Test jeu vidéo
Publié le 12/09/2019 à 14h31 par Pikminouchon
Catherine : Full Body
7,5 /10
AVENTURE - RÉFLEXION
Catherine a bien changée depuis sa sortie initiale en 2011 ! Le jeu reste toujours un OVNI dans le paysage vidéoludique et son propos mature est toujours aussi pertinent... Vincent Brooks, trentenaire indécis et puéril, se demande ce qu'il lui arrive : sa petite vie routinière bascule le jour où sa compagne, Katherine, le demande soudainement en mariage. Déjà hésitant le jour, ses nuits cauchemardesques le font basculer dans un univers étrange où sa survie est en jeu ! Parallèlement, il fait la rencontre de Catherine, une tentatrice qui n'a pas froid aux yeux, et de Rin, une jeune femme amnésique férue de piano...
D'un ménage à trois dans la version originale, le cru 2019 passe à un ménage à quatre ! Autant dire que les programmeurs d'Atlus n'ont pas chômé pour intégrer Rin, la nouvelle venue, au script initial. Au final, de nouvelles cutscenes, de nouvelles fins également, pour satisfaire l'appétit des fans. Du bon boulot qui s'accompagne d'une magnifique traduction française : de quoi tenter un nouveau public, assurément !
Le c½ur du jeu d'Atlus reste le même : un scénario malin qui permet au joueur de choisir la réaction à adopter en fonction des nombreux embranchements scénaristiques. Le smartphone de Vincent permet de faire pencher la balance au sens propre comme au sens figuré : mi-ange ou mi-démon ? Fidèle ou infidèle ? La question du mariage est au c½ur du jeu, bien entendu, mais pas seulement ! Catherine fait du pied au joueur lui-même en le questionnant sur sa propre vie et ses choix intimes.
Régulièrement, le joueur est jaugé (la connection en ligne permet même de savoir ce que les autres joueurs ont choisi...) et la vie de Vincent prendra une tournure très différente d'une décision à l'autre... Dans tous les cas, ce qui semblait léger au départ, basculera rapidement vers l'horreur et le malaisant. Heureusement que la nouvelle venue, Rin, apporte, à sa manière, un peu de légèreté et de douceur au dénouement. Et si vous n'avez jamais joué au titre d'origine, vous allez être surpris, les géniteurs de Persona sachant parfaitement créer la surprise et ménager leurs effets!
Néanmoins, Catherine n'est pas qu'un joli roman-photo freudien à choix multiples : entre deux saynètes, Vincent devra se confronter à ses pires cauchemars et c'est là que le gameplay intervient. Tout se passe sur les flancs d'une tour vertigineuse, à escalader jusqu'au sommet dans un temps très limité. Vous déplacez Vincent, en caleçon et affublé d'une superbe paire de... cornes, et vous devrez lui faire manipuler des blocs, créer des escaliers, longer des corniches.
Ces phases sont très stressantes et réputées pour leur difficulté dans la version originale. Pour remédier à cela, Atlus a eu une excellente idée : un mode super-facile, où l'IA prend les choses en main et guidera Vincent, comme un grand garçon, jusqu'à la sortie ! Dès lors, libre à vous de vous concentrer pleinement sur l'histoire et ses choix cornéliens. Pour les plus aventureux, à chaque paliers, des moutons de panurge, compagnons d'infortune de notre héros, eux aussi tentés par le pêché d'adultère et prisonniers de ce monde parallèle, vous donneront de nouvelles techniques d'escalade. Bref, il y a de quoi faire si vous souhaitez mettre votre rythme cardiaque à l'épreuve et tester vos méninges !
Régulièrement, des boss feront leur apparition : souvent surprenants dans leur design, ils vous feront criser plus d'une fois...
Sachez qu'un mode dissocié du récit principal a été ajouté à cette version 2019 et vous propose de parcourir ces seules phases d'action avec, au menu, des blocs de forme inédite, de nouveaux agencements qui vont faire griller vos synapses et quelques skins bien sentis (Joker de P5 par exemple...) : un moyen parfait de s'exercer aux phases d'escalade du mode histoire !
Conformément à la signature d'Atlus, Catherine n'est pas avare en petites citations en tout genre, ni en clins d’½il. Sa série phare, Persona, est régulièrement évoquée (le juke box du Stray Sheep, le bar où Vincent échoue lamentablement tous les soirs propose de sympathiques musiques...) et vous en apprendrez de bonnes sur l'alcool et les cocktails. Une obsession en remplace une autre : rappelez-vous, chez Persona, c'était le café et l'art de sa torréfaction qui transformait le joueur en un parfait petit barista !
Catherine est un jeu vraiment à part, vraiment unique et ne s'adresse qu'aux learners, aux joueurs les plus curieux, parfois aussi aux plus érudits. Les allusions à la psychanalyse sont omniprésentes, l'ambiance lorgne franchement du côté de la religion catholique, son décorum et ses tabous... ce qui n'interdit pas l'humour et une bonne dose de dérision (les grimaces de Vincent!): grand écart réussi !
Son rythme reste lent, voire contemplatif mais son dénouement, implacable, vous amènera à réfléchir sur votre propre condition et vos propres choix, maritaux ou non !
Techniquement et esthétiquement superbe, voire raffiné, "Catherine Full Body" mérite quelques infidélités aux titres plus mainstream ou consensuels... N'hésitez donc pas à céder à ses avances !
D'un ménage à trois dans la version originale, le cru 2019 passe à un ménage à quatre ! Autant dire que les programmeurs d'Atlus n'ont pas chômé pour intégrer Rin, la nouvelle venue, au script initial. Au final, de nouvelles cutscenes, de nouvelles fins également, pour satisfaire l'appétit des fans. Du bon boulot qui s'accompagne d'une magnifique traduction française : de quoi tenter un nouveau public, assurément !
Le c½ur du jeu d'Atlus reste le même : un scénario malin qui permet au joueur de choisir la réaction à adopter en fonction des nombreux embranchements scénaristiques. Le smartphone de Vincent permet de faire pencher la balance au sens propre comme au sens figuré : mi-ange ou mi-démon ? Fidèle ou infidèle ? La question du mariage est au c½ur du jeu, bien entendu, mais pas seulement ! Catherine fait du pied au joueur lui-même en le questionnant sur sa propre vie et ses choix intimes.
Régulièrement, le joueur est jaugé (la connection en ligne permet même de savoir ce que les autres joueurs ont choisi...) et la vie de Vincent prendra une tournure très différente d'une décision à l'autre... Dans tous les cas, ce qui semblait léger au départ, basculera rapidement vers l'horreur et le malaisant. Heureusement que la nouvelle venue, Rin, apporte, à sa manière, un peu de légèreté et de douceur au dénouement. Et si vous n'avez jamais joué au titre d'origine, vous allez être surpris, les géniteurs de Persona sachant parfaitement créer la surprise et ménager leurs effets!
Néanmoins, Catherine n'est pas qu'un joli roman-photo freudien à choix multiples : entre deux saynètes, Vincent devra se confronter à ses pires cauchemars et c'est là que le gameplay intervient. Tout se passe sur les flancs d'une tour vertigineuse, à escalader jusqu'au sommet dans un temps très limité. Vous déplacez Vincent, en caleçon et affublé d'une superbe paire de... cornes, et vous devrez lui faire manipuler des blocs, créer des escaliers, longer des corniches.
Ces phases sont très stressantes et réputées pour leur difficulté dans la version originale. Pour remédier à cela, Atlus a eu une excellente idée : un mode super-facile, où l'IA prend les choses en main et guidera Vincent, comme un grand garçon, jusqu'à la sortie ! Dès lors, libre à vous de vous concentrer pleinement sur l'histoire et ses choix cornéliens. Pour les plus aventureux, à chaque paliers, des moutons de panurge, compagnons d'infortune de notre héros, eux aussi tentés par le pêché d'adultère et prisonniers de ce monde parallèle, vous donneront de nouvelles techniques d'escalade. Bref, il y a de quoi faire si vous souhaitez mettre votre rythme cardiaque à l'épreuve et tester vos méninges !
Régulièrement, des boss feront leur apparition : souvent surprenants dans leur design, ils vous feront criser plus d'une fois...
Sachez qu'un mode dissocié du récit principal a été ajouté à cette version 2019 et vous propose de parcourir ces seules phases d'action avec, au menu, des blocs de forme inédite, de nouveaux agencements qui vont faire griller vos synapses et quelques skins bien sentis (Joker de P5 par exemple...) : un moyen parfait de s'exercer aux phases d'escalade du mode histoire !
Conformément à la signature d'Atlus, Catherine n'est pas avare en petites citations en tout genre, ni en clins d’½il. Sa série phare, Persona, est régulièrement évoquée (le juke box du Stray Sheep, le bar où Vincent échoue lamentablement tous les soirs propose de sympathiques musiques...) et vous en apprendrez de bonnes sur l'alcool et les cocktails. Une obsession en remplace une autre : rappelez-vous, chez Persona, c'était le café et l'art de sa torréfaction qui transformait le joueur en un parfait petit barista !
Catherine est un jeu vraiment à part, vraiment unique et ne s'adresse qu'aux learners, aux joueurs les plus curieux, parfois aussi aux plus érudits. Les allusions à la psychanalyse sont omniprésentes, l'ambiance lorgne franchement du côté de la religion catholique, son décorum et ses tabous... ce qui n'interdit pas l'humour et une bonne dose de dérision (les grimaces de Vincent!): grand écart réussi !
Son rythme reste lent, voire contemplatif mais son dénouement, implacable, vous amènera à réfléchir sur votre propre condition et vos propres choix, maritaux ou non !
Techniquement et esthétiquement superbe, voire raffiné, "Catherine Full Body" mérite quelques infidélités aux titres plus mainstream ou consensuels... N'hésitez donc pas à céder à ses avances !
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ EN FRANÇAIS !
+ ORIGINAL
+ SURPRENANT
+ ELÉGANT
+ LE MODE SUPER-FACILE !
+ ORIGINAL
+ SURPRENANT
+ ELÉGANT
+ LE MODE SUPER-FACILE !
- DES PHASES DE GAMEPLAY QUI PEUVENT LASSER
- ...ET FRUSTRER !
- UN PROPOS DE NICHE POUR UN PUBLIC DE NICHE
- ...ET FRUSTRER !
- UN PROPOS DE NICHE POUR UN PUBLIC DE NICHE
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