Test jeu vidéo
Publié le 15/02/2024 à 12h38 par Pikminouchon
Like a Dragon : Infinite Wealth
8,5 /10
RPG
Déjà 4 ans que la série Yakuza a basculé vers un nouveau concept : les combats au tour par tour ! Pour cette suite directe, on va bien entendu retrouver l'inénarrable (et un peu naïf...) Ichiban Kasuga et, une fois de plus, la série nous offre un nouveau terrain de jeu, après Yokohama : carrément l'île paradisiaque d'Hawaï ! Que vient faire Ichiban dans cette galère ? C'est ce que le jeu nous explique, un peu longuement, lors des deux premiers chapitres de cette aventure au long cours: certes, il faut replanter le décor et, surtout, rafraîchir la mémoire du joueur, que ce soit pour l'histoire, les personnages ou le gameplay.
Il faut dire qu'il n'est pas évident de raccrocher les wagons, même pour les habitués de la série du Ryu Ga Gotoku Studio : 20 ans que cela dure, avec des spin-offs en pagaille et une trame principale plus riche qu'une soupe miso ! Ce Yakuza 8 (on peut aussi l'appeler ainsi...) fait, certes, quelques piqûres de rappel, mais le fan lui-même aura du mal à tout se rappeler. D'autant qu'Ichiban sera vite rejoint à Hawaï par le fameux Kazuma Kiryu, le vénérable protagoniste des épisodes précédents. Kiryu, c'est l'antithèse d'Ichiban : bourru, taciturne et taiseux, il s'oppose complétement à la bonhomie un peu puérile du nouveau héros de la série de SEGA. Surtout, son background complexe mériterait que l'on se penche sur son CV avant d'entreprendre ce nouvel opus.
Mais revenons au jeu et à ses fondamentaux : on retrouve tout ce qu'on attend d'un épisode de Yakuza, souvent qualifié de « GTA nippon » (à tort!). Toujours aussi richement scénarisé (on ne manque pas de cinématiques à rallonge...), Like a Dragon Infinite Wealth ne lésine pas sur les à-côtés et il y a vraiment de quoi faire ! Même si Yokohama est présent en début de partie, c'est bien évidemment l'île d'Hawaï qui attire le chaland: baignée de soleil, ce n'est pas pour autant un paradis fantasmé, en tout cas, pas dans ce jeu ! Vaste, la map recèle beaucoup de secrets, de commerces éparpillés et de loot à ramasser. De même, les loubards rôdent partout et la baston n'est jamais loin.
Les combats reprennent dans les grandes lignes ce que le précédent opus instaurait, avec succès, à savoir le tour par tour. Rapidement, Ichiban pourra s'entourer de deux autres potes hauts en couleur (Kiryu ne sera bien entendu pas le seul, à commencer par Adachi et Namba, les vieux compères du précédent jeu...) : les bastons n'en seront que plus savoureuses avec un sens du timing et de la stratégie parfois poussés. De même, on peut attraper tout ce qui traine dans la rue (banc, chaise, vélo...) et les balancer à la face des vilains, utiliser des supers attaques, bloquer les coups... Pas mal de subtilités qui rendent les combats agréables, même si, vers la fin, on aurait tendance à vouloir les zapper tellement on en a soupé ! Dernier détail, il est possible cette fois de déplacer chaque personnage dans un petit cercle avant de passer à l'offensive : ça rend le combat plus stratégique car on peut se positionner parfaitement afin d'exploiter les attaques ennemies ou de bénéficier d'un meilleur soutien de ses potes.
Il sera d'ailleurs indispensable d'upgrader régulièrement son équipement dans les boutiques du coin ou d'acheter de nouvelles armes, le jeu ne faisant rapidement plus de cadeau. On peut bien sûr compter sur l'efficacité d'un Kiryu, avec ses trois postures de combat, mais il n'y aura jamais de miracle, le plus efficace étant de grinder régulièrement...
Dans l'ensemble, le jeu vous occuperait une grosse cinquantaine d'heures en ligne droite, sauf que... Entre les nombreux mini-jeux, les activités (vive le Mahjong!), les bornes d'arcade (dont Virtua Fighter 3 jouable à deux depuis le menu principal...), et la tonne de quêtes annexes, on peut dire que la durée de vie d'Infinite Wealth donne déjà le tournis ! Ajoutez à cela deux énormes parenthèses et vous exploserez le compteur ! Le premier « jeu dans le jeu » est déjà connu des joueurs : il s'âgit de « Sujimon », une repompe éhontée de ...Pokémon. Pas de monstres tout mignons ici, mais une galerie de 100 malfrats éparpillés sur la map, à combattre et à faire rentrer (de force!) dans un Pokédex hilarant. A la clef, des bonus exclusifs, de l'argent et quelques surprises pour nos héros... Second défouloir, bien plus original, l'île Dondoko : une chasse aux détritus, prétexte à une customisation très poussée où vous pourrez fabriquer des tas d'objets hétéroclites. Nettoyez cette île de fond en comble et faites y revenir les touristes : voilà une mission bien délirante qui, là encore, peut vous prendre des heures si vous mordez à l'hameçon. Que ce soit pour Sujimon ou Dondoko, la baston, là encore, ne sera jamais bien loin, rassurez-vous...
Techniquement, le Dragon Engine fait bien son boulot sur PS4, Hawaï impressionne et offre des paysages chatoyants (en plus des ruelles sordides...). Rien à redire côté modélisation ou détail, les développeurs connaissent parfaitement leur affaire et sauront vous immerger dans cet univers exotique. Ajoutons de superbes visages aux pores luisants de sueur sous le soleil estival et vos rétines seront décidément bien rassasiées... On regrette juste des temps de chargements souvent longs (et nombreux), la faute à des cinématiques très fréquentes : le jeu vous permet de poser votre manettes un peu trop souvent, surtout les premières heures... dommage ! Cross-gen oblige, la version PS5 est à peine plus belle et ne profite pas vraiment de la puissance de la PS5, SEGA préférant faire le grand écart entre les deux générations de consoles : le (petit) prix à payer pour satisfaire tous les joueurs...
En somme, voilà un nouvel opus de Like a Dragon qui n'a pas usurpé son sous-titre « Infinite Wealth » (richesse infinie) : il est clair que cette galette déborde d'amour, de passion et de générosité. Le joueur en a pour des heures de jeu, rien que pour boucler la trame principale et ce serait dommage de ne pas se pencher sur la pléthore d'activités annexes ou sur les deux aventures parallèles. Avec un contenu aussi gargantuesque, SEGA offre au fan une énième friandise qui prendra des mois à révèler toute sa richesse ou ses Easter Eggs. D'ailleurs, vous aimez Shenmue ?...
Il faut dire qu'il n'est pas évident de raccrocher les wagons, même pour les habitués de la série du Ryu Ga Gotoku Studio : 20 ans que cela dure, avec des spin-offs en pagaille et une trame principale plus riche qu'une soupe miso ! Ce Yakuza 8 (on peut aussi l'appeler ainsi...) fait, certes, quelques piqûres de rappel, mais le fan lui-même aura du mal à tout se rappeler. D'autant qu'Ichiban sera vite rejoint à Hawaï par le fameux Kazuma Kiryu, le vénérable protagoniste des épisodes précédents. Kiryu, c'est l'antithèse d'Ichiban : bourru, taciturne et taiseux, il s'oppose complétement à la bonhomie un peu puérile du nouveau héros de la série de SEGA. Surtout, son background complexe mériterait que l'on se penche sur son CV avant d'entreprendre ce nouvel opus.
Mais revenons au jeu et à ses fondamentaux : on retrouve tout ce qu'on attend d'un épisode de Yakuza, souvent qualifié de « GTA nippon » (à tort!). Toujours aussi richement scénarisé (on ne manque pas de cinématiques à rallonge...), Like a Dragon Infinite Wealth ne lésine pas sur les à-côtés et il y a vraiment de quoi faire ! Même si Yokohama est présent en début de partie, c'est bien évidemment l'île d'Hawaï qui attire le chaland: baignée de soleil, ce n'est pas pour autant un paradis fantasmé, en tout cas, pas dans ce jeu ! Vaste, la map recèle beaucoup de secrets, de commerces éparpillés et de loot à ramasser. De même, les loubards rôdent partout et la baston n'est jamais loin.
Les combats reprennent dans les grandes lignes ce que le précédent opus instaurait, avec succès, à savoir le tour par tour. Rapidement, Ichiban pourra s'entourer de deux autres potes hauts en couleur (Kiryu ne sera bien entendu pas le seul, à commencer par Adachi et Namba, les vieux compères du précédent jeu...) : les bastons n'en seront que plus savoureuses avec un sens du timing et de la stratégie parfois poussés. De même, on peut attraper tout ce qui traine dans la rue (banc, chaise, vélo...) et les balancer à la face des vilains, utiliser des supers attaques, bloquer les coups... Pas mal de subtilités qui rendent les combats agréables, même si, vers la fin, on aurait tendance à vouloir les zapper tellement on en a soupé ! Dernier détail, il est possible cette fois de déplacer chaque personnage dans un petit cercle avant de passer à l'offensive : ça rend le combat plus stratégique car on peut se positionner parfaitement afin d'exploiter les attaques ennemies ou de bénéficier d'un meilleur soutien de ses potes.
Il sera d'ailleurs indispensable d'upgrader régulièrement son équipement dans les boutiques du coin ou d'acheter de nouvelles armes, le jeu ne faisant rapidement plus de cadeau. On peut bien sûr compter sur l'efficacité d'un Kiryu, avec ses trois postures de combat, mais il n'y aura jamais de miracle, le plus efficace étant de grinder régulièrement...
Dans l'ensemble, le jeu vous occuperait une grosse cinquantaine d'heures en ligne droite, sauf que... Entre les nombreux mini-jeux, les activités (vive le Mahjong!), les bornes d'arcade (dont Virtua Fighter 3 jouable à deux depuis le menu principal...), et la tonne de quêtes annexes, on peut dire que la durée de vie d'Infinite Wealth donne déjà le tournis ! Ajoutez à cela deux énormes parenthèses et vous exploserez le compteur ! Le premier « jeu dans le jeu » est déjà connu des joueurs : il s'âgit de « Sujimon », une repompe éhontée de ...Pokémon. Pas de monstres tout mignons ici, mais une galerie de 100 malfrats éparpillés sur la map, à combattre et à faire rentrer (de force!) dans un Pokédex hilarant. A la clef, des bonus exclusifs, de l'argent et quelques surprises pour nos héros... Second défouloir, bien plus original, l'île Dondoko : une chasse aux détritus, prétexte à une customisation très poussée où vous pourrez fabriquer des tas d'objets hétéroclites. Nettoyez cette île de fond en comble et faites y revenir les touristes : voilà une mission bien délirante qui, là encore, peut vous prendre des heures si vous mordez à l'hameçon. Que ce soit pour Sujimon ou Dondoko, la baston, là encore, ne sera jamais bien loin, rassurez-vous...
Techniquement, le Dragon Engine fait bien son boulot sur PS4, Hawaï impressionne et offre des paysages chatoyants (en plus des ruelles sordides...). Rien à redire côté modélisation ou détail, les développeurs connaissent parfaitement leur affaire et sauront vous immerger dans cet univers exotique. Ajoutons de superbes visages aux pores luisants de sueur sous le soleil estival et vos rétines seront décidément bien rassasiées... On regrette juste des temps de chargements souvent longs (et nombreux), la faute à des cinématiques très fréquentes : le jeu vous permet de poser votre manettes un peu trop souvent, surtout les premières heures... dommage ! Cross-gen oblige, la version PS5 est à peine plus belle et ne profite pas vraiment de la puissance de la PS5, SEGA préférant faire le grand écart entre les deux générations de consoles : le (petit) prix à payer pour satisfaire tous les joueurs...
En somme, voilà un nouvel opus de Like a Dragon qui n'a pas usurpé son sous-titre « Infinite Wealth » (richesse infinie) : il est clair que cette galette déborde d'amour, de passion et de générosité. Le joueur en a pour des heures de jeu, rien que pour boucler la trame principale et ce serait dommage de ne pas se pencher sur la pléthore d'activités annexes ou sur les deux aventures parallèles. Avec un contenu aussi gargantuesque, SEGA offre au fan une énième friandise qui prendra des mois à révèler toute sa richesse ou ses Easter Eggs. D'ailleurs, vous aimez Shenmue ?...
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ UNE RICHESSE INFINIE (SIC !)
+ PRESQUE 3 JEUX EN UN !
+ LE SYSTÈME DE COMBAT, AU TOP
+ L'HUMEUR, L'ACTION, LE GRAIN DE FOLIE
+ HAWAÏ DANS TOUS SES ÉTATS !
+ UNE DURÉE DE VIE COLOSSALE
+ PRESQUE 3 JEUX EN UN !
+ LE SYSTÈME DE COMBAT, AU TOP
+ L'HUMEUR, L'ACTION, LE GRAIN DE FOLIE
+ HAWAÏ DANS TOUS SES ÉTATS !
+ UNE DURÉE DE VIE COLOSSALE
- UN SCÉNARIO TENTACULAIRE
- BEAUCOUP DE CHOSES À ASSIMILER
- DES LOADINGS LONGS SUR PS4
- TROP DE CINÉMATIQUES ?
- BEAUCOUP DE CHOSES À ASSIMILER
- DES LOADINGS LONGS SUR PS4
- TROP DE CINÉMATIQUES ?
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