Test jeu vidéo
Publié le 09/03/2022 à 12h51 par Pikminouchon
Horizon : Forbidden West
8 /10
PLATEFORME
ÉDITEUR DU JEU VIDÉO

ACTION RPG

Aloy est de retour dans une aventure qui fait le grand écart entre deux générations de consoles Sony. Toujours développé par Guerrilla Games, les potes de Kojima Productions et géniteurs de la série "Killzone" (désormais au placard...), ce jeu d'action aventure va clairement vous faire voir du pays, l'amérique du Nord post-apocalyptique précisément...

Si vous n'aviez pas fait le premier épisode, sachez que vous serez un peu largué : le jeu reprend l'histoire à peu près 6 mois là où on avait laissé la vaillante Aloy, clone génétique et sauveuse du monde. Beaucoup de PNJ sont impliqués, de vieilles connaissances refont surface et, dans sa grande globalité, cette suite reprend le gameplay qui a fait son succès: on dirige toujours Aloy, principalement armée de son arc polyvalent et d'une multitude de petits gadgets lui permettant de se débarrasser plus aisément des nombreuses machines belliqueuses qui ne lui veulent pas que du bien.
Le terrain de jeu est immense et inédit, toujours blindé de ressources naturelles ou mécaniques permettant rapidement de crafter des flèches ou de l'équipement plus complexe. Votre inventaire regorgera bientôt d'une variété impressionnante de matériaux, certains peuvent être vendus ou utilisés à la forge des nombreuses bases ou villages que vous trouverez sur votre route. En cherchant bien, on ne manque jamais de rien, même dans le feu de l'action quand les flèches viennent à se faire rares...

Bien entendu, le soft n'est pas linéaire et permet au joueur de s'attarder sur les nombreuses quêtes secondaires qui émaillent son parcours. Au delà de l'inévitable loot, c'est surtout l'occasion de découvrir en profondeur un monde gigantesque, grouillant de vie (et de gibier !). Mieux, certaines zones de la map marquées d'un point d'interrogation devraient faire l'objet d'une exploration maniaque, tant la curiosité du joueur peut y être récompensée. Que ce soit sur terre (en chevauchant une machine par exemple...), dans les airs (avec l'aile planante) ou sous les flots (et il y a souvent des choses très intéressantes sous la surface!), Aloy ne manquera pas de fouiller chaque recoin de l'immense Ouest Interdit si le cœur vous en dit.
On soulignera sur ce point la qualité du game design, les développeurs ayant tout fait pour varier les plaisirs, que ce soit dans une grotte obscure ou dans les couloirs d'un complexe souterrain technologique. L'exploration offre toujours de sublimes décors ou des panoramas époustouflants, n'en doutez pas !

Car même sur la vieillissante PS4, "Horizon 2" en met plein la vue ; en 4K et HDR, c'est même une méga-claque qui est régulièrement adressée au joueur, comme au spectateur. Sans rentrer dans les superlatifs, la nature est sublimée, les biomes sont variés et nombreux. Tout au long de votre périple, vous serez conquis et surpris. La modélisation des personnages ne souffre d'aucun reproche : les PNJ sont toujours uniques et détaillés... Quant à Aloy : c'est bien simple, on a jamais vu un tel luxe de détail sur le visage ! Le regard, la bouche qui se tord, les rides du front qui plisse, la chevelure. C'est quasi-parfait et ça enfonce beaucoup de AAA sur ce point. Même Naughty Dog ou Santa Monica peuvent s'en inspirer. En revanche, le clipping sur les éléments lointains n'est pas absent, et certaines textures s'affichent d'abord en basse-résolution avant d'apparaître soudainement sur le modèle 3D : ça ne bouscule en rien la performance technique de ce soft sur PS4 mais, dans un jeu qui se veut aussi réaliste, ça fait désordre. Il reste de toute façon une direction artistique de très haute volée, bien immersive de surcroît.

L'histoire en ligne droite vous prendra une bonne trentaine d'heures, pourtant ce serait se priver de tellement de petits bonus. Dévoiler la totalité de la map est très chronophage mais on ne regrette jamais de sortir des sentiers battus... Pour mieux aider le joueur, la verticalité de la topographie est à prendre en compte : cela permet de mieux se repérer dans cet Ouest Interdit et cela tombe bien car Aloy peut grimper un peu partout (à condition que son focus puisse scanner des points d'accroche sur les surfaces à escalader...). Cette partie « plates-formes », mieux travaillée par rapport au premier épisode, apporte beaucoup de variété entre 2 combats mais manque vraiment de précision. Elle est également automatique dans la grimpette : on aimera ou pas. Dans le même ordre d'idée, l'usage du grappin (à usages multiples....) nécessite une combinaison de touche pas très heureuse ni forcément ergonomique. En somme, l'aspect exploration aurait mérité un peu de polish, si on souhaite chipoter...

Du côté des combats, l'arc est au centre des joutes et il est possible de l'améliorer, de changer de projectiles (en fonction des faiblesses élémentaires des ennemis...) ou de s'aider de pièges divers. En dernier recours, pensez donc à la lance au corps à corps, ça permet d'économiser des munitions et donc, des ressources... Beaucoup de possibilités d'approches sont offertes au joueur, que ce soit en attaque frontale ou en infiltration. Notons parfois un côté très brouillon, voire illisible des combats quand trop d'ennemis (sans compter les PNJ) s'en mêlent, la caméra et les murs finissant de vous embrouiller les méninges. C'est une situation rare, mais loin d'être anecdotique dans les niveaux de difficulté élevés.

Le bestiaire mécanique est bien plus varié qu'auparavant et a fait l'objet d'un soin important : jetez donc un petit coup d'œil aux carcasses. Une vraie mécanique d'horloger ! Pas de doute, question méca, Guerrilla Games en connaît un joli rayon... Souvent très cinématographique, la mise en scène des cinématiques n'hésite pas à s'étendre sur les modèles 3D vraiment soignés et on appréciera la qualité de la motion capture et des animations en général.

Vous l'aurez compris, cette nouvelle aventure d'Aloy coche toute les cases du monde ouvert appliqué : des combats, de l'exploration (même sous l'eau), du loot, des quêtes annexes, le tout servi sur une map gigantesque et exotique. Même si le jeu peut parfois perdre les nouveaux arrivants dans son scénario inutilement compliqué, la trame reste simple et classique : une fois votre base établie (après quelques belles heures d'explorations et de péripéties...), Aloy devra obtenir des programmes susceptibles de restaurer durablement la vie sur Terre, menacée par une nielle infâme et corruptrice... En somme, un programme, un donjon, à quelques détails près. C'est bien pourquoi les quêtes secondaires apportent de la fraîcheur et des surprises bienvenues. Elles offrent également beaucoup d'Exp en bonus, que vous pourrez attribuer à Aloy dans divers arbres de compétences, si vous souhaitez lui offrir de nouvelles capacités ou, plus simplement, renforcer ses aptitudes de base. Tout cela est bien évidemment optionnel et le joueur hardcore pourra s'en passer, augmentant de ce fait le challenge. Tout le jeu est au diapason et propose une grande modularité et de belles options d'accessibilités dans ses divers menus : il n'est pas inutile d'y faire un petit tour...

En somme, si sa plastique est irréprochable et exaltante, on regrette que, dans le fond, Horizon 2 n'apporte rien au genre même s'il fait tout très correctement et améliore grandement la recette du premier opus, sous tous les angles. Dans tout les cas, c'est un des tout derniers grands jeux de la PS4 qui montre, une ultime fois, qu'elle en avait grandement dans le ventre. Malgré son classicisme, la rouquine a de quoi bluffer bien des joueurs et ils auraient bien tort de s'en priver !
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ UNE SUITE DANS LA CONTINUITÉ

+ BEAU COMME C'EST PAS PERMIS, MÊME SUR PS4

+ TOUT UN TAS D'AMÉLIORATIONS

+ L'EXPLORATION À L'HONNEUR

+ LES OPTIONS D'ACCESSIBILITÉ
- ...MAIS ÇA RESTE SAGE.

- LES ERREMENTS DES PHASES PLATE-FORMES

- CERTAINES BASTONS BORDÉLIQUES

- C'EST TOUT !
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