Test jeu vidéo
Publié le 18/02/2022 à 14h47 par Pikminouchon
Dynasty Warriors 9 Empires
5 /10
PLATEFORME
ÉDITEUR DU JEU VIDÉO

ACTION

Après un "Dynasty Warriors 9" catastrophique (et jamais sorti sur Switch...), Koei Tecmo retente sa chance avec une nouvelle itération baptisée "Empires" (c'est même écrit en très gros !). La gestion de votre armée et de votre carrière est cette fois au centre du jeu, se situant à l'époque des grandes dynasties chinoises. En fait, ce n'est pas un Musoû habituel : exit le "1 contre 1000" sur de grandes maps avec pleins d'objectifs dynamiques. "Dynasty Warriors 9 Empires" vous propose de gravir les échelons, d'agrandir votre influence politique et économique, d'annexer toujours plus de royaumes et de résister à l'envahisseur. Tout un programme, mais cette fois-ci, bien plus orienté gestion !

Le mode Conquête est au cœur du jeu et propose de choisir le général à incarner. D'abord simple subordonné, on vous confie rapidement les décisions à prendre et, de ce fait, votre grade augmentera jusqu'à devenir un véritable souverain. Avant cela, il va falloir construire et renforcer progressivement votre royaume : entre chaque conseil de guerre (tous les 6 mois) et avec l'aide de vos officiers (ils sont nombreux!), vous gérez directement vos stratégies politiques. A chaque mois son action dédiée, à choisir entre : affaires intérieures, affaires humaines, diplomatie, affaires militaires, bataille ou... se promener ! Si tout est assez nébuleux au départ, vous comprendrez vite que le jeu consiste globalement à consacrer quelques mois à renforcer vos troupes et vos ressources (argent, nourriture...) avant d'atteindre un seuil suffisant pour partir à la conquête du royaume le plus proche.

Les batailles consistent donc soit à annexer le voisin, soit à résister à une invasion. Dans les deux cas, sachez que les maps sont toujours les mêmes : un grand espace carré avec une forteresse en son centre et des petites garnissons tout autour. Votre général, qu'il soit à pied ou à cheval, devra prendre méthodiquement d'assaut tous les petits campements et y installer ses troupes ou ses officiers. La méthode est archi-connue : matraquage de boutons, jauge à remplir, et coup spécial qui fait le ménage ! Un grappin permet, quant à lui, de franchir les murs d'enceinte du château fortifié à envahir, histoire de prendre l'adversaire de vitesse et d'ouvrir rapidement la porte principale pour voir vos troupes déferler sur l'armée adverse. Il est possible de se risquer à une telle manœuvre directement si vos compétences et votre grade le permettent. Toutefois, il est plus sage de passer par le nettoyage systématique de chaque campement, histoire d'y aménager stratégiquement trébuchets et autres béliers ou catapultes. Et c'est bien là le problème : non seulement ces batailles n'ont rien d'épiques ( pas plus d'une grosse vingtaine d'ennemis à l'écran, gloups !), mais en plus elles se dérouleront toujours de la même façon et sur des maps "carrées avec une forteresse au milieu". Amusant les premières fois, le gameplay tourne trop vite en rond !

Et ne comptez pas sur les graphismes ou la direction artistique pour relever le niveau : en docké, c'est déjà très moche et délavé... Seules les modélisations (hors combats) des généraux et autres officiers sauvent un peu le jeu du naufrage graphique. Mais en mode nomade, au secours ! Les textures sont mêmes inexistantes lors de certaines phases de promenade où il ne se passe pourtant rien d'exubérant : des décors à peine travaillé, une modélisation des environnements faite à la serpe, circulez y rien à voir !
En mode bataille, ce n'est pas plus réjouissant avec de l'aliasing, des couleurs très fades (on est loin de Samurai Warriors 5...) et le clipping habituel. Un joli retour à l'ère des jeux Ps2 !

A l'heure du verdict, il faut bien reconnaître que cette série "Dynasty Warriors 9" n'arrive pas à prendre son envol malgré cette nouvelle itération : même en faisant abstraction de sa laideur, le jeu ne parvient jamais à captiver le joueur sur le long terme. La boucle de gameplay est toujours la même une fois qu'on a pigé le cheminement, non sans éviter quelques frustrations (la partie peut s'arrêter brutalement si votre général se fait tuer, sans pouvoir atteindre un grade suffisant imposé par l'IA et le royaume qui vous envahit sans prévenir...). Plutôt complet cependant, avec des dizaines de généraux disponibles (sans compter un mode création aussi exhaustif qu'anecdotique au final...), le jeu s'écarte des Musoû habituels en s'orientant bien plus sur l'aspect gestion et stratégie : les combats, toujours les mêmes, n'apportent pas le défouloir que l'on connait et manquent surtout de variété dans les maps à conquérir. Dernier détail : le jeu est intégralement traduit en français, ce qui apporte un certain confort mais n'évite pas de s'emmêler les pinceaux quand tous ces généraux chinois portent des noms trop exotiques pour ne pas s'y perdre !
Une production Koei Tecmo très tiédasse et franchement facultative, à tout points de vues...
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ L'ASPECT GESTION, SYMPATHIQUE ET COMPLET...

+ TOUT EN FRANÇAIS
- ... LES PREMIÈRES HEURES SEULEMENT !

- LAID COMME LA DÉCO D'UN RESTAURANT CHINOIS EN ZONE INDUSTRIELLE

- UN MUSOÛ BIEN MOU DU GENOU
  VOUS AIMEREZ AUSSI :
  RECOMMANDATIONS :
  COMMENTAIRES :
Prénom :
Mail :
Votre mail ne sera pas publié  
Code de vérification
:
0 commentaire