Test jeu vidéo
Publié le 21/03/2017 à 18h12 par Pikminouchon
Berserk and The Band Of The Hawk
6 /10
PLATEFORME
ÉDITEUR DU JEU VIDÉO
Omega Force

ACTION

"Berserk" est à la base un manga de Dark Fantasy publié au japon depuis la fin des années 90... Se situant dans une atmosphère très guerrière et médiévale, il conte l'histoire traumatisée et traumatisante du jeune Guts et de son épée gigantesque. Recueilli par la Troupe du Faucon et devenu mercenaire à la solde du royaume de Midland, Guts aura un lien d'amitié très particulier, pour ne pas dire viscéral, avec l'ambitieux bretteur Griffith...
Le manga original (toujours en cours de publication au japon, après 37 tomes et toutes ces années...) est connu pour son aspect violent, rugueux et sans concession ! Clairement adulte dans son contenu et le côté très explicite des détails, souvent sordides et immoraux (viol, inceste...), "Berserk" est un Seinen qui n'est pas à conseiller au premier lecteur venu.

Étonnamment, Koei Tecmo et Omega Force ont retenu "Berserk" pour une adaptation vidéoludique, à la sauce Dynasty Warriors... Si le style de jeu, mature et violent, est parfaitement en adéquation avec les sujets abordés par "Berserk", il en va tout autrement du choix de la licence en elle-même : très peu connue du public occidental (il y a bien eu une adaptation sur Dreamcast et PS2 il y a quelques siècles...), l'éditeur nippon a apparemment épuisé toutes les licences "bankables" (One Piece, Gundam, Zelda, Ken le survivant...) pour en arriver, à bout de souffle, à "Berserk" !

Au début du jeu, vous ne pourrez incarner que le seul personnage de Guts, encore ado... Par la suite, les événements s'enchaîneront et l'histoire suivra, scrupuleusement, celle du manga. Rapidement, de nouveaux personnages seront débloqués et jouables : le chef Griffith, bien sûr, mais aussi Casca et d'autres membres de la Troupe du Faucon. Au total, seulement 8 persos sont présents, chacun pouvant augmenter en expérience au fil des combats, ce qui permettra de débloquer de nouveaux combos...

Les combos, justement... Dans les Dynasty Warriors (ou style Mûso), ils sont tellement monnaie courante que vous n'y ferez rapidement plus attention. Une super attaque bien placée de Griffith par exemple et c'est un combo de plus de 20.000 points à lui seul : orgiaque ! Pour se faire, le jeu va vous parachuter sur des maps contenant des centaines d'ennemis affichés simultanément à l'écran, c'est l'essence même des Mûso.
Attaque faible, touche carrée ; attaque moyenne, touche triangle ; super attaque, touche rond : et c'est tout ! Alors, bien sûr, chaque combattant a son style de combat qui lui est propre, mais le joueur s'en tiendra à faire encore et toujours la même chose : bourriner la touche carrée, ad nauseam, avec parfois la touche triangle. Remplissez la bonne gauge, pour balancer la sauce avec la touche rond : une première fois pour booster vos attaques et devenir invincible, une seconde pour faire carrément le ménage ! Le tout servi avec des sauces d'hémoglobine et des palettes de têtes décapitées : amis de la poésie, passez votre chemin, fans de "Berserk", réjouissez vous !

Ce massacre en règle est réellement jouissif et défoulant, mais, revers de la médaille, il est aussi TRÈS répétitif ! Certes, ce défaut est inhérent au genre, mais certains Mûso s'en sortent mieux que d'autres, et "Berserk" fait clairement partie de la mauvaise catégorie : tuer tel général, détruire une catapulte, éliminer l'un des 5 boss... Sans imagination, la mécanique tourne vite en rond et seule l'histoire pourra encore vous retenir : les chapitres s'enchaînent mollement, entrecoupés des extraits des divers animes (tout en anglais !). Vous pourrez également, entre deux combats, assister à des petites conversations insipides et statiques, expédiant pourtant des éléments intéressants du manga d'origine. Drôle de choix en 2017 !

Graphiquement, c'est plutôt laid, il faut bien en convenir aussi : les décors sont basiques (forêts, château catacombes...), les ennemis génériques (affichés par centaine simultanément mais tous clonés)... Seuls les personnages principaux bénéficient d'un traitement de faveur : modélisés avec un soin maniaque, leur cell shading fait beaucoup penser au rendu de l'adaptation de "Attack on Titan", sortis quelques mois plus tôt... Les fans apprécieront.
Le jeu de Koei Tecmo a tout de même le mérite de ne jamais ramer, encore heureux après des dizaines de jeux quasi identiques (seule la skin change, finalement...) et un moteur 3D usé jusqu'à la corde.

A noter que la version PSVita, graphiquement dépouillée, conserve les mêmes qualités et défauts que la version de salon et reste donc un défouloir véloce mais très répétitif. Ça reste du bon boulot d'Omega Force qui connaît parfaitement les arcanes de la petite portable et a réussi à transposer la fureur Berserkienne avec brio.

En fait, malgré sa patate d'enfer, cette adaptation de "Berserk" ne satisfera que le joueur solitaire (aucun mode multi, juste des modes de jeux solo déjà vus mille fois !) à la fois fan du manga éponyme et des Dynasty Warriors... Cela fait peu de monde finalement. Les autres lâcheront rapidement l'affaire ou s'endormiront devant leur écran devant tant de répétitivité.
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ DÉFOULANT EN DIABLE !

+ DES TONNES D'ENNEMIS À MASSACRER !

+ COUVRE LA QUASI TOTALITÉ DU MANGA
- BOURRIN ET RÉPÉTITIF À SOUHAIT

- MOCHE

- SOLO ONLY

- LA FIN, BIEN SÛR !
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