Ce nouvel épisode de Yakuza va nous aider à patienter avant la sortie du fameux et très attendu Yakuza 8, prévu pour le début 2024... C'est surtout le grand retour de Kiryu, le héros incontournable de la série : si vous vous demandiez ce qu'il était devenu, voici la réponse...

Souvenez-vous : notre Yakuza au grand cœur était censé être mort à la fin de l'épisode 6. Pourtant, le doute plane et ses interlocuteurs ne sont pas sûrs de le reconnaître quand ils le croisent au début de l'aventure. Nous ne sommes pas dupes, malgré son déguisement habile (une paire de solaires, tu parles !) : Kiryu a bel et bien effacé son nom et son existence même pour devenir un véritable agent secret. Le petit côté espion à la James Bond ne s'arrête pas là : à terme, on se retrouvera sur un énorme porte-conteneurs, isolé en pleine mer, offrant une reproduction grandeur nature du château d'Osaka ! Cela donne une idée de l'échelle mais aussi du côté totalement barré de cet épisode spin-off, développé en un temps record en l'absence de son créateur culte, Nagoshi san (il a quitté SEGA très récemment)... En fait, ce jeu était prévu pour être un DLC séparé pour finalement sortir en stand alone, histoire de rassasier (à moindre frais) les fans avides de la série.

Sans surprise, on retrouve les combats en temps réel (on oublie, un temps, les combats au tour par tour de l'épisode 7, celui d'Ichiban...) avec une forte influence de Lost Judgement : les bastons sont dynamiques, portées par un nouveau système de combat où on pourra maintenir les touches pour obtenir un bonus. Ainsi, de petits drones pourront vous filer un coup de main, ou bien une bombinette super puissance que vous lâcherez en embuscade ; enfin, Kiryu pourra tisser 3 câbles électriques à la Spiderman pour immobiliser ses ennemis. Bref, tout un ensemble de petits gadgets forts sympathiques, auxquels s'ajoute une paire de chaussures-fusées, permettant de foncer dans le tas. C'est toujours aussi débile, mais ça marche ! A noter que ce mode "Agent" s'ajoute au classique mode "Yakuza" : deux styles de bourre-pifs, pour le prix d'un seul !

Côté exploration, la zone urbaine de Sotenbori que vous allez principalement visiter ne manque pas d'activités ! En plus des loubards qui trainent un peu partout et qui feront l'objet de bagarres récurrentes (ils arrivent par camions entiers !), on retrouve les proverbiales activités annexes et autres sous-quêtes. Les bars à hôtesses (avec le grand retour de la vidéo en temps réel!), le mahjong, mais surtout les bornes d'arcade de SEGA ! Rien que pour le plaisir de retrouver Daytona USA 2 en version complète, disparu des radars vidéo-ludiques depuis belle lurette, l'achat de ce nouvel épisode de Like a Dragon vaut le coup !
En revanche, ex-DLC oblige, il ne faut pas s'attendre à un scénario de folie, SEGA ayant même tenté de faire rentrer au chausse-pied certains personnages connus des fans, histoire d'entretenir la mythologie de cette série. Au total, comptez moins d'une vingtaine d'heures pour voir le générique de fin, sans trop forcer, à moins que vous ne souhaitiez compléter à 100% toutes les quêtes annexes (bon courage!).
Une fois terminé, on comprend que ce "Like a Dragon Gaiden" n'avait pas d'autre ambition que de faire patienter les fans qui attendent le 8ème opus (qui ne sort pourtant que dans quelques petits mois). En fait, on se demande si ce jeu n'arrive pas trop tard dans le planning de SEGA...
Petit mode de jeu bien sympathique pour allonger la durée de vie du titre : un mode arène (situé dans l'extravagant château flottant...) où vous pouvez incarner une flopée de personnages (dont certains très connus de la série !) pour battre 100 ennemis enragés en battle royale. Un mode franchement fendard qui mettra vos techniques de combat à très rude épreuve !

Toujours aussi chargé en mini-jeux et régulièrement décalé, "Like a Dragon : The Man Who Erased His Name" est un spin-off bien court et dispensable mais pourtant toujours aussi agréable à découvrir. Ironiquement, c'est surtout pour ses jeux d'arcade bonus qu'on se souviendra de lui et de son système de combat, classique mais jouissif. A l'inverse, son récit bouche-trou ne servira qu'à une chose : comprendre pourquoi et comment Kiryu finira par rejoindre l'équipe d'Ichiban dans le futur "Yakuza 8". Assez bâclé tant dans son contenu scénaristique que dans sa mise en scène (avec très peu de QTE au final !), c'est un épisode mineur, à réserver aux fans absolus de la franchise.