Test jeu vidéo
Publié le 25/04/2018 à 11h55 par Pikminouchon
Atelier Lydie & Suelle : The Alchemists and the Mysterious Paintings
6 /10
RPG
L'an dernier, quasiment jour pour jour, la série Atelier nous proposait l'un de ses meilleurs épisodes, en tout cas l'un des plus novateurs avec son monde ouvert immense : "Atelier Firis".
Pile à temps pour les 20 ans de la série, Gust nous livre une nouvelle version de sa série phare, avec deux nouvelles protagonistes aux commandes : les s½urs jumelles Lydie et Suelle.
Orphelines, les jeunes alchimistes vivent avec leur père tête en l'air et dépensier dans la ville "Merveille" (oui, le français plaît toujours au Japon...) et tiennent, vaille que vaille, un petit atelier d'alchimie, où les fins de mois sont difficiles. Sous prétexte d'honorer le serment prêté à leur défunte mère, les jeunes nymphettes vont s'échiner à réunir les meilleurs ingrédients alchimiques et porter leur modeste atelier au pinacle, même si, pour cela, elles devront parfois explorer les méandres d'étranges tableaux magiques...
Toute la mécanique du jeu consistera donc à faire évoluer la renommée de votre atelier d'alchimie, en maîtrisant les recettes les plus pointues. Des ingrédients de plus en plus rares et puissants, des tableaux toujours plus nombreux à explorer, des quêtes optionnelles pléthoriques, sans compter le bestiaire à combattre : pas de doute, ce nouvel Atelier va occuper le fan quelques heures. Encore faut-il savoir comment...
Après un épisode Firis très ouvert et offrant une certaine liberté d'approche, Lydie and Suelle fait un grand bon... en arrière ! A nouveau scénarisé et découpé en chapitres (chaque fois que l'atelier prend du galon, en fait...), cet opus focalise sur les personnages et l'ascension des apprenties alchimistes, le tout sans limite de temps.
Si la maman disparue fait office de fil rouge et de motivation sentimentale pour les jumelles, il faut bien admettre que l'univers du jeu manque d'envergure, en dépit d'un récit intéressant : l'architecture riquiqui des différentes peintures thématiques et le roster limité des personnages jouables (seulement 6, là où certains épisodes en proposaient le double...) rendent l'univers de cet Atelier rapidement redondant. Nous sommes loin du vaste monde ouvert de "Firis"...
Certes, le système de combat est éprouvé et réussi : dans le plus pur style des meilleurs J-RPG, il s'agit d'occire du monstre grâce à une solide équipe de 6 personnages (en formation de 2 lignes de 3 personnages), toujours les mêmes jusqu'au dernier boss (surpuissant). Sans surprise, les jumelles portent le groupe à bout de bras dans un duo soigneur/attaquant efficace, mais les 4 autres sidekicks ont leur carte à jouer (mention spéciale à la très fortiche Firis, et ses flèches enflammées dévastatrices !).
Les combats sont nombreux et rapporteront toujours leur lot d'ingrédients alchimiques, indispensables au craft. D'ailleurs, la grande nouveauté sera ici de pouvoir synthétiser certains objets (bombes, potions...) même en pleine bataille. Si ce système se limite aux seules s½urs, il pourra toutefois vous sauver la mise à plus d'une occasion, cet Atelier étant relativement difficile, surtout vers la fin de l'aventure.
Inutile de dire que le grinding sera donc de rigueur dans le dernier tiers du jeu et qu'il faudra se farcir de nombreuses quêtes annexes pour buffer au maximum les stats des héro(ïne)s, le final étant particulièrement corsé et nécessitant un équipement au top niveau... Comme souvent, la plupart des requêtes des PNJ se résumera à (re)chercher un ingrédient ou un objet particulier. Rien d'excitant quand cela s'étale sur plusieurs heures, même si l'humour est souvent au rendez-vous...
Pour sa part, l'alchimie est toujours aussi intéressante à mener et à maîtriser, comme dans tout bon épisode de la série : la synthèse des objets se complexifie rapidement avec un système de grille et de bonus à activer en fonction des ingrédients à utiliser et de leur rareté. Bien évidemment, la dernière ligne droite du jeu offrira au joueur la satisfaction d'obtenir les power-up les plus balèzes, grâce au carnet de notes de Suelle qui consigne chaque détail. Utilisez donc les meilleurs catalyseurs collectés, afin de synthétiser un équipement surpuissant. Si vous êtes malin, vous parviendrez même à créer un catalyseur ultime, source d'une puissance théorique redoutable !
Classique dans son déroulement pour un Atelier, mais efficace, le jeu de Gust peine à convaincre techniquement sur Switch : textures plates et délavées, animations des personnages risibles lors des cut-scènes, modélisation des décors à la serpe, temps de chargement tous les trois mètres... Il est certain que vous ne lancerez pas ce soft pour en prendre plein les mirettes : le budget ou le temps alloué à ce jeu 20ème anniversaire n'ont pas joué en faveur des pauvres Lydie et Suelle. Seules les musiques ravissantes et les illustrations en 2D (deux characters designers différents ont ½uvré de concert) rendent cet univers kawai et charmant à souhait. Ouf !
D'ailleurs, à qui s'adresse ce jeu finalement?
Trop difficile et complexe pour les jeunes filles (anglophones) férues de "Chica Vampiro" (ou de "Maggie et Bianca") qui n'en maîtriseront jamais les arcanes.
Trop gnan-gnan également pour le gamer avisé, avide de graphismes au top niveau et de super production.
En fait, seuls les habitués de la série Atelier ou les plus curieux trouveront leur compte dans cet énième épisode qui reprend une recette sans surprise et qui siphonnera sans problème une soixantaine d'heures de leur temps précieux, entre deux gloussement des copines et trois jupettes virevoltantes... Ce cru 2018 fait le taf, sans éclat hélas, et sent bon le jeu de niche à petit budget, vite expédié et conçu avec des idées recyclées des épisodes passés.
Rendez-vous l'an prochain pour le nouvel Atelier, donc. En croisant les doigts.
Pile à temps pour les 20 ans de la série, Gust nous livre une nouvelle version de sa série phare, avec deux nouvelles protagonistes aux commandes : les s½urs jumelles Lydie et Suelle.
Orphelines, les jeunes alchimistes vivent avec leur père tête en l'air et dépensier dans la ville "Merveille" (oui, le français plaît toujours au Japon...) et tiennent, vaille que vaille, un petit atelier d'alchimie, où les fins de mois sont difficiles. Sous prétexte d'honorer le serment prêté à leur défunte mère, les jeunes nymphettes vont s'échiner à réunir les meilleurs ingrédients alchimiques et porter leur modeste atelier au pinacle, même si, pour cela, elles devront parfois explorer les méandres d'étranges tableaux magiques...
Toute la mécanique du jeu consistera donc à faire évoluer la renommée de votre atelier d'alchimie, en maîtrisant les recettes les plus pointues. Des ingrédients de plus en plus rares et puissants, des tableaux toujours plus nombreux à explorer, des quêtes optionnelles pléthoriques, sans compter le bestiaire à combattre : pas de doute, ce nouvel Atelier va occuper le fan quelques heures. Encore faut-il savoir comment...
Après un épisode Firis très ouvert et offrant une certaine liberté d'approche, Lydie and Suelle fait un grand bon... en arrière ! A nouveau scénarisé et découpé en chapitres (chaque fois que l'atelier prend du galon, en fait...), cet opus focalise sur les personnages et l'ascension des apprenties alchimistes, le tout sans limite de temps.
Si la maman disparue fait office de fil rouge et de motivation sentimentale pour les jumelles, il faut bien admettre que l'univers du jeu manque d'envergure, en dépit d'un récit intéressant : l'architecture riquiqui des différentes peintures thématiques et le roster limité des personnages jouables (seulement 6, là où certains épisodes en proposaient le double...) rendent l'univers de cet Atelier rapidement redondant. Nous sommes loin du vaste monde ouvert de "Firis"...
Certes, le système de combat est éprouvé et réussi : dans le plus pur style des meilleurs J-RPG, il s'agit d'occire du monstre grâce à une solide équipe de 6 personnages (en formation de 2 lignes de 3 personnages), toujours les mêmes jusqu'au dernier boss (surpuissant). Sans surprise, les jumelles portent le groupe à bout de bras dans un duo soigneur/attaquant efficace, mais les 4 autres sidekicks ont leur carte à jouer (mention spéciale à la très fortiche Firis, et ses flèches enflammées dévastatrices !).
Les combats sont nombreux et rapporteront toujours leur lot d'ingrédients alchimiques, indispensables au craft. D'ailleurs, la grande nouveauté sera ici de pouvoir synthétiser certains objets (bombes, potions...) même en pleine bataille. Si ce système se limite aux seules s½urs, il pourra toutefois vous sauver la mise à plus d'une occasion, cet Atelier étant relativement difficile, surtout vers la fin de l'aventure.
Inutile de dire que le grinding sera donc de rigueur dans le dernier tiers du jeu et qu'il faudra se farcir de nombreuses quêtes annexes pour buffer au maximum les stats des héro(ïne)s, le final étant particulièrement corsé et nécessitant un équipement au top niveau... Comme souvent, la plupart des requêtes des PNJ se résumera à (re)chercher un ingrédient ou un objet particulier. Rien d'excitant quand cela s'étale sur plusieurs heures, même si l'humour est souvent au rendez-vous...
Pour sa part, l'alchimie est toujours aussi intéressante à mener et à maîtriser, comme dans tout bon épisode de la série : la synthèse des objets se complexifie rapidement avec un système de grille et de bonus à activer en fonction des ingrédients à utiliser et de leur rareté. Bien évidemment, la dernière ligne droite du jeu offrira au joueur la satisfaction d'obtenir les power-up les plus balèzes, grâce au carnet de notes de Suelle qui consigne chaque détail. Utilisez donc les meilleurs catalyseurs collectés, afin de synthétiser un équipement surpuissant. Si vous êtes malin, vous parviendrez même à créer un catalyseur ultime, source d'une puissance théorique redoutable !
Classique dans son déroulement pour un Atelier, mais efficace, le jeu de Gust peine à convaincre techniquement sur Switch : textures plates et délavées, animations des personnages risibles lors des cut-scènes, modélisation des décors à la serpe, temps de chargement tous les trois mètres... Il est certain que vous ne lancerez pas ce soft pour en prendre plein les mirettes : le budget ou le temps alloué à ce jeu 20ème anniversaire n'ont pas joué en faveur des pauvres Lydie et Suelle. Seules les musiques ravissantes et les illustrations en 2D (deux characters designers différents ont ½uvré de concert) rendent cet univers kawai et charmant à souhait. Ouf !
D'ailleurs, à qui s'adresse ce jeu finalement?
Trop difficile et complexe pour les jeunes filles (anglophones) férues de "Chica Vampiro" (ou de "Maggie et Bianca") qui n'en maîtriseront jamais les arcanes.
Trop gnan-gnan également pour le gamer avisé, avide de graphismes au top niveau et de super production.
En fait, seuls les habitués de la série Atelier ou les plus curieux trouveront leur compte dans cet énième épisode qui reprend une recette sans surprise et qui siphonnera sans problème une soixantaine d'heures de leur temps précieux, entre deux gloussement des copines et trois jupettes virevoltantes... Ce cru 2018 fait le taf, sans éclat hélas, et sent bon le jeu de niche à petit budget, vite expédié et conçu avec des idées recyclées des épisodes passés.
Rendez-vous l'an prochain pour le nouvel Atelier, donc. En croisant les doigts.
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ L'ALCHIMIE, TRÈS PRENANTE
+ L'EFFICACE SYSTÈME DE COMBAT
+ GROSSE DURÉE DE VIE !
+ BEAUCOUP DE CRAFT EN PERSPECTIVE...
+ UN JEU DE NICHE, UNIQUE DANS SA CATÉGORIE, À DÉCOUVRIR.
+ L'EFFICACE SYSTÈME DE COMBAT
+ GROSSE DURÉE DE VIE !
+ BEAUCOUP DE CRAFT EN PERSPECTIVE...
+ UN JEU DE NICHE, UNIQUE DANS SA CATÉGORIE, À DÉCOUVRIR.
- TECHNIQUEMENT PAS FOLICHON
- DES QUÊTES FED-EX, EN VEUX-TU ? EN VOILÀ !
- ROSTER ÉTRIQUÉ
- CULCUL LA PRALINE !
- EN FRANÇAIS POUR L'AN PROCHAIN ?
- DES QUÊTES FED-EX, EN VEUX-TU ? EN VOILÀ !
- ROSTER ÉTRIQUÉ
- CULCUL LA PRALINE !
- EN FRANÇAIS POUR L'AN PROCHAIN ?
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