon de travailler et d'appréhender le plateau et le monde.
Quels sont vos futurs projets ?
Je reprends quelques dates sur Mademoiselle Julie de Strindberg, dans la mise en scène de Robin Renucci avec les Tréteaux de France, puis j'ai également la tournée de L'importance d'être sérieux d'Oscar Wilde, cet hiver, dans la mise en scène de Gilbert Desveaux. Aussi, côté cinéma, je tourne cet été deux courts métrages et j'ai un projet long métrage en 2014.
Si on vous avait donné la possibilité d'interpréter le rôle de votre choix (long métrage français ou étranger), ça serait lequel et pourquoi ?
C'est difficile. Le choix est large et j'aime de nombreux films ou comédiennes qui ont magistralement interprété leur rôle. Mais si j'en avais la possibilité, j'aurai adoré jouer dans "Une femme sous influence" ou "Opening Night" de Cassavetes, ou encore dans "Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?" Bette Davis y est extraordinaire !
Que souhaiteriez-vous laisser comme message à tous vos fans ?
Merci de me suivre et merci pour les encouragements réguliers et soyez heureux. :)
Nous remercions Marilyne pour avoir pris le temps de réaliser cette interview.
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