Test jeu vidéo
Publié le 18/07/2022 à 17h44 par Pikminouchon
Final Vendetta
5,5 /10
PLATEFORME
ÉDITEUR DU JEU VIDÉO

BEAT'EM ALL

Le Beat'em all est un genre désuet depuis belle lurette mais il reste quelques fanatiques et quelques resurrections notables : on se souvient de l'excellent "Streets of Rage 4" par DotEmu qui a su raviver la flamme des années 90, quand la baston régnait en maître dans les salles d'arcade enfumées... Voici donc le bien nommé "Final Vendetta" qui, hasard du calendrier, sort simultanément avec un autre ténor du genre ("TMNT Shredder's Revenge" pour le citer...). Un trip nostalgique qui casse la baraque ?

On va le voir, "Final Vendetta" est un hommage TRÈS appuyé à l'antique "Final Fight" de Capcom. C'est bien simple, tout fait écho à ce titre emblématique qui a donné ses lettres de noblesse à la baston, à lui tout seul. On retrouve ainsi les 3 persos principaux jouables : Claire (c'est elle dont la sœur a été enlevée), Duke le karatéka et Miller le catcheur. Les stéréotypes ont la dent dure, l'ensemble du casting étant introduit de façon tout à fait lapidaire, à l'ancienne : un gros plan, quelques lignes pour les mettre chacun dans leur "case". So 90's...
Les similitudes ne s'arrêtent pas là : la progression se fera inlassablement vers la droite, dans un scrolling 2D typique des grands jeux arcade ou Neo-Geo, à une époque ou chaque éditeur, avide, y allait de son clone plus ou moins inspiré. En fait, le jeu de Numskull Games pousse le vice jusqu'à reprendre le déroulé de "Final Fight" : la ruelle remplie de voyous, le métro crasseux, l'ascenseur, les docks... On se croirait revenus 25 ans en arrière. Les ennemis reprennent également les codes intangibles du genre : le loubard au couteau, la punkette... avec les variations de couleurs à la clé, histoire de nous faire croire qu'ils sont différents les uns des autres.

Niveaux coups, mis à part le fait qu'on peut s'en prendre à un ennemi vautré au sol ou bloquer les coups, rien que du très classique : saut, coup normal et coup spécial. Rien, aucune finesse, pas de manip' ou de coup caché, l'ensemble étant très rigide comme à l'époque, les animations finiront par vous en convaincre. Heureusement que le dash rend la baston un peu dynamique...
Ne cherchez pas non plus des chemins alternatifs pour varier les plaisirs, le soft est très dirigiste et répétitif, d'autant qu'il est globalement difficile (et qu'il faut le finir une 1ère fois pour débloquer le mode Training !).

Bien entendu, Final Vendetta est jouable à deux... mais seulement en local. Avec ses 6 niveaux, inutile de souligner que le jeu propose une durée de vie assez courte et que vous en verrez rapidement la fin, à l'instar des cadors du genre. Mais là où Streets of Rage 4 (au hasard !) apportait une multitudes de bonus de base ou à débloquer (nouveaux modes de jeu à scoring, persos secrets jouables, mode en ligne, etc...), Final Vendetta n'offre quasiment aucune replay value : Mode Boss Rush, Mode survie, bof bof...

Néanmoins, il faut souligner la qualité graphique et sonore du jeu : tout laisse à croire qu'il sort d'une borne Jamma ou MVS des années 90, avec les curseurs poussés au maximum : pixel art soigné, palette de couleurs variée, sprites énormes et nombreux, scrolling fluide, ambiance digne de l'époque... Quant aux musiques, l'équipe a fait appel à des DJ proches de la scène chiptune et cela se ressent dans les bgm : si on est bien loin des meilleures compositions de Yuzo Koshiro, Final Vendetta reste dans la bonne moyenne des jeux de baston.

En somme, ce jeu s'adresse uniquement à ceux qui engloutissaient les pièces de 10 francs dans la borne "Final Fight" de Capcom. Ils retrouveront sans aucun doute le feeling d'antan, mais se demanderont s'ils n'ont pas affaire à un énième clone maladroit ou opportuniste comme en pondaient à la pelle Taito ou Jaleco à l'époque, suite à l'insolent succès commercial de Capcom. Par contre, la jeune génération snobera certainement cette production trop académique et chiche en bonus, préférant se tourner vers des titres plus généreux en bonus ou en paillettes...
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ UN HOMMAGE APPUYÉ AUX MEILLEURS BEAT'EM ALL

+ LE FEELING D'ANTAN

+ DE LA CASTAGNE SANS FIORITURE

+ UN PIXEL ART SOIGNÉ
- ...MAIS UN PEU TROP FINALEMENT

- PEU D'OPTIONS, DE BONUS, DE MODES DE JEUX

- LE JEU À DEUX EN LOCAL SEULEMENT

- REDONDANT ET COURT
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