Test jeu vidéo
Publié le 29/04/2021 à 10h48 par Pikminouchon
NieR Replicant ver.1.22474487139...
8 /10
ACTION RPG
Après 5,5 millions de vente au niveau mondial, NieR Automata a permis à lui seul de faire décoller une licence qui était pourtant sur le marché depuis 2010. En effet, Automata était la suite directe de NieR Replicant, à l'époque sorti sur PS3, lequel était la version occidentale de NieR Gestalt. La différence entre les deux titres se faisant sur le seul héros de l'aventure, tout le reste étant conservé : dans Replicant, un frère désemparé doit sauver sa jeune sœur, malade. Dans Gestalt, il ne s'âgit pas d'un frère mais d'un daron... Ah, les mystères du marketing ! On ne saura jamais pourquoi Square Enix avait voulu, à l'époque, faire 2 versions d'un même jeu et s'appuyer sur une divergence scénaristique aussi futile mais, quoi qu'il en soit, c'est la 1ère fois que le public occidental va mettre la main sur la version "japonaise" de l'épisode fondateur de NieR.
Balayons les doutes d'emblée : il s'agit ici bien plus d'un remaster que d'un remake, comprenez que le studio Toylogic en charge du portage a voulu garder la saveur de l'original. Certes, les graphismes ont connu un petit coup de polish : globalement, Replicant est joli mais sa mise en œuvre ne crèvera jamais les yeux. C'est même moins travaillé, moins chiadé que NieR Automata qui n'était pas non plus dans le haut du panier malgré ses fulgurances artistiques et esthétiques. Heureusement, de jolis effets de lumières cachent un peu la misère dans Replicant et lui donne un aspect éthéré très proche des visuels d'un Shadow of the Colossus : une civilisation déchue où la nature a repris ses droits.
Si le village au centre de l'aventure ne fera pas autorité en matière de game-design, il en est autrement de Littoral ou de Façade, bien plus séduisants à l'oeil voire même rutilants si l'on s'en réfère au jeu fondateur de l'époque PS3. Dans le même ordre d'idée, les protagonistes principaux ont été largement remodélisés afin de coller aux standards actuels mais leurs visages oscillent entre l'inexpressif et le synthétique... Un remaniement graphique qui ne fait donc que survoler les choses, histoire de rendre le jeu visuellement plus acceptable en 2021, sans pour autant transiger sur le charme suranné de 2010.
Dernier écueil technique à souligner : les temps de chargement ! Obliger le joueur à patienter régulièrement quelques poignées de seconde pour afficher des décors aussi indigents en 2021, cela frise le ridicule. On leur dit qu'il existe des jeux visuellement photo-réalistes qui chargent tout leur monde ouvert sans interrompre le rythme de l'aventure du moindre écran de loading ? Heureusement que la direction artistique de la série NieR emporte tous les suffrages...
Concernant le gameplay et le déroulement de l'aventure, dans Replicant, tout se joue autour d'un hub central, desservant la quasi-totalité du monde : le jeune héros, NieR, doit quitter son doux foyer et sa sœur Yonah atteinte d'un mal incurable, la nécrose runique. Aidé d'un mystérieux et très bavard grimoire magique, le diligent frangin devra se mettre sur la piste de vers scellés puis sur 5 fragments afin d'accéder au domaine du maître des Ombres... Bien entendu, il sera rapidement rejoint dans sa quête désespérée par toute une ribambelle de personnages hauts en couleurs et rencontrera des ombres et leurs boss à l'esthétique dont seul le tourmenté Yoko Taro a le secret !
Cette narration s'avère très classique, très "2010", avec sa linéarité et son lot interminable de quêtes Fed-Ex (ramener de la laine de mouton, tuer des cerfs, apporter du courrier...). Pour le reste, on se retrouve face à un action-RPG où les combats se font en temps réel à grands coups d'épée. Suite au succès de NieR Automata, il fallait sur ce dernier point que le remake du vieillissant Replicant soit remis au goût du jour : c'est donc en toute logique que les développeurs ont remanié la partie baston du titre en assouplissant les mécaniques (esquive et garde), offrant aux joutes un aspect plus chorégraphié, dans le pur style du chef d'oeuvre de Platinum Games. Notre héros pourra bien entendu équiper de nombreuses armes mais également s'appuyer sur le soutien indéfectible de Weiss, le facétieux grimoire, qui balance des boulettes et des mains géantes à tire-larigot. Vous aurez donc la possibilité d 'affecter tout un tas d'effets à vos armes ou actions et bénéficier de certains buff en fonction des "mots" que vous récupérerez sur les mobs rencontrées. Classique et efficace.
Hélas, il n'en est pas de même pour la partie plate-forme : si le joueur peut profiter d'un double saut, c'est sans compter sur la gravité lunaire du protagoniste et l'approximation qui en découle. Rien que dans le village de l'Aire, on réalise à quel point l'aspect platforming est resté coincé des années en arrière. Mais on peut toutefois envisager que cet aspect est resté volontairement rugueux pour aller de pair avec l'esprit "remake" et non "remaster" de Replicant. Et puis, de toute façon, ces phases bien que pénibles, restent finalement rares et vite expédiées.
Côté musique, à l'inverse, l'intégralité de la BO de Keiichi Okabe a été réorchestrée et demeure toujours aussi impactante ! Pas de doute : les jeux de Yoko Taro savent travailler leur ambiance et en imposer, même sur nos play-lists. La bande son de Replicant est tout aussi indispensable que celle d'Automata, tout simplement. Celle-ci est d'ailleurs présente dans la seconde moitié du jeu : un petit clin d'œil très assumé de la part des développeurs, confiants sur l'aspect désormais mythique de cette OST.
En somme, cette nouvelle version remet un grand classique (passé inaperçu à l'époque...) en lumière : si son gameplay est très classique (un hub, des zones étriquées, beaucoup d'allers et retours, des quêtes de PNJ bidons...), sa narration complexe est toujours aussi envoutante. Les personnages secondaires sont très attachants, que ce soit Kainé la gothic-lolita ordurière ou Emile, le mystérieux garçon à la tête hilare : ils participent grandement à l'attachement que l'on peut éprouver vis à vis de la malheureuse Yonah et de son frère. Mieux, ils poussent le joueur à creuser toujours davantage pour découvrir toutes les nombreuses fins du jeu et raccrocher les wagons avec la mythologie de NieR Automata et son lore nébuleux. Plutôt conseillé à ceux qui vouent un culte à NieR Automata et à son créateur, Yoko Taro, ce Replicant n'est pas un action-RPG grand public mais saura à coup sûr vous séduire si vous savez voir au delà de la simple plastique. Nous n'en doutons pas !
Balayons les doutes d'emblée : il s'agit ici bien plus d'un remaster que d'un remake, comprenez que le studio Toylogic en charge du portage a voulu garder la saveur de l'original. Certes, les graphismes ont connu un petit coup de polish : globalement, Replicant est joli mais sa mise en œuvre ne crèvera jamais les yeux. C'est même moins travaillé, moins chiadé que NieR Automata qui n'était pas non plus dans le haut du panier malgré ses fulgurances artistiques et esthétiques. Heureusement, de jolis effets de lumières cachent un peu la misère dans Replicant et lui donne un aspect éthéré très proche des visuels d'un Shadow of the Colossus : une civilisation déchue où la nature a repris ses droits.
Si le village au centre de l'aventure ne fera pas autorité en matière de game-design, il en est autrement de Littoral ou de Façade, bien plus séduisants à l'oeil voire même rutilants si l'on s'en réfère au jeu fondateur de l'époque PS3. Dans le même ordre d'idée, les protagonistes principaux ont été largement remodélisés afin de coller aux standards actuels mais leurs visages oscillent entre l'inexpressif et le synthétique... Un remaniement graphique qui ne fait donc que survoler les choses, histoire de rendre le jeu visuellement plus acceptable en 2021, sans pour autant transiger sur le charme suranné de 2010.
Dernier écueil technique à souligner : les temps de chargement ! Obliger le joueur à patienter régulièrement quelques poignées de seconde pour afficher des décors aussi indigents en 2021, cela frise le ridicule. On leur dit qu'il existe des jeux visuellement photo-réalistes qui chargent tout leur monde ouvert sans interrompre le rythme de l'aventure du moindre écran de loading ? Heureusement que la direction artistique de la série NieR emporte tous les suffrages...
Concernant le gameplay et le déroulement de l'aventure, dans Replicant, tout se joue autour d'un hub central, desservant la quasi-totalité du monde : le jeune héros, NieR, doit quitter son doux foyer et sa sœur Yonah atteinte d'un mal incurable, la nécrose runique. Aidé d'un mystérieux et très bavard grimoire magique, le diligent frangin devra se mettre sur la piste de vers scellés puis sur 5 fragments afin d'accéder au domaine du maître des Ombres... Bien entendu, il sera rapidement rejoint dans sa quête désespérée par toute une ribambelle de personnages hauts en couleurs et rencontrera des ombres et leurs boss à l'esthétique dont seul le tourmenté Yoko Taro a le secret !
Cette narration s'avère très classique, très "2010", avec sa linéarité et son lot interminable de quêtes Fed-Ex (ramener de la laine de mouton, tuer des cerfs, apporter du courrier...). Pour le reste, on se retrouve face à un action-RPG où les combats se font en temps réel à grands coups d'épée. Suite au succès de NieR Automata, il fallait sur ce dernier point que le remake du vieillissant Replicant soit remis au goût du jour : c'est donc en toute logique que les développeurs ont remanié la partie baston du titre en assouplissant les mécaniques (esquive et garde), offrant aux joutes un aspect plus chorégraphié, dans le pur style du chef d'oeuvre de Platinum Games. Notre héros pourra bien entendu équiper de nombreuses armes mais également s'appuyer sur le soutien indéfectible de Weiss, le facétieux grimoire, qui balance des boulettes et des mains géantes à tire-larigot. Vous aurez donc la possibilité d 'affecter tout un tas d'effets à vos armes ou actions et bénéficier de certains buff en fonction des "mots" que vous récupérerez sur les mobs rencontrées. Classique et efficace.
Hélas, il n'en est pas de même pour la partie plate-forme : si le joueur peut profiter d'un double saut, c'est sans compter sur la gravité lunaire du protagoniste et l'approximation qui en découle. Rien que dans le village de l'Aire, on réalise à quel point l'aspect platforming est resté coincé des années en arrière. Mais on peut toutefois envisager que cet aspect est resté volontairement rugueux pour aller de pair avec l'esprit "remake" et non "remaster" de Replicant. Et puis, de toute façon, ces phases bien que pénibles, restent finalement rares et vite expédiées.
Côté musique, à l'inverse, l'intégralité de la BO de Keiichi Okabe a été réorchestrée et demeure toujours aussi impactante ! Pas de doute : les jeux de Yoko Taro savent travailler leur ambiance et en imposer, même sur nos play-lists. La bande son de Replicant est tout aussi indispensable que celle d'Automata, tout simplement. Celle-ci est d'ailleurs présente dans la seconde moitié du jeu : un petit clin d'œil très assumé de la part des développeurs, confiants sur l'aspect désormais mythique de cette OST.
En somme, cette nouvelle version remet un grand classique (passé inaperçu à l'époque...) en lumière : si son gameplay est très classique (un hub, des zones étriquées, beaucoup d'allers et retours, des quêtes de PNJ bidons...), sa narration complexe est toujours aussi envoutante. Les personnages secondaires sont très attachants, que ce soit Kainé la gothic-lolita ordurière ou Emile, le mystérieux garçon à la tête hilare : ils participent grandement à l'attachement que l'on peut éprouver vis à vis de la malheureuse Yonah et de son frère. Mieux, ils poussent le joueur à creuser toujours davantage pour découvrir toutes les nombreuses fins du jeu et raccrocher les wagons avec la mythologie de NieR Automata et son lore nébuleux. Plutôt conseillé à ceux qui vouent un culte à NieR Automata et à son créateur, Yoko Taro, ce Replicant n'est pas un action-RPG grand public mais saura à coup sûr vous séduire si vous savez voir au delà de la simple plastique. Nous n'en doutons pas !
+
LES POINTS FORTS
LES POINTS FAIBLES
-
+ UN UNIVERS TELLEMENT UNIQUE
+ LE DISCRET TOILETTAGE QUI RESPECTE LE JEU D'ORIGINE
+ LES PERSOS, LES BOSS, LE LORE...
+ LES COMBATS, EFFICACES ET DYNAMIQUES
+ LA BO SUBLIME ET DÉLICATE
+ LE DISCRET TOILETTAGE QUI RESPECTE LE JEU D'ORIGINE
+ LES PERSOS, LES BOSS, LE LORE...
+ LES COMBATS, EFFICACES ET DYNAMIQUES
+ LA BO SUBLIME ET DÉLICATE
- LES LIMITES TECHNIQUES...VOLONTAIREMENT CONSERVÉES ?
- LES PHASES DE PLATE-FORMES, HEUREUSEMENT ANECDOTIQUES
- LES TEMPS DE CHARGEMENT, RIDICULES EN 2021
- PEU ENGAGEANT POUR LES NOUVEAUX VENUS
- LES PHASES DE PLATE-FORMES, HEUREUSEMENT ANECDOTIQUES
- LES TEMPS DE CHARGEMENT, RIDICULES EN 2021
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